RÉCHAUFFEMENT GLOBAL by soho
Summary: Riley Finn et Spike Giles sont amis depuis toujours, fils des deux hommes les plus influents de la ville de San Francisco, ils étaient tous deux destinés à succéder à leurs pères un jour, dirigeant l’empire qu’ils avaient créé. Des années plus tard leur monde a bien changé, Spike a suivit le chemin qui lui était tracé depuis son enfance et Riley a choisit de se rebeller contre un père intransigeant champion du terrorisme émotif et est devenu un activiste écologiste pur et dur. Tandis que Spike se vautre dans le luxe et les aventures éphémères, Riley vit une vie enrichissante sauvant la planète un jour à la fois. Les deux hommes sont pourtant toujours amis acceptant le style de vie de l’autre, ne jugeant jamais leur choix respectif jusqu’au jour où Riley présente à son ami la femme de sa vie : Elizabeth Summers une activiste comme lui qui rêve de changer le monde mais elle était loin de se douter que c’est leur vie à tous trois qu’elle allait changer à jamais.
Categories: Fantasy Characters: None
Genres: Romance, Angst
Warnings: Violence, Adult Language, Sexual Situations, Child Abuse, Freaky/Kinky, Buffy/Other, Spike/Other, Character Death
Challenges:
Series: None
Chapters: 11 Completed: No Word count: 33782 Read: 11181 Published: 09/13/2007 Updated: 03/19/2008

1. chapitre 1 by soho

2. chapitre 2 by soho

3. chapitre3 by soho

4. chapitre 4 by soho

5. chapitre 5 by soho

6. 6 by soho

7. chapitre 7 by soho

8. chapitre 8 by soho

9. chapitre 9 by soho

10. chapitre 10 by soho

11. 11 by soho

chapitre 1 by soho
Author's Notes:
AVERTISSEMENT………
Avec moi vous avez vu Angel et Joyce se marier, Xander former un couple gay avec Angel, Spike coucher avec Tara ou Illrya, tara avec Wesley ou dans un threesome avec Faith et Wesley, Kennedy ami avec Andrew. Finalement des choses que même l’imagination débridée des auteurs de BTVS n’aurait pu inventer mais jusqu’ici ça ma assez réussis donc je vous demande encore un peu de foi pour cette nouvelle histoire oubliez les personnages et l’univers Buffy et essayer d’imaginer un monde ou Spike pourrait être ami avec Riley. J’en avais asser de l’éternelle amitié avec Xander ou Angel non je voulais un nouveau personnage qui n’apparaît jamais dans mes histoires et j’ai choisi Riley donc je vous présente réchauffement global amusez vous.



Note d’auteur : j’ai décidé d’innover un peu, je mettrai les titres des chansons qui m’ont inspirées avec leur lien sur youtube pour que vous puissiez en profiter durant votre lecture au lieu d’aller voir sur mon blog. Bien sûr le blog est toujours mis à jour à http://sohofictionworld.spaces.live.com/music/cns!80BFE520DC1C43B7!266/?&_c02_owner=1
Trame sonore

Pink – Runaway
http://youtube.com/watch?v=wwLOchMkrJ8

Radiohead Creep

http://youtube.com/watch?v=JsHKoJM8uv8

Rufus Wainwright - Across The Universe

http://youtube.com/watch?v=H71Fv3PcQQY


Counting Crows - A Long December

http://youtube.com/watch?v=PNF1a-ZG1uc

Chapitre 1




Personne ne peut, pendant très longtemps, se montrer un visage à lui même et en présenter un autre au reste du monde sans finir par s’y perdre et se demander lequel des deux est le vrai.


NATHANIAL HAWTHORNE

Prologue

Il était une fois dans un royaume de pollution entouré par les grattes ciel, deux princes héritiers destinés un jour à régner sur cet empire ………………… si la vie pouvait être un conte c’est de cette façon que cette histoire commencerait. Il y aurait un ange qui veillerait du haut du ciel, un prince de lumière et l’autre de ténèbre et puis une princesse enfermée dans sa tour qui a besoin d’être sauvée. Mais la vie n’est pas un conte et le bien ne triomphe pas toujours du mal surtout celui qu’on s’inflige à soit même mais qui sait peut être que cette fois les choses seront différentes.


La Californie Trois ans plus tôt



Buffy regardait la chambre où elle avait grandi pour la dernière fois. Aujourd’hui, elle avait mise sa mère en terre, sa maladie avait duré cinq ans, cinq années où elle l’avait vu dépérir et devenir une étrangère portant le visage de celle qui l’avait mise au monde, incapable de se rappeler de son propre nom, ni de voir en quoi son mari s’était transformé. Le cauchemar qu’il faisait vivre à sa propre chair sous le couvert d’un père aimant. Elle était restée près d’elle jusqu’à la fin ne voulant pas la quitter mais maintenant elle était partie, plus rien ne la retenait ici. Prenant son sac à dos, elle sortit par la fenêtre de sa chambre et s’enfonça dans la nuit vers son nouveau destin. Elle devait mettre le plus de kilomètres possible entre elle et lui, trouver un endroit où il ne la toucherait plus jamais.



Temps présent San Francisco




Une pile de papiers étalés sur son bureau, un verre de whisky à sa portée, Spike était plongé dans la paperasse depuis des heures. Carmen, sa nouvelle saveur du mois comme l’appelait sa sœur Faith, essayait depuis plusieurs heures d’attirer son attention mais en vain donc elle avait décidé de prendre un jacuzzi l’accusant de se servir d’elle comme parure pour ses dîners d’affaires. Il ne l’avait pas contredit, elle savait depuis le tout début qu’il ne voulait pas d’histoire d’amour, il avait été très clair sur le sujet mais comme toute celle avant, elle avait pensé le faire changer d’avis, en croyant que de longues jambes et des acrobaties au lit le ferait tomber amoureux. C’était dommage vraiment puisqu’elle était vraiment incroyable dans ce secteur mais il allait devoir mettre fin à leur histoire. Sortant son portable, il composa le numéro de son secrétaire et homme de confiance Wesley.

«Wes c’est moi, tu veux bien appeler Tiffany et leur demander de me commander le même bracelet que d’habitude ?»

«Si je comprends bien le règne de Carmen vient de s’achever?»

«Quelque chose comme ça.»


«On t’a jamais dit que tu étais un vrai porc ?» Lui dit Wesley avec sérieux, Spike avait beau être son patron mais il ne s’était jamais gêné pour lui dire ses quatre vérités.


«Souvent mais un porc qui a de la classe, tu connais beaucoup de gens qui rompent avec des bijoux de luxe ?»

« Non juste les plus imbéciles, tu ne peux pas continuer à courir en avant Spike, tu devras devenir adulte un jour.»

«Hey je suis adulte.»

«Si tu le dis. Ça sera livré en fin de journée à ton bureau, bonne rupture.» Et il raccrocha

Spike fronça les sourcils à son portable pendant quelques secondes et l’envie folle de licencier Wesley se fit sentir pour la douzième fois aujourd’hui mais il déposa son téléphone sur la table basse. Il savait très bien que jamais il ne se séparerait de Wesley. Il était le seul avec Riley ou sa famille qui osait lui dire la vérité qui ne le traitait pas comme une sorte de dieu. Il se leva de son fauteuil et se dirigea vers la fenêtre de son penthouse au sommet du plus grand hôtel qui surplombait San Francisco. Il pouvait voir la ville grouillant à ses pieds comme des milliers de fourmis toutes aussi insignifiantes les une que les autres. C’était le début du mois de décembre et les décorations ornaient la ville mais il n’avait pas le cœur à la fête. Il avait tout ce qu’un homme pouvait désirer, pourquoi voudrait il s’encombrer d’une idiote sans cervelle pour régner avec lui, non sa vie était parfaite comme elle l’était. Il s’éloigna de la baie vitrée pour se diriger vers le bar, se servir un autre verre, son regard effleurant la photo sur le manteau de la cheminé où une jeune femme aux cheveux sombres souriait, regardant le ciel comme si elle connaissait le secret des étoiles. Pourquoi essayer de changer? De toute façon, il savait qu’il ne pourrait plus jamais aimer, cela faisait beaucoup trop mal.

………………………………….

«Riley, les pancartes pour la manifestation sont prêtes. Tout le monde est averti de l’heure du départ de l’autobus, ils n’auront que le choix de nous écouter cette fois ci.»

«Je l’espère Sam mais Spike Giles est très têtu.»


«Je ne comprend pas comment tu peux être ami avec un homme pareil, il représente tout ce contre quoi nous combattons?»

Riley soupira ce n’était pas la première fois qu’il avait cette conversation avec Sam, il était son bras droit depuis l’époque où ils étudiaient tous les deux à Berkeley. Elle venait d’une famille d’écologiste, embrigadée dans la cause depuis sa plus tendre enfance, il s’était trouvé grâce à elle et avait pris sa vie en main, refusant d’être le pantin de son père désormais. Il savait qu’elle était amoureuse de lui, elle lui avait fait comprendre plusieurs fois mais il ne ressentait pour elle qu’une grande amitié et un profond respect. Elle lui avait ouvert les yeux et aidé à trouver sa voie mais elle pouvait être si intransigeante quand elle le voulait, pour elle il n’y avait que sa façon de voir les choses qui comptait, tous les autres étaient des criminelles. Lui préférait croire qu’avec le temps, les gens pouvaient changer et il n’avait pas perdu espoir en Spike. Après tout, lui ne l’avait pas abandonné quand il s’était mis à manifester à toutes les ouvertures de ses nouveaux chantiers de construction et avait accepté son nouveau style de vie. Il avait même réussit à lui faire faire d’énormes améliorations écologique dans certains secteurs de ses entreprises, même si ça lui avait coûté beaucoup d’argent et mis en colère la plus part de ses actionnaires. Non il savait que Spike était voué à un plus grand destin que le rôle de milliardaire collectionneur de femmes qu’il s’amusait à jouer depuis la mort de Drusilla.


« Il est mon ami. Ce n’est pas le diable, tu sais. Tu sembles oublier qu’il n’a pas porté plainte contre toi quand tu as fait sauter cet entrepôt près des quais même s’il sait que tu es la responsable.»

«C’était un accident, nous voulions seulement y passer la nuit pour démontrer notre désaccord à son projet sur les marais, j’ignorais que tout allait prendre feu.»

«Oui bien, beaucoup d’homme d’affaire t’aurait fait mettre en taule pour beaucoup moins.»


« Et toi, tu refuses de voir qu’il a sûrement une idée derrière la tête, j’attends tous les jours que l’épée de Damoclès qui pend au-dessus de ma tête ne tombe. Les hommes comme lui ne connaissent pas la pitié, c’est toi qui refuse de voir que le gamin que tu as connu est mort.» Et elle s’éloigna d’un pas décidé laissant Riley pensif derrière elle.


………………………


Elizabeth observait la scène de loin, elle savait que Sam était amoureuse de Riley et qu’elle trouvait tous les moyens pour être seul avec lui dans l’espoir qu’il finisse par ressentir quelque chose pour elle mais toujours en vain. Elle aurait du être jalouse, après tout Riley était son petit ami depuis un an déjà mais elle en était incapable. Malgré tous ses efforts, elle n’était pas amoureuse de lui. Quand elle avait quitté Sunnydale il y a trois ans, elle s’était retrouvée ici et s’était inscrite à Berckley. Ses notes excellentes lui avaient fait gagner une bourse et elle avait passé ses deux premières années le nez fourré dans ses bouquins, refusant toute relation aussi bien amicale que romantique et puis l’été dernier, elle était passé près de l’institut Energy Biosciences voué au développement des biocarburants. Elle l’avait vu entouré d’une foule d’étudiants parlant de l’avenir de la terre et elle avait été subjuguée, il semblait si sûr de lui et de sa cause qu’il avait réussit à la convaincre de s’inscrire à un séminaire sur l’écologie. C’est à ce séminaire qu’il l’avait remarqué et lui avait offert de se joindre à Save the earth, le mouvement que lui et Sam avaient mis sur pied quand ils étaient étudiant et le reste était l’histoire, ils avaient commencé à se voir et au fil du temps, elle était devenue sa petite amie. Riley n’était pas un homme stupide, il savait qu’elle n’était pas amoureuse de lui mais il savait être patient attendant qu’elle soit prête à enfin ouvrir son cœur à quelqu’un et dire le terrible secret qui pesait sur son âme. Il était son filet de sécurité, avec lui elle avait de nouveau donné un sens à sa vie et consacrait maintenant son temps libre à tenter de sauver la terre et aider les plus démunis, ça lui permettait d’oublier un peu son père et Sunnydale. Elle s’approcha de lui et mis sa main sur son épaule.

«Vous vous êtes chamaillés pourquoi cette fois ?» Lui demanda-t-elle doucement

«Spike comme d’habitude.» Il se retourna et mis ses bras autour d’elle, lui embrassant la joue doucement « Demain il y a une immense manifestation à un des chantiers du Finn Giles groups, ils veulent détruire un parc pour y faire des immeubles à bureau, tu nous accompagnes ?»

Elle allait décliner l’offre puisqu’elle comptait distribuer des pamphlets pour le rassemblement anti- guerre qui aurait lieu dans quelques jours, mais elle vit Sam qui les observait de loin et changea d’avis. Elle n’était peut être pas jalouse mais elle détestait la façon dont l’autre femme la prenait de haut et puis elle n’avait pas pris part à une manifestation avec Riley depuis très longtemps.


«J’accepte il faut que je sois ici à quelle heure ?»

«Six heures mais si tu veux, tu pourrais passer la nuit chez moi.» Lui dit il tendrement en lui caressant doucement la joue, elle recula de quelques pas, comme si son contact l’avait brûlée et elle se détestait chaque fois qu’elle le repoussait de cette façon. Pourtant Riley était un amant prévenant, toujours doux avec elle mais elle refusait catégoriquement de passer une nuit complète avec lui et elle ignorait pourquoi.

« Non je te rejoindrai là bas.» Il essaya de lui donner un sourire encourageant mais elle savait qu’elle avait heurté ses sentiments, elle se rapprocha de lui et déposa un baiser tendre sur ses lèvres. « Si tu veux par contre, tu peux passer le reste de la soirée avec moi ?» Elle fut heureuse de voir que sa tristesse sembla s’évanouir comme par magie.

«D’accord je te rejoins dans 20 minutes ?»


«C’est une merveilleuse idée.» Il l’embrassa une dernière fois avant de retourner à ses occupations et elle se dirigea vers sa chambre.

………………………………..



Comme à son habitude Spike s’était levé aux aurores, tiré d’un cauchemar où Drusilla hurlait pendant qu’elle brûlait vive, enfermée dans la carcasse de sa voiture tandis qu’il gisait à plusieurs mètres, les jambes brisées incapable de l’atteindre. Enlevant le poids du corps de Carmen sur le sien, il alla faire du jogging pour se purifier l’esprit. Passant à travers les rues longeant son hôtel, remarquant à peine les passants, poussant son corps à bout pour oublier ses cris qui se répercutaient toujours dans ses oreilles. Il vivait dans une des plus belle ville du monde mais il ne la remarquait plus depuis longtemps, pour lui elle ressemblait à l’enfer. Il rentra prendre une douche avant de se rendre au bureau, Carmen dormait toujours quand il quitta son appartement, elle ne serait pas levée avant midi et passerait ses journées dans les magasins comme à son habitude. Elle était à l’image même des femmes qui avaient passé dans sa vie depuis les dernières années, gosse de riche gâtée qui ne savait pas lever le petit doigt. Avec bon espoir ce soir, il serait débarrassé d’elle et une autre pourrait prendre sa place jusqu'à ce qu’il se lasse d’elle aussi.

Il arriva au bureau à 7 :30, rasé de près dans un costume bleu nuit et une chemise ivoire, il fut accueilli par Wesley qui lui tendit une pile de dossiers.

«Bon matin patron, j’ai passé votre commande chez Tiffany, le bracelet sera livré dans la journée, vous avez une réunion avec les actionnaires à 10 hrs et vous rencontrez les avocats de la firme Cheney à 13hrs, les commerçants veulent vous empêcher d’acquérir les terres près de la baie. Oh! votre père et Ronald Finn sont déjà dans votre bureau. » Spike soupira irrité, pour que son père et Ronald sortent du lit à cette heure, ça devait sûrement être important et honnêtement il n’était pas d’humeur à les voir tous les deux de si bonne heure.

« Merci Wes. J’ai l’air comment ?»

«Comme le patron de cette entreprise monsieur.» Wesley était toujours formel avec lui au travail mais il ne se gênait pas à l’extérieur ou quand la porte de son bureau était fermée pour lui dire ses quatre vérités ce qui avait toujours fait rire Spike.

« Bien souhaite moi bonne chance, je vais affronter deux dragons.»

«Vous serez brillant comme toujours monsieur.»

Spike se moqua de ses courbettes hypocrites et entra dans son bureau d’un pas décidé.

« Rupert, Ronald que me vaut l’honneur d’une visite aussi matinale.»


«Nous devons parler du dossier Abrahams.»

Abrahams était un entrepreneur qui les traînait en justice les accusant de ne pas avoir payer leur devis quand en fait le type avait gonflé les factures depuis le début. Spike avait été contre l’idée de l’engager mais il était le nouveau gendre d’une vieille amie de son père. Ronald et lui avaient insisté pour qu’il le prenne et maintenant il devait nettoyer les pots cassés.

« Il n’y a rien à discuter nos avocats ont envoyé une demande pour avoir le droit de vérifier les factures, ça devrait le calmer pour quelque temps. Ce type est un fraudeur, croyez moi il n’acceptera pas qu’on mettre le nez dans ses comptes.»

« Tu ne comprends pas Spike, Parker est le genre de Henry Oconnor, tu dois lui payer tout ce qu’il réclame.» Lui dit son père

«E puis quoi encore? Il réclame des sommes astronomiques pour des babioles qui valent 12 fois moins si vous le payez, il vous extorquera de plusieurs millions.»

« Tu sembles oublier que Oconnor est un homme très puissant et un ami de nos familles depuis des décennies » rajouta Ronald « Nous ne pouvons nous permettre de perdre son appui.»


«Sans vouloir vous manquer de respect, Oconnor tout comme vous, êtes censés être à la retraite et jouer au golf au lieu de venir m’enmmerder au bureau et pourtant vous passez votre temps à faire comme si vous aviez toujours un quelconque pouvoir décisionnel, ce qui n’est pas le cas.» Il se pencha pour prendre le combiné du téléphone. « Wes appelle Angel Oconnor. S'il te plait.»

«Tout de suite patron.»

« Nous avons bâti cette entreprise à partir de rien, c’est grâce à nous si tu peux régner sur cet empire.» Rétorqua son père

«Oui et vous m’avez confié les rênes donc vous deviez croire que je pouvais faire le travail non ? Écoutez, les choses ne sont plus comme avant, nous avons constamment le fisc et autres sur le dos, nous devons jouer la politique de la transparence sinon tout ce que vous avez bâti ne sera plus qu’un souvenir.» Le téléphone bourdonna et il s’empressa de répondre

«Spike Giles.»

«Oh Angel heureux de t’entendre, attend je te mets sur haut parleur » il déposa le combiné et alluma l’interphone.

« Bon je t’appelais au sujet du contentieux qui me lit à ton beau frère.»


«J’en ai entendu parler. Mon père m’en a rabattu les oreilles tout le week-end mais tu sais comme moi que je ne peux rien y faire, il n’est pas un de mes employés et mon père refuse que je le menace d’une quelconque façon donc la balle est dans ton camp, mais si tu veux mon avis ignore le, il finira par disparaître avec la moitié de la fortune de ma sœur de toute façon comme tous ceux avant lui.»


«Je voulais juste savoir si ça allait causer des frictions entre nos deux compagnies si je refusais de payer.»


«Pourquoi? »

« C’est ce qu’on m’a sous entendu »

«Henry encore, je suppose? Ignore le, c’est moi le patron maintenant il aime seulement croire qu’il est toujours dans la course.»

«Je sais de quoi tu parles.»

«Bon je dois te laisser, j’ai une réunion importante dans cinq minutes.»

«Aucun problème, on se voit bientôt.»

«Oui, on s’appelle.» Spike raccrocha le téléphone et se tourna vers les deux hommes.

« Je sais que ça été difficile de se retirer des affaires mais laisser moi gérer la compagnie en paix, je sais ce que je fais.»

« Et qu’en est il pour le rachat de Bancroft?»

«C’est en bonne voie.» L ‘interphone bourdonna et la voix de Wesley se fit entendre.

«Monsieur, Xander vient d’appeler du chantier du parc, les ouvriers ne peuvent pas commencer les travaux « Save the earth » ont organisé une manifestation et ce sont enchaînés aux arbres.»

Et il fallait que le père de Riley soit présent quand il apprit la nouvelle.

«Merci Wes.» Ronald était déjà rouge de colère.

«Ce qu’il fait est illégal, je te somme d’arrêter ces inepties sur le champ, il nous fait perdre un temps précieux et le temps, c’est de l’argent.»

« Ronald il n’est pas question que vous vous serviez de moi pour enfermer votre fils et jeter la clé, il a le droit de manifester son désaccord comme tout le monde.»


«Et tu ne trouves pas étrange qu’il te cible tous le temps? Et tu le considères toujours un ami?» Hurla Ronald

«Pour être franc oui, en plus j’ai déjà la solution pour régler ce litige.» Il se déplaçait déjà vers la sortie de son bureau quand il se retourna.
«Oh et Ronald, ce n’est pas moi qu’il cherche à atteindre mais vous, je ne me trouve que sur son chemin donc j’ai appris à ne pas le prendre personnel. Peut être que si vous l’aviez traité comme un être humain et non un investissement, il manifesterait sur un autre chantier. »
chapitre 2 by soho
Author's Notes:
Note d’auteur j’ai décidé d’innover un peu, je mettrai les titres des chansons qui m’ont inspirées avec leur lien sur youtube pour que vous puissiez en profiter durant votre lecture au lieu d’aller voir sur mon blog. Bien sûr le blog est toujours mis à jour à http://sohofictionworld.spaces.live.com/music/cns!80BFE520DC1C43B7!266/?&_c02_owner=1
Trame sonore


Try Too Hard pink

http://youtube.com/watch?v=iScKI5TqiK0&mode=related&search=

Three Days Grace Are You Ready

http://youtube.com/watch?v=h8R8hhQ_Y08

JOSH CANOVA - THE WISH
http://youtube.com/watch?v=F98bn-uOvpA



Chapitre 2

Ne regardez pas en arrière et ne pleurez pas sur le passé, car il est passé et ne vous en faîtes pas pour le futur, car il n’est pas encore arrivé. Vivez dans le présent, et faites-en quelque chose de magnifique qui vaille la peine qu’on s’en rappelle
IDA SCOTT TAYLOR


Spike adorait se rendre sur les chantiers mais il devait avouer qu’après la visite de son père et de Ronald, il se serait bien passé d’une des petites manifestations de Riley, ça n’aurait pas pu tomber au plus mauvais moment. Pourquoi est-ce qu’il s’obstinait constamment à attaquer leur compagnie au lieu de venir lui en parler en personne. S’il l’avait fait, il aurait découvert que le parc allait être gardé et qu’il construirait autour pour laisser un espace vert aux employés des compagnies qui travailleraient dans ces immeubles et qu’il construirait un bloc plus loin, un endroit pour tous avec de nouveaux équipements sanitaires ainsi qu’un nouveau terrain de jeu beaucoup plus sécuritaire. Spike s’en était assuré puisqu’il connaissait la tendance malsaine de son meilleur ami à chercher des poux chaque fois que la compagnie bâtie par son père, se mettait à construire quoi que ce soit. Le parc était un amas de ruines, une piquerie à ciel ouvert et les arbres qui s’y trouvaient n’avaient pas plus de 40 ans et étouffaient sous la fumée qui se dégageait des usines près des quais. Riley aimait les causes qu’il défendait, Spike le savait mais parfois il se laissait aveugler par la haine qu’il vouait à son père et le fait que Sam applaudissait à tout rompre chaque fois qu’il s’attaquait à sa famille n‘aidait pas la situation. Si Riley haïssait Ronald Finn, Sam c’était Spike qu’elle détestait, elle le considérait comme le dernier lien qui unissait Riley à son ancienne vie de pollueur et prenait un malin plaisir à faire de sa vie un enfer, ce qui parfois pouvait être plus tôt drôle mais pas aujourd’hui. Il arriva dans un crissement de pneus, sa LX 470 de couleur noire arrêtant à quelques mètres de Sam qui brandissait une pancarte devant des dizaines de manifestants qui s’étaient enchaînés aux arbres du parc.

Quand il le vit arriver, Riley s’empressa de parcourir à la course la distance qui le séparait de la voiture de son ami sachant que de laisser Spike et Sam sans surveillance était une très mauvaise idée sur beaucoup de niveau.

«Un utilitaire, j’aurais dû m’en douter. As-tu la moindre idée de l’effet qu’a ton petit joujou sur l’environnement?» Lui cracha Sam en colère dès qu’elle le vit sortir de sa voiture.


« J’aurais bien pris une voiture hybride mais mon 4x4 est plus utile pour écraser des manifestants. Heureux de te revoir Sam, tu as fait sauter quelque chose récemment?»

« Va te faire foutre Giles.» lui dit elle en s’éloignant furieuse. Spike la regarda s’éloigner en souriant au tableau grotesque qu’elle offrait sous son puncho et son chapeau de paille. Elle ne pouvait pas que s’habiller comme une fille et non un épouvantail? Si elle le faisait, elle pourrait peut être attirer l’attention de Riley? Quand son vieil ami arriva à sa hauteur, il lui fit un signe de tête avant de regarder à nouveau Sam qui vociférait après de jeunes recrues au loin.

«Elle se transforme en vrai générale d’armée, c’est moi ou elle agit de plus en plus comme un homme en vieillissant ?»

« Déçu que ton charme ne fonctionne pas sur elle ?» Lui dit Riley en souriant.

«Ne m’en parle pas, ça me hante tellement que je n’en dors plus la nuit.» Lui dit Spike sarcastique avant d’ajouter plus sérieusement « A quoi rime tout cela Riley ?»

« Tu le sais, tu veux détruire un parc Spike, endroit dont cette ville a cruellement besoin pour sauvegarder son écho système mais aussi pour sortir de l’embourbement de la cité. Tu ne peux décemment enlever l’air de jeu de pauvres enfants pour des profits personnels.»

«Ce n’est pas un parc Riley mais un cimetière, l’air est si pollué que tu risques d’attraper la mort en y mettant les pieds, sans parler des seringues sales qui y traînent.»

«Un nettoyage peut être envisagé et tu le sais aussi bien que moi, bientôt tous les espaces verts de la ville auront disparu.»

«Si tu étais venu me voir au lieu de partir en croisade contre ton père comme d’habitude, tu aurais su que le parc allait être conservé et les édifices à bureau construits tout autour. Il servira d’espace de détente pour les employés des entreprises.»

«Et le voisinage, où iront jouer leurs enfants?»

«A moins d’un coin de rue d’ici, dans un tout nouveau parc aménagé pour eux. Écoute, je sais que toute cette histoire d’environnement te tient à cœur mais je ne peux pas passer mes journées à éteindre les feux que tu allumes pour faire payer à Ronald ton enfance.»

«Mon père n’a rien avoir avec tout ça, je t’assure.»

«Heureux de l’entendre.» lui répondit Spike même si il n’en croyait pas un mot « Alors tu nous laisses commencer à travailler.» Comme Riley allait répondre un bruit de sirène se fit entendre et des voitures de police se mirent à arriver de tous les cotés.

«Merde! Hurla Spike, il a fallu que tu choisisses de faire des tiennes le seul jour de la semaine où ton père était dans mon bureau.»

«Tu crois que ces policiers viennent de sa part?»

«D’après toi, écoute prend Sam et tire toi d’ici.»

«Non je reste, je ne laisse pas mon groupe derrière.»

Quelques minutes plus tôt

Elizabeth avait vu Sam qui hurlait après un homme en costume sombre, quand elle passa à ses cotés, elle l’arrêta.

«Qui est-ce ? » demanda-t-elle curieusement voyant que Riley était en pleine discussion avec l’homme en question.

«Spike Giles.» Répondit elle avec mépris.

Alors c’était le fameux Spike dont elle avait tant entendu parler. Elle ne l’aurait jamais imaginé ainsi. Non, dans sa tête, il ressemblait à un fils à papa bronzé et shooté aux stéroïdes. L’homme qu’elle apercevait au loin ressemblait plus à un rebelle qu’à un président de compagnie même sous son costume qui valait une fortune, on pouvait sentir son coté sauvage. Même si elle pouvait à peine distinguer ses traits.

« Il est très différent que je ne l’aurais cru.»

«Il est surtout un criminel que Riley refuse de laisser derrière lui. Il fait de sérieux torts à sa crédibilité en restant ami avec quelqu’un d’aussi méprisable.»

«Riley doit avoir ses raisons, je ne crois pas que Spike Giles soit aussi mauvais que tu le prétends.»

Sam se moqua

«Non, il est pire, c’est un gosse pourri gâté qui collectionne les femmes comme les voitures, crois moi il n’y a rien de bon chez cet homme, seulement le souvenir que Riley garde de lui.»

Elles virent en même temps les voitures de police s’élancer sur la terrain et Sam couru vers ceux qui étaient attachés pour les protéger des forces de l’ordre en créant une barrière humaine et Elizabeth la suivit.


Pendant ce temps, Spike suppliait Riley de partir.

« J’essaierai de les retenir mais toi et ton groupe devez accepter de quitter les lieux. Riley, je t’ai expliqué ce que nous comptions faire ici, pars je t’en prie.»

«Je dois en parler aux autres avant.»

«Tu sais très bien que Sam refusera d’entendre raison.»

«C’est ma vie Spike, celle que j’ai choisie, je connais les risques.»

Spike regarda son ami partir rejoindre les autres, se demandant si un jour il pourrait le sauver de l’ombre de son père.


Quand Riley approcha de Sam, elle l’interpella :
« Tu as absolument raison, il est un grand ami, appeler la police pour te chasser.»

«Il n’est pas responsable, écoute il m’a expliqué leur projet et je crois que notre présence est inutile.»

«Cesse de toujours le défendre, il vient de te trahir en appelant la police.»

«Je viens de te dire que ce n’est pas lui mais mon père.»

«Et qui l’a appelé d’après toi.»

«Personne il était dans son bureau quand il a reçu l’appel du chantier. Laisse le t’expliquer le projet au moins, je t’assure que c’est quelque chose de bien.»

«Un jour tu devras décider de quel côté tu es Riley, du sien ou du notre mais d’ici là je reste où je suis, rien ne se construira sur ces terres tant que je serai en vie.»

«Tu te bats contre une cause qui n’existe pas Sam, le parc sera conservé.»

« Je n’en crois pas un mot, il cherche à t’amadouer. Choisi Riley c’est lui ou nous.»

Malheureusement il n’eut pas le temps de répondre que l’escouade anti-émeute était sur eux avec leur chien jappant et montrant les dents. Riley pouvait voir Spike qui hurlait contre l’officier en charge des opérations, il avait déjà eu affaire à la police auparavant mais cette fois ils semblaient prêt à les fusiller sur place et quand il vit d’autres voitures suivies par les camions de la télévision arriver, il comprit qu’ils étaient vraiment dans la merde, ils lâchèrent les gaz lacrymogènes et foncèrent sur eux.

Tout se passa rapidement, Spike essayait de parler à l’officier en charge mais il refusait de l’écouter, répétant qu’il avait reçu l’ordre de sortir les manifestants par la force puisque des menaces de terrorisme auraient soit disant été proférées et qu’il ne devait prendre aucun risque. Quand il vit les gaz être libérés, il courut vers la foule voulant sauver son ami mais plusieurs policiers l’en empêchèrent, il assista impuissant à la scène tandis que Riley et les autres étaient embarqués menottes aux poings comme de vulgaires criminels. C’est alors qu’il l’aperçut un peu à l’écart cernée par deux policiers qui tentaient de la traîner par terre avec force, incapables de comprendre que si elle ne bougeait pas, c’était simplement que son pied était pris dans les chaînes dont ils s’étaient servi pour enchaîner les manifestants aux arbres. Il vit un des hommes lever sa matraque pour la frapper, il hurla et repoussa les hommes le retenant qui heureusement avaient quelque peu relâché leur poigne durant la confusion et courut vers elle arrivant juste à temps pour pousser le policier qui tenait la matraque en hurlant.

«Lâchez là! Elle est coincée bon sang! Elle ne peut pas bouger.»

La dernière chose qu’il vit avant qu’il ne soit plaqué au sol, c’était le regard de terreur dans ses yeux.


Buffy ne pouvait plus bouger, elle entendait les cris et les aboiements mais elle était paralysée par la peur, elle était à Sunnydale de nouveau, enchaînée dans la cave et son père essayait de la toucher et rien de ce qu’elle pourrait faire, allait y changer quoi que ce soit elle le savait bien à ce jour, personne ne pouvait s’échapper des griffes de Hank Summers.

Spike avait été projeté au sol et il essaya de se relever hurlant son nom et son titre, heureusement pour lui le chef des opérations avait tout vu et arriva en courant vers eux, ayant peur du blâme qui pourrait résulter si un des hommes les plus riches de la ville était maltraité sur ses propres terres en plus.

«Lâchez le maintenant.» Hurla-t-il à ses hommes qui obéirent immédiatement et Spike se releva pour aller rejoindre la jeune femme qui semblait catatonique et délia doucement sa cheville de l’emprise de la chaîne qui la retenait prisonnière.

Elizabeth était en sécurité dans le monde qu’elle avait apprise très jeune à se créer pour s’évader des sévices que lui faisait subir son père, dans cet endroit de son esprit personne ne pouvait l’atteindre, enveloppée dans un brouillard opaque elle avait l’impression de dériver de plus en plus loin et puis tout à coup le brouillard se dissipa, elle sentit les chaînes se détacher et un homme la souleva doucement dans ses bras. Elle entendait les voix des policiers qui lui disaient qu’ils devaient l’arrêter mais il insistait pour qu’on vérifie sa cheville, il l’assit sur une des voitures et vérifia son pied avec précaution effleurant à peine sa chair comme si elle était un objet fragile.

«Ça va aller ?» Lui demanda-t-il doucement, elle se retrouva plongée dans les yeux les plus bleus qu’elle avait jamais vu.

«Oui merci.» lui répondit elle d’une voix sèche le moment entre eux fut rompu quand elle sentit une paire de menottes envelopper ses poignets et les policiers l’amener dans le fourgon.

«Quel est ton nom ?» Lui hurla-t-il

«Elizabeth, Elizabeth Summers.»

«Dit à Riley que je viendrai vous libérer le plus tôt possible. »

Ce n’est qu’à ce moment qu’elle comprit que son sauveur était Spike Giles.


………………………..

Spike arpentait les murs du commissariat comme un lion en cage, cela faisait plus de cinq heures qu’ils avaient tous été amenés ici et il n’avait toujours aucune nouvelle. On s’était contenté de lui dire qu’ils étaient interrogés. Cette fois Ronald Finn était allé trop loin, faire croire aux policiers que les manifestants étaient d’apprentis terroristes et quoi encore, comment pouvait-il détester son fils à ce point? Et il y avait cette fille Elizabeth, elle avait semblé si perdue, il aurait pu jurer qu’elle n’était pas réellement consciente de l’endroit où elle se trouvait comme si elle était prisonnière d’un cauchemar ou plutôt d’un souvenir. Spike connaissait par cœur ce genre de phénomène, ça lui était arrivé des milliers de fois après la mort de Dru, quand il entendait le bruit des sirènes ou qu’il sentait la fumée, il se retrouvait projeté sur les lieux de l’accident revivant en boucle chacun de ces instants. Ça lui avait pris des années à pouvoir enfin vivre une vie semi normale et il se demanda quel secret se cachait chez Elizabeth Summers pour qu’elle soit apeurée à ce point. Quand son regard avait croisé le sien pendant qu’il vérifiait sa cheville, il avait eu l’impression que son cœur était compressé dans sa poitrine et pendant une fraction de seconde, il s’était à nouveau senti en vie.

«Monsieur Giles.» Il se retourna et vit apparaître Kate une des inspectrices de la police avec qui il avait souvent collaboré.

« Nous avons fini l’interrogatoire de Riley Finn mais vous devez savoir que les accusations contre lui sont très graves, il est soupçonné de terrorisme écologique.

«C’est absurde, qui vous a donné une idée pareille?»

«L’appel que nous avons reçu, mentionnait plusieurs incidents arrivés sur les chantiers de votre compagnie durant les dernières années dont un incendie criminel.»

«Écoutez moi, inspecteur. Je peux vous assurer que le soir de cet incendie Riley Finn était avec moi au match des Lackers si vous ne me croyez pas, visionnez les cassettes des chaînes sportives. Vous pouvez très bien nous voir au premier rang. Pour ce qui est des autres incidents ce ne sont que des inventions, mis à part quelques manifestations pacifistes, Riley n’a jamais causé de tort à cette compagnie et en le gardant, vous jouez le jeu d’un père qui essaie de détruire la vie de son fils.»

« Écoutez, la seule accusation sérieuse que nous avons est celle de l’incendie, sans elle l’accusation de terrorisme écologique ne tient plus, je vais vérifier votre version des faits.»



……………………………………………………………………

Il n’avait pas pu attendre dans le commissariat, il devait bouger, faire quelque chose, la colère qu’il ressentait depuis des heures avait besoin d’un exutoire et il savait exactement qui en était le responsable. Prenant sa voiture, il fonça dans les rues de la ville en direction du club où il était sûr de trouver celui qu’il cherchait.

Quand il arriva, il salua d’un signe de tête le valet à la porte et déboula dans la salle, il les repéra immédiatement. Ils étaient tous les deux attablés avec leur femme buvant du vin hors de prix tandis que Riley pourrissait en prison.


«William!» s’exclama sa mère quand elle le vit arriver « ça fait plaisir de te voir.» Mais il ne lui épargna même pas un regard. Il l’aimait chèrement mais ce soir, il avait un but et il n’en dévirait pas.

«Vous êtes content de vous?» Lança-t-il à Ronald «Votre fils est en prison pour terrorisme, vous avez perdu la tête?»

«Il est un danger pour cette compagnie, j’ai fait ce que tu n’avais pas le courage de faire. En affaire, les sentiments n’ont pas leur place.»

«Ce n’est pas étonnant que votre fils vous déteste, vous êtes un monstre. Riley n’a rien fait d’illégal et vous le savez, vos petites manigances auraient pu coûter la vie à quelqu’un. La police ne leur a même pas laissé le temps de s’en aller et ont foncé sur eux comme des bulldozers, plusieurs personnes ont été blessés dont un est à l’hôpital avec une épaule démise.»


« Tu as appelé la police, Ronald ?»Demanda Rupert surpris.

« C’est entre moi et mon fils, il devait avoir une leçon, quelques années en prison lui mettront du plomb dans la tête.»

« Laisse le tranquille Ronald, voyons il n’a pas à devenir ce que tu veux mais être seulement lui-même.»

«C’est facile pour toi ton fils n’est pas une source constante de désappointement depuis sa naissance.» Spike remarqua que la mère de Riley n’avait pas une fois contredit son mari. Comment deux êtres aussi immondes avaient pu créer quelqu’un comme Riley, c’était au-delà de lui.

« Vous avez échoué, dans quelques heures il sera libre et je vous jure que si vous lui faites encore un coup pareil vous allez le payer très cher.» Il s’éloigna complètement dégoûté. Ronald l’interpella :

«Je te signale que tu es à la tête de ce que ton père et moi avons créé, apprend un peu la reconnaissance.»


«Si ça signifie finir comme vous, jamais!» Et il quitta les lieux.


merci pour tous les merveilleux commentaires que j'ai recu de chacun d'entre vous j'espere que vous comtinurez a aimer l'histoire
chapitre3 by soho
Author's Notes:
merci mille fois à tout ceux qui ont laisé leur commentaires ainsi que tout ceux qui me lise
Trame sonore

Reba McEntire w/ Kelly Clarkson - Because Of You

http://www.youtube.com/watch?v=s-NnWHOUuKw&feature=dir

forty foot echo – monster

http://youtube.com/watch?v=V-ZIiqI2JZk&mode=related&search=

Finch, What it is to Burn

http://youtube.com/watch?v=32rRtt6hF94

Finch - Letters To You

http://www.youtube.com/watch?v=HKI3IjwGhQg&NR=1


Chapitre 3

Un monde sans amour est un monde mort et il arrive un moment où l’homme est fatigué des prisons et où tous ont envie de voir un visage amical et de s’émerveiller de la chaleur aimante d’un cœur (Albert Camus)




Il avait éteint son portable, il savait que les actionnaires crieraient, les avocats aussi sans compter son père et cet idiot de Finn mais tout ça importait peu aujourd’hui aurait pu être un désastre. Depuis des années, il essayait de comprendre Riley et d’accepter ses choix mais là les choses étaient différentes, beaucoup de personnes auraient pu en pâtir et tout ça pour une cause qui n’existait pas, il le savait un peu étrange mais pas stupide. Kate arriva enfin lui signalant qu’il pouvait aller lui parler. Il était toujours incarcéré mais seulement pour trouble de l’ordre public, le montant de la caution serait fixé sous peu et il pourrait sortir ainsi que tout ceux de son équipe.

Quand Riley apparu, il semblait fatigué, en plus Spike pouvait déceler une mauvaise coupure sur son front. Spike pris place près de lui et ne passa pas par quatre chemins.

«Finn, on doit parler.»

«Pas maintenant Spike, j’ai une migraine atroce et je meurs de faim.»


« Bien, tu ne serais pas dans cet état si tu t’étais servi de ta tête»

«Comment j’aurais pu savoir que mon père voudrait me faire passer pour un terroriste ?»

«Ce n’est pas de cela qu’il est question, je n’ai rien contre tes manifestations, surtout si elles ont un sens mais celle d’aujourd’hui était totalement ridicule.»


«J’ignorais les détails des plans avant que tu ne m’en parles et puis tout le reste est arrivé beaucoup trop vite avant que l’on puisse faire marche arrière.»

« Depuis quand es-tu aussi mal préparé, tu aurais du venir me voir,»


«Tu m’as déjà reproché tout cela, tu te rappelles, je ne voulais pas que les gens croient que je te demande des faveurs au nom de notre amitié.


«Tu ne veux pas qu’ils croient que tu es acheté par le méchant capitaliste ?»


«Quelque chose comme ça.» Lui répondit Riley en souriant doucement.


«Ok je peux comprendre ton point de vue, je ne veux pas que quelqu’un me croit à la solde des écolos non plus.» Rétorqua Spike avec humour mais il redevint très vite sérieux «mais tu aurais pu faire autrement t’informer sur les plans, par exemple ils sont à la ville depuis des mois tout le monde peut y avoir accès. «


«Je t’assure que ça a été fait mais elle a du mal les interpréter.»


«Attend un peu qui elle ?» Mais il ne lui laissa pas le temps de répondre

«Sam bien sûr! Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt, cette fille se sert de toi Riley, elle essaie de t’avoir à elle seule, tu ne vois pas ?»


Riley soupira

«Tu as sans doute raison mais Sam est une passionnée, elle vibre avec son cœur si elle a voulu y aller tout de même c’est que pour elle le Giles-Finn Groupes représente le mal et tu sais qu’elle a raison. Nous avons des usines dans des pays du tiers monde, nous polluons les lacs et les rivières, ce n’est pas parce que pour me faire plaisir tu as fait quelque changement que cela suffit.»


«Quand vas tu cessé de vivre pour te venger de ton père Riley, tu n’as pas besoin de faire tout cela.»

«Si je ne le fais pas Spike, qui le fera? En plus c’est la seule chose que j’ai trouvée pour ne pas devenir comme lui.»

«Tu ne sera jamais lui.»

«Ton père est quelqu’un de bien, j’ai toujours été jaloux de toi quand on était gamin, il venait te voir jouer au basket et il était gentil avec toi, tu ne peux pas comprendre.»

«Tu as sans doute raison mais je t’en prie la prochaine fois viens me voir.»

«C’est promis.»

Deux heures plus tard Spike avait payé les cautions de Riley et Elizabeth ainsi que celle de Sam bien qu’à contre cœur, il les attendait dans la salle d’attente entouré de tous ceux qui étaient venus chercher leur proche qui avait été arrêté. Certains l’ont reconnu grâce aux coupures de journaux et le regardait étrangement, se demandant ce qu’il pouvait bien faire là mais il s’en moquait, il ne leur devait aucune explication Et soudain elle apparut dans son champ de vision, elle semblait épuisée avec des cernes sous ses yeux mais en ce moment, il n’avait jamais vu une femme aussi belle. Avec ses long cheveux brun cachant un peu son visage, il n’y avait rien de superficiel chez elle, ses vêtements étaient un peu trop grands, elle portait des souliers qui avait vu de meilleurs jours mais pour lui, elle était l’incarnation même de la féminité et puis ses pensées vinrent à un arrêt quand il vit Riley mettre son bras autour de son épaule.


« Spike!» S’exclama celui-ci « Merci d’avoir payé je te rembourserai »

«Ce n’est pas la peine, polluer ça rapporte beaucoup plus que de manifester.» Dit-il ironique, en regardant Sam qui étrangement ne releva pas son commentaire, au contraire elle semblait fuir son regard.

« Et merci de m’avoir sauvé plus tôt sinon je serai sûrement à l’hôpital à l’heure qu’il est.» Rajouta Elizabeth doucement.


«Mais de rien.»

«Donc tu as rencontré Elizabeth, elle m’a raconté ce que tu as fait, merci Spike, tu es un vrai ami.»

«Je ne pouvais pas les laisser amocher un aussi beau visage.» Dit-il en souriant mais intérieurement il avait envie de crier. Pourquoi fallait il que la première femme qui avait réussi à lui faire oublier Dru durant quelque seconde, soit la petite amie de Riley ? Il la vit rougir à son compliment et Spike dut se retenir pour ne pas l’embrasser.

« Bon puisque je suis ici, je vous raccompagne, après je dois rentrer parler à cette idiote de Carmen.»

«C’est fini vous deux ? Demanda Riley

«Ça le sera ce soir, tu peux imaginer qu’elle croyait que le Pakistan était une marque de produit.»

Riley et Elizabeth partirent vers la voiture mais une main sur son bras l’empêcha d’avancer quand il se tourna, il remarqua que c’était Sam.

« Écoute je sais que nous deux, on se déteste mais je ne voulais pas ce qui est arrivé aujourd’hui quand j’ai vu ces policiers embraquer Riley et lui fracasser la tête sur le fourgon, j’ai cru que mon monde venait de s’écrouler.»

« La prochaine fois, oublie un peu tes préjugés à mon égard si les plans sont déjà à la ville, je n’ai que le choix de les suivre.»

«Je sais et merci pour tout mais ça ne veux pas dire que je t’aime pour autant, tu es toujours un criminel à mes yeux.» Spike sourit, heureux de voir la vieille Sam de retour.

«Et moi, je suis toujours sûr que tu vas finir vieille fille dans une maison qui marche à l’énergie solaire, remplie de chats.»

…………………………..

Son appartement était silencieux quand il arriva ce soir là. Sur le chemin du retour, il était passé voir Carmen et lui avait annoncé son intention de mettre fin à leur aventure, elle n’avait pas semblé trop blessée et avait accepté le bracelet d’adieu lui demandant si elle pouvait le revendre pour s’acheter des boucles d’oreille en diamant. Des Filles comme elle ne se familiarisaient pas quand on se lassait d’elles, en fait elles avaient été élevées dans ce seul et unique but, elles passaient leur vie dans les salles de gym et à la recherche d’un célibataire riche pour les entretenir jusqu’au prochain, c’était peut être triste mais pas pour elles donc il ne voyait pas pourquoi il se sentirait coupable ou pleurerait sur leur sort.


Il se servit un verre en silence fixant la photo de Drusilla si seulement leur vie avait été différente Dru serait sa femme et ils auraient sûrement fondé une famille mais le destin lui avait cruellement arraché. Riley avait construit quelque chose de sa vie tandis que lui qu’était il devenu ? Un fantôme qui errait parmi les vivants. Non, Drusilla était mieux où elle était plus tôt que de voir ce qu’il était devenu.


……………………………………………


« Parle moi de Spike?» Dit tendrement Elizabeth à Riley pendant qu’ils étaient tous les deux entrain de manger.

«Il est mon ami depuis l’enfance, mon meilleur ami.»


« C’est étrange, nous sommes ensemble depuis un an et tu ne me l’avais jamais présenté.»

« Je sais, nous évoluons dans deux mondes très différent mais on essaie de rester en contact.»

«Tu parles rarement de lui, pourquoi?»

« Par habitude je crois, avant de sortir avec toi, chaque fois que je prononçais son nom Sam me faisait un discours énorme sur le fait de coopérer avec l’ennemi. À la longue je me suis lassé d’en parler.»

«Il est très différent de ce que j’avais imaginé.»

«Il fait souvent ce genre d’impression sur les gens, la plus part le prenne pour un play boy sans âme mais c’est faux, il aime seulement le croire, c’est plus facile pour lui.»


«Ça ne te dérange pas ?»

«Quoi?»

«Qu’il dirige ce qui te revenait de droit?»

«Ça nous revenait à tous les deux, nos père avaient projeté qu’un jour, nous travaillerions cote à cote mais j’ai choisi un autre chemin. Au fond ce serait plus tôt à lui de m’en vouloir, Spike n’a jamais voulu de ce travail, il voulait devenir écrivain tandis que moi je voulais juste que mon père m’aime, enfin j’étais prêt à tout pour qu’il soit fier de moi.»

«Qu’est-ce qui s’est passé?»

« C’était le soir du bal de promo William et moi devions partager une limousine, c’est son vrai nom mais comme j’étais occupé à jouer au bon esclave pour mon père, je n’ai pas eu le temps de faire les préparatifs donc nous avons décidé de prendre chacun nos voitures et de se retrouver là bas avec nos cavalières. J’avais invité la soeur de Spike, Faith, nous nous fréquentions à l’époque et Spike était avec Drusilla sa petite ami depuis le début du lycée. Ils étaient en route quand un homme ivre a brûlé un feu rouge et leur est rentré dedans la voiture a fait plusieurs tonneaux et est tombée sur le bas coté de la route. Spike a été éjecté de la voiture à plusieurs mètres les deux jambes fracturées mais Drusilla est resté coincée et il a du la regarder mourir avaler par les flammes. Après cette nuit là, aucun d’entre nous n’a été le même. Il ne me l’a jamais reproché mais je sais qu’au fond si j’avais fait ce que j’avais promis rien de tout cela ne serait arrivé. J’ai donc décidé de ne plus être le pantin de mon père et william est devenu Spike, il a suivit des études de commerce et pris la tête de la société. Il s’est mis à accumuler les relations éphémères et à jouer le roi au haut de sa tour à bureau, parfois j’ai peur pour lui.»

« Tu devrais l’aider,»

«J’ai essayé crois moi, mais il ne veut rien entendre.»

«Si moi je tentais ma chance ? Peut être qu’il sera plus enclin à écouter une inconnue ?»

«Et pourquoi tu ferais cela ?»


« Aujourd’hui j’étais morte de peur et tout à coup, il est apparu et il m’a sauvé. J’aurais envie de lui rendre la pareille, c’est tout.»

Riley s’est levé comme un automate.

« Tu es amoureuse de lui.»

«Tu es fou, je ne le connais même pas.»

«Mais tu pourrais, je le vois dans tes yeux.»

«Riley écoute moi, je sais que je te parle rarement de ma vie d’avant mais je sais ce que c’est de se sentir pris au piège, ayant nulle part pour se sauver surtout de soit même, de se lever le matin et de se détester à tel point qu’on voudrait arracher son propre visage et c’est ce que j’ai vu dans ses yeux ce soir, une haine de soit si profonde que rien ne semblait pouvoir l’arrêter.»

« Tu crois pouvoir l’aider?»

«Qui sait, peut être.»

«Et qui va te sauver toi, Elizabeth?»

«Tu as déjà commencer, ne le vois tu pas ?» Riley lui a sourit avant de se rasseoir.

« C’est vrai que ça pourrait lui faire du bien de sortir de sa tour d’ivoire et prendre des couleurs mais ne compte pas en faire un écolo pur et dur.»

«Je ne veux pas lui changer sa personnalité juste lui donner une chance de s’ouvrir à la vie, il est ton ami et je sais que ça te fait souffrir de le voir ainsi.»

« Tu as raison mais tu me jures que tu n’es pas amoureuse de lui?»

«Promis.»

«Tu le trouves mignon?»

«Riley.» Lui dit-elle sur un ton d’avertissement.

«Quoi? Je m’informe.»

«Tu es vraiment impossible.» elle lui lança sa serviette de table à la tête en riant et se leva pour aller chercher quelque chose à boire. Riley la regarda partir avec tristesse, elle ne le savait pas encore mais elle et Spike étaient les mêmes et un jour elle allait l’aimer, tout ce qui lui restait à espérer, c’est qu’il l’aimerait aussi. Ils méritaient tous les deux d’être heureux mais il aurait préféré que ça soit avec quelqu’un autre qu’elle, il n’était pas un idiot, il savait que Elizabeth ne pourrait jamais l’aimer, la chimie ne passait pas entre eux tout simplement. Peut être qu’un jour quelqu’un l’aimerait lui aussi et étrangement à la seconde où il pensa ses mots une image de Sam est venue danser dans son esprit.


……………………..

Spike venait de rentrer dans son bureau quand le téléphone sonna.

« Spike.»

«Bonjour Spike, c’est Elizabeth je t’appelais pour te remercier à nouveau mais aussi t’inviter à un rassemblement anti guerre que j’organise tout ce qu’il y a de plus légal, promis aucune arrestation est en vue, il y aura une marche ainsi que des concerts.»
Elle avait débité son petit discours très vite sans prendre le temps de reprendre son souffle, elle avait songé toute la nuit à la façon la plus sûre de l’aborder et ça lui avait semblé une bonne idée quand elle s’est tue, elle remarqua qu’il n’avait toujours pas dit un mot.

«Tu es toujours là?»

«Oui, j’étais juste entrain de me demander si je rêvais ou non»

»Tu trouves mon idée stupide ?

« Non, on n’a jamais assez de meeting anti guerre mais pourquoi m’appeler moi ?»

«Tu es le meilleur ami de Riley et je me suis dit que ça lui ferait du bien si tu t’intéressais un peu plus à son monde.»

« Riley et moi n’avons jamais eu de problème avec nos mondes différents avant pourquoi on en aurait maintenant?» la vérité c’était qu’il était paniqué, il n’avait pas cessé de penser à elle depuis hier et il se sentait énormément coupable.

«Penses-y alors, je ne voulais pas t’importuner, je te jure. Si tu changes d’avis, c’est demain soir, ça commence à six heures.»

«Merci de l’invitation mais je ne crois pas y aller.»

« A la prochaine alors.» Et elle raccrocha, déçue, elle se tourna ensuite vers Riley.

«Il a dit quoi?»

«Il ne viendra pas.»

«Je peux te jurer que si.» Riley mit sa veste et sortit.

………………………

Spike avait passer plus de 20 minutes a fixé le téléphone comme si c’était une bombe, regrettant son attitude froide envers Elizabeth mais il ne pouvait pas dire oui, il ne l’avait vu qu’une fois et déjà il n’arrêtait pas de penser à elle, c’était beaucoup trop dangereux. Il allait commencer à travailler quand Wes lui annonça que Riley voulait le voir, il lui dit de le faire entrer, surpris. Riley ne venait jamais ici qu’est-ce qui se passait. S’était- il rendu compte qu’il était attiré par sa femme ?


Quand Riley entra dans son bureau, Spike se leva pour l’accueillir.

«Riley je suis heureux de te voir, que me vaut l’honneur de ta visite?» Riley ne répondit pas tout de suite et regarda autour de lui septique.


« Alors c’est à ça que ressemble ton trône au-dessus du monde ? Les bureaux de nos pères étaient beaucoup plus petits et surtout moins hauts.»

«Il est normal que tu sois perdu, tu n’as pas mis les pieds ici depuis huit ans. Mais je vais te dire un petit secret, normalement le bureau monte en même temps que les profits.»

«Et que feras-tu quand tu auras atteint le ciel?» lui dit l’autre mi sarcastique, mi sérieux.

«Pourquoi es-tu ici Riley? Je doute que ça soit pour faire le tour du proprio.» Lui demanda Spike directement.

«Tu as raison, je suis venu te dire que tu es un idiot.»


«Et tu ne pouvais me le dire au téléphone ?»

«Pourquoi as-tu refusé l’invitation d’Elizabeth? Elle ne te demande pas de poser des bombes, juste de participer à un meeting contre une chose que tu trouves abjecte en plus.»


« Tu n’as peut être pas remarqué mais j’ai un empire à faire tourner. Brandir des pancartes devra attendre que j’ai le temps de souffler un peu mais je te promets que c’est sur ma liste de priorité juste après apprendre le mandarin et faire de la poterie.»

« Si au moins tes blagues étaient drôles, de toute façon une boite pareille peut bien détruire le monde toute seule durant quelques heures, alors je t’attends demain sans faute.»


«Je n’y vais pas Riley.» Lui dit Spike d’un ton plus brusque et Riley comprit soudainement de quoi il était question et se mit à rire.

« Qu’est-ce qui te fait rire?» lui demanda Spike en colère.

«Toi! C’est bien la première fois qu’une femme t’intimide ou à moins que tu t’en veuilles de la trouver attirante.» Spike lui lança un regard noir ce qui le fit rire de plus belle.

«Et voyant le regard que tu viens de m’envoyer, je crois que la bonne option est la seconde. Allez, ce n’est pas la fin du monde, tu la trouves jolie, elle est effectivement très mignonne.» Riley décida de s’asseoir dans une des chaises face à son bureau et il déposa ses pieds sur celui-ci prenant ses aises.

«Riley, tu as idée de combien coûte ce bureau?»

«Et toi tu as idée de combien d’arbres, on a du couper pour le construire, tu es au courant qu’il existe d’autres matériaux n’est-ce pas ?»

«Je ne suis pas d’humeur pour un de tes cours sur l’écologie.»

»Je sais, on parlait de toi qui est attiré par ma petite amie et se sent coupable. Tu as toujours été un bon ami Spike et je sais que tu ne ferais jamais rien pour me blesser délibérément. Tu sais, moi aussi j’ai déjà été attiré par tes petites amies, ne laisse pas une idiotie pareille t’empêcher de voir un peu le monde de l’autre coté de ces baies vitrées.»

«Ça ne te dérange vraiment pas ?»

«Non, si un jour il doit se passer quelque chose entre vous deux, je sais que ça ne sera pas pour me blesser et puis je suis sûr que si elle est attirée par toi, elle désenchantera très vite. » Lui répondit l’autre homme en riant et il se leva.

«Cesse de voir tout en noir, c’est la première fois que tu trouves quelqu’un d’intéressant depuis Drusilla et alors ? Il fallait que ça arrive un jour, tu t’en remettras. Je dois y aller, on se voit demain.


Spike le regarda partir, ébranlé.


une gros bisou a nadege pour les corrections
chapitre 4 by soho
Author's Notes:
merci merci
Trame sonore

Go On My Child " - Michelle Featherstone

http://youtube.com/watch?v=JtIm_DkV9Hw

Brand New Day - Forty Foot Echo
http://youtube.com/watch?v=l3ZFVCftjOI&mode=related&search=

Dear Mr. President (Pink)
http://youtube.com/watch?v=lB_j5-Z2c78

Ever last feat. Santana: "Put Your Lights On

http://youtube.com/watch?v=uq4UEku8XO4&mode=related&search=

Chapitre 4

A mon avis lorsque l’on est confronté à des choix que ce soit en actes ou en pensées, gardons à l’esprit que nous sommes mortels. Et tachons de vivre de manière à ce que personne n’ait à se réjouir de notre mort.

JOHN STEINBECK


« Pourquoi j’ai accepté de faire ça déjà ?» Lui demanda Faith pour environ la onzième fois.

« Parce que je te l’ai demandé comme un service, tu es ma sœur, je te rappelle.»


«Merci beaucoup mais j’essaie de l’oublier surtout quand tu me forces à revoir un type qui m’a brisé le cœur en me quittant pour un mouvement écologique.»

«Tu dramatises, c’est toi qui es partie.»

«Il était parti bien avant moi et tu le sais, nos mondes étaient à des années lumières, c’était comme si nous ne parlions plus la même langue.»

« Riley a changé. C’est vrai mais toi, tu as refusé d’apprendre à connaître l’homme qu’il était devenu donc tu es la seule à blâmer.»

«Tu es mon frère, tu pourrais au moins prendre mon coté.»


« Pas quand tu as tort.»


«Pourquoi tiens-tu absolument à aller à ce truc?»

«On m’a invité.»

« Et pourtant d’habitude, tu es le roi des excuses, tu n’aurais pas pu en inventer une, plutôt que de vouloir me traîner dans ton enfer.»

«Je te rappelle que je n’ai pas dit à papa que tu avais de nouveau perdu ton boulot et que tu vivais à mes frais depuis des mois.»


« Tu as gagné mais j’aimerais bien savoir ce qui t’a fait changer d’avis. Ce matin, tu disais que tu n’y allais pas, tu as même convoqué une réunion pour être sur de ne pas pouvoir te libérer.»

«Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée.»

Quelques heures plus tôt



Spike était assis à son bureau, travaillant dans ses dossiers quand son père apparut sur le seuil de sa porte.

« Je peux te parler Fiston.»

« Papa, qu’est-ce que tu fais ici ?»

« J’ai repensé à ce que tu as dit à Ronald au restaurant.»

«Si tu veux que je lui fasse des excuses, tu es venu ici pour rien, il n’en est pas question.»


«Non tu avais raison sur tout ce que tu as dit, Ronald a fait passer sa soif de pouvoir avant son fils.» Il fit une pause un moment admirant la vue par la fenêtre panoramique avant de continuer.


«Ta mère me hait.»

«Qu’est-ce que tu racontes.»

«C’est la vérité et elle a toutes les raisons du monde. Quand tu avais cinq ans et Faith quatre, tu t’es cassé la jambe en voulant monter dans un arbre.»

«Oui, je m’en rappelle.»

«J’étais au bureau quand s’est arrivé et ta mère m’a appelé pour me dire que les médecins devait t’opérer et je ne suis pas allé à l’hôpital, j’avais du travail et je ne voulais pas faire attendre les actionnaires.»

«Mais tu es venu, je m’en rappelle.»


«Oui, six heures plus tard avec un immense cadeau pour essayer de racheter le fait que je n’étais pas là quand tu as eu besoin de moi. Quand ta mère m’a regardé cette nuit là, j’ai compris que plus jamais elle ne me regarderait de la même façon et j’avais raison. Elle m’avait pardonné beaucoup de choses mais elle n’a jamais pu me pardonner le fait que j’ai fait passer ma carrière avant toi. Ta sœur et toi, vous vous accrochez au souvenir d’un père qui était présent quand il le pouvait mais ça aurait dû être plus que cela, nous avions assez d’argent pour vivre décemment. J’aurais dû miser sur ma famille au lieu de construire cette entreprise. Mais j’en avais jamais assez, j’en voulais toujours plus jusqu’au jour où ta mère a décidé de partir, j’ai pris ma retraite en espérant que le fait d’être près d’elle la ferait de nouveau tomber amoureuse de moi, elle est restée bien sûr mais il est trop tard je le sais, Anne le sait on ne peut pas combler plus de 25 ans d’absence, c’est impossible.»


«Pourquoi tu me dis tout cela.»


«Quand Ronald a dit que moi au moins, je n’avais pas un fils qui n’était pas un échec complet. J’ai compris qu’il voulait dire que tu me ressemblais. Que tu étais celui que Ronald considère comme un homme, un vrai, assoiffé de pouvoir, enfermé dans sa tour d’ivoire, refusant de s’impliquer avec qui que ce soit et j’ai eu honte, honte de l’homme que par ma faute tu es devenu. Je t’aime fils mais je t’en prie, ne fait pas les mêmes erreurs que moi, tout l’argent du monde ne pourront jamais acheté ce qu’il y a de plus important : l’Amour et la famille.»


«Je ne veux plus aimer papa, ils finissent toujours par partir.»


«Tu sais William, tous les livres ont une fin mais on ne cesse pas d’en apprécier chaque lignes pour autant.»


« Riley dit que je dois voir le monde de l’autre côté de ces baies vitrées.»


«Il a toujours été un bon ami, écoute le.»


«Je sais, c’est moi qui ne suis pas digne de son amitié»


«Je suis sur que si, ne sois pas trop dur envers toi.»



……………………………………………………….

Temps présent

«On va où déjà?»


«À une manifestation contre la guerre.»


«Soit tu es devenu fou ou il y a une fille derrière tout cela.»

«Un peu des deux.» Allez viens Faith on nous attend.»


Riley n’attendait plus la visite de Spike, il avait attendu avec Elizabeth jusqu’au dernier moment mais ils allaient être en retard, la marche allait commencer. Elizabeth lui mit doucement la main sur l’épaule, elle savait à quel point il aurait voulu que son ami soit là, qu’il vive enfin.


«Allez viens, il viendra peut être la prochaine fois.»

«Non. Spike est entrain de se perdre il s’éloigne de plus en plus et j’ai l’impression qu’il s’efface et qu’un jour il aura complètement disparu.»

«Peut être pas.»

«Tu ne le connais pas Elizabeth»

«Non mais regarde.» Il leva les yeux vers l’endroit qu’elle pointait du doigt, il vit Spike marchant à grands pas vers lui avec une femme aux cheveux sombres quand elle fut assez proche pour qu’il puisse voir ses traits, il comprit que c’était Faith.

«Désolé, j’espère que nous ne sommes pas en retard.» Annonça Spike à son arrivée.

« Bien sûr que non, vous êtes arrivés juste à temps.» Leur dit Elizabeth en leur donnant une pancarte.


Riley lui n’avait pas quitté Faith des yeux, il ne l’avait pas revu depuis cette nuit sur le campus il y a sept ans quand elle lui avait dit que tout était fini entre eux. Milles images se bousculaient dans sa tête.

»Faith ne part pas.» Sa main, serrant son bras si fort qu’il avait du laisser une marque, son regard sauvage et suppliant tout en même temps.


«Je ne peux pas Riley, tu as trop changé, je ne te reconnais plus.» La pluie qui frappait contre les carreaux de sa fenêtre, le tonnerre dans le lointain faisant écho aux battements de son cœur.


«Je redeviendrai celui que j’étais avant.» ses yeux bruns se plongeant dans les siens, sa bouche approchant tout près de son oreille «Pourquoi? Tu es beaucoup mieux ainsi, c’est moi qui ne suis pas digne de toi.» Ses lèvres sur les siennes presque, désespéré il l’avait regardé partir sous la pluie, son cœur brisé en mille morceaux. Il fut ramené à la réalité par la voix de Elizabeth

«Riley, Riley?»

« Pardon tu me parlais ?» Elle le regarda étrangement et il remarqua le regard timide de Faith qui se posait partout excepté sur lui.


« J’ai dit que nous devrions y aller, la marche va commencer.»


«Bien sûr, William, Faith heureux que vous soyez venus.»

«Merci de nous avoir invité.» Dit poliment William « Oh Elizabeth, je te présente ma sœur Faith.»

Elizabeth tendit sa main vers celle-ci qui l’accepta avec joie, bien qu’un peu mal à l’aise, son frère allait payer pour ça. Riley ne semblait pas du tout au courant de sa présence.

Ils avancèrent en silence parmi une foule de plus en plus dense. Un garçon à la chevelure ébène avec d’épaisses lunettes fit de grands signes dans leur direction, installé sur une estrade, quand il les vit approcher.

«Bon je crois que c’est à moi.» Leur dit Elizabeth en fendant la foule vers le garçon en question, Spike la regarda disparaître dans cette mer d’étrangers, son cœur battant un peu plus vite.


«Tout ça, c’est son œuvre.» Lui dit Riley en indiquant la foule de gens réunis pour venir l’écouter. « Elle a travaillé sur cette marche depuis des mois, Elizabeth croit que c’est bien beau sauver la planète mais que ça ne donne rien si on ne sauve pas les gens qui y habitent, avant elle je ne voyais plus du tout les choses de cette façon.»

« Tu les voyait comment ?»

«Diviser en deux clans celui du bien et celui du mal.»


«Tu crois que le mal peut être sauvé maintenant.»

«Oui je crois que tout le monde a droit à une seconde chance.»

Les gens autour d’eux parlaient et chahutaient un peu mais quand elle s’est approchée du micro, il n’y a eu que le silence

«Tout d’abord, merci d’être venu aussi nombreux. Benjamin franklin a dit il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix. Aujourd’hui nous n’allons pas juger le choix de nos soldats de partir pour la guerre, ils ne sont pas les responsables. Non aujourd’hui nous allons marcher pour tous ceux qui croient faire le bien en faisant le mal, nous allons marcher pour ces familles qui n’ont plus rien, pour ces mères qui n’ont pas pu dire adieu à leurs enfants et nous allons marcher pour nous en espérant qu’un jour nous pourrons arrêter toute cette folie.»


Des chandelles avec un ruban autour, furent distribuées par la foule, quand on le déliait on pouvait y lire le nom de quelqu’un.

« Bon maintenant nous allons allumer nos chandelles une à une et nommer à voix haute le nom inscrit sur le ruban, c’est pour eux que nous marchons aujourd’hui, elle alluma sa chandelle doucement avant de prononcer.

«Amina, 5 ans, tuée par les raid aériens le 20 septembre 2001 en Afghanistan.»

L’homme à ses côtés alluma la sienne.


«James Stuart mort au Vietnam en 1972.» et la foule commença à son tour, un à un ils allumèrent leur chandelle citant des noms, certaines morts étaient récentes d’autres dataient de la guerre sécession. Elizabeth ne voulait pas seulement rappeler les morts récentes mais aussi celles du passé qui ont coûté des vies innocentes, causées souvent par la folie d’une petite poignée d’hommes qui se croyaient investi d’une mission.

Quand ce fut le tour de Spike, il alluma sa bougie les mains tremblantes, son regard ne quittant pas celui d’Elizabeth.

«Nathalia, 12 ans, tuée par un sniper à Sarajevo.» Ensuite ils marchèrent dans les rues de la ville se tenant, certains en silence d’autres chantaient, ils passèrent à travers les rues d’une ville que Spike n’avait jamais remarquée avant. Dans toute sa laideur et sa beauté elle n’était plus un amas de rues, non elle reprenait vie. Il sentit la main de Elizabeth sur son bras qui était venue les rejoindre, son regard croisa le sien et elle lui sourit, elle n’avait jamais cru aux anges vous savez, du moins avant ce soir.


………………………………………

Combien de vies peut-on détruire en une fraction seconde ?

Le lieutenant Ethan Rayne avait 18 ans quand il fut envoyé combattre au Vietnam, il s’était porté volontaire à une époque où les gens voyaient cette guerre comme la pire erreur à avoir eu lieu depuis bien longtemps. Mais lui croyait vraiment faire sa part dans un monde bien trop grand pour qu’il en connaisse tous les mécanismes, sa mère était morte à sa naissance et il avait erré d’orphelinat en orphelinat et puis à 18 ans, l’armée était devenue sa famille.
Mais cette guerre l’avait changé, il avait essayé de reprendre une vie normale, de fonder une famille mais les cris et les larmes ne cessaient de hanter ses nuits. Les visages de ceux qu’il avait tués, le pourchassaient, ceux de ses amis qui étaient tombés au combat le suppliaient de les aider mais il était trop tard. Alors la bouteille avait pris place dans sa vie, un engourdissement bienvenu contre la souffrance que ce monde lui faisait endurer. Jusqu’à il y a 7 ans où une nuit, il avait grillé un feu rouge mettant fin à la vie d’une jeune fille mais aussi à celle du jeune qui l’accompagnait. Oh il était toujours en vie mais il n’était plus lui-même, il recevait des nouvelles de lui à travers les barreaux de sa cellule où il prenait une sentence de 15 ans. Par les journaux et les émissions d’actualités, les potins mondains de la jet set. Il avait vu le jeune poète à l’avenir prometteur qui avait été décrit lors de son procès, devenir un homme froid et avide de pouvoir. Il savait qu’il était l’unique responsable de ce changement et qu’aucune peine de prison ne pourrait réparer cela. Mais cette nuit comme ils allaient éteindre les feux, il avait aperçu son image à la télévision dans une mer de gens marchant à travers la ville dans une marche pour la paix et un miracle s’était produit. L’homme amer qu’il l’avait vu devenir, avait subitement disparu bien que temporairement, il semblait heureux. Peut être qu’il n’était pas trop tard, peut être que les choses pouvaient changer, peut être qu’il pourrait le sauver et se sauver un peu lui-même par la même occasion.


un gros merci a vous tous et a mon merveilleux beta
chapitre 5 by soho
Author's Notes:
desolé du retard
Trame sonore
Sand and water" by Beth Nielsen

http://youtube.com/watch?v=CKvdWLXNBe0

Calexico / Iron & Wine - He Lays In The Reins
http://youtube.com/watch?v=wosLpH4eR6U

Trespassers William Matching Weight
http://youtube.com/watch?v=_i4D5lB3AiQ



Chapitre 5

On vit tous dans une maison en feu. Pas de pompiers à appeler, pas de sortie. Juste une fenêtre par laquelle regarder dehors pendant que le feu brûle la maison, avec nous enfermés à l’intérieur.

TENESSEE WILLIAMS


8 ans plus tôt

« Mon William regarde les étoiles, tu n’entends pas leur chant.» Lui demanda Drusilla tandis qu’elle dansait autour du feu qu’ils avaient fait sur la plage. Demain ils commenceraient leur dernière année de lycée et ils avaient décidé de célébrer le dernier jour des vacances sur la plage. Toute la bande était là, Angel, Cordy, Anya, Xander, Fred et Gunn. Riley et Faith étaient blottis l’un contre l’autre sous une couverture, enfermés dans leur monde secret. William devait avouer qu’il n’avait pas été heureux quand il avait appris leur liaison, sa sœur avait un tempérament sauvage et il avait peur pour elle, peur que Riley se lasse de ses accès de tout, de joie, de colère, d’amour. Faith était un volcan en constante éruption tandis que Riley était une mer paisible mais ensemble ils s’achevaient de la meilleure des façons qui soit et leur bonheur lui réchauffait le cœur, il se leva doucement pour aller rejoindre Drusilla et mit son bras autour de sa taille.


«Tu sais qu’elles ne chantent que pour toi amour car tu es leur fille si spéciale.» Lui murmura-t-il dans le creux de l’oreille. Certaines personnes trouvaient Dru étrange mais pour lui elle était ensorceleuse, une sirène dans la nuit, son chant l’appelait vers elle, il se noyait sous ses caresses mais ne voulait pas être sauvé, jamais. Un jour il ferait d’elle sa femme et ensemble ils parcourraient le monde, il écrirait des livres pour elle, elle serait sa muse et lui serait sien pour toujours.


«Un jour, tu les entendras aussi mon William je te le promets.» Elle embrassa ses lèvres avec fougue, il enveloppa son corps sous son manteau et ils s’écrasèrent sur le sable dans une étreinte sans fin, se murmurant mille promesses, caressant leur corps à l’unisson, il aurait voulu que cette nuit ne finisse jamais.

«Tu m’aimeras toujours mon William n’est-ce pas?»

«Toujours Drusilla, je ne cesserai jamais de t’aimer.»


…………………………………

Temps présent

William observait la foule qui se dispersait tranquillement retrouvant leur existence. Pendant un bref moment ils avaient tous oublié leur propre souffrance et s’étaient alliés pour donner une voix à tout ceux qui ne pouvaient plus crier mais il fallait rentrer maintenant et retrouver les fantômes du passé qui les empêchaient d’avancer vers l’avenir. Il remarqua que Faith et Riley semblaient dans une discussion plutôt chauffée mais il avait appris avec le temps à ne pas s’en mêler. Ils avaient leur propre fantôme à combattre.


«Merci beaucoup d’être venu.»

La voix de Elizabeth le fit sursauter.

«Tu l’as déjà dit plus tôt.»

«Mais je tenais à te le redire, Riley était très heureux que tu viennes ce soir.»

«Et toi?» elle haussa les épaules.

«Si j’ai bien compris, je suis sa nouvelle cause à sauver.»

«Quelque chose comme ça.»

«Et si je ne veux pas être sauvé?»

«Personne ne le veut vraiment, ça fait beaucoup trop peur.»

« Il devrait commencer par se sauver lui-même.»

« Comme tu as essayé de le sauver et de me sauver, moi il y a quelques jours? Tu sais, tu peux jouer à l’homme dur au cœur froid mais je crois que tu es vraiment quelqu’un de bien William Giles, on doit seulement te le rappeler de temps à autre. Maintenant rend toi utile et aide moi à ramasser les pancartes et les mettre dans la camionnette, je doute que Riley ne soit d’une grande aide ce soir.» Il regarda à nouveau Faith et Riley, et secoua sa tête, consterné.

«Je suis désolé. Je n’aurais pas du l’amener ici.»

«Pourquoi il fallait bien qu’ils se revoient un jour non. Ils sont tous les deux maîtres de leur destin. »

« Tu n’es pas jalouse ?»

«Ce n’est pas comme ça entre moi et Riley.»

«C’est comment alors,»

«Honnêtement je n’en sais rien, il faudrait peut être que je tache de le découvrir.»

…………………………….


« Tu es un imbécile heureux Finn, tu l’as toujours été. Avant tu écoutais ton père comme si il détenait la vérité du monde et maintenant tu écoutes des imbéciles comme Sam, tu n’as donc jamais appris à penser par toi-même?»

«Et toi tu es une fillette gâtée et pleurnicheuse qui se cache sous l’argent de sa famille. J’ai ma propre opinion du monde Faith, il se trouve seulement que je la partage avec les autres. Nous ne ressentons pas tous le besoin de voguer à contre courant de la masse juste pour le plaisir de s’auto détruire. Comme toi.»

« Tu ne m’as jamais comprise, tu as toujours voulu que je sois comme toi, il aurait fallu que j’agréé à tes nouveaux idéaux, tes nouveaux amis, il n’y avait pas de place pour moi.»

« C’est faux je voulais juste que tu me soutiennes c’est tout, que tu apprennes à les connaître, tu as passé deux minutes avec eux et tout de suite tu les as jugé indignes.» Il remonta sa manche de chemise et exposa un tatouage qu’il avait dans le creux du bras.


Tu te rappelles de cela Faith ? Tu as le même sur ton bras, tu disais que ça nous liait pour l’éternité que nos deux âmes ne pourraient jamais être séparées.»


Faith fixait le dessin avec intensité, cela lui semblait si loin maintenant. Elle avait 17 ans et elle avait convaincu Riley de sortir pour une nuit de folie. Elle s’était procurée de faux papiers et ils avaient déferlé sur la ville comme deux raz de marrée, tout pour oublier William qui était à l’Hôpital entre la vie et la mort et Drusilla dont le corps calciné venait d’être mis en terre. Cette nuit là, à son bras, elle aurait pu vaincre le monde entier. Elle avait connu beaucoup de garçons, trop pour son jeune âge mais lui il était différent, il se foutait de sa réputation, des choses qu’on chuchotait dans son dos. Tout ce qui lui importait, c’était comment elle était avec lui, quand elle baissait sa garde et oubliait de mettre le masque qu’elle montrait tous les jours au reste du monde. À un certain moment, ils s’étaient retrouvés près des quais à l’abri des regards, ils avaient fait l’amour sauvagement sous les étoiles, espérant retarder le moment inévitable où la réalité finirait par les rattraper. Quand soudain il s’arrêta, son corps suspendu dans l’air les jambes autour de sa taille, elle avait levé vers lui un regard interrogateur.

«Je sais que je t’aimerai toute ma vie.»

«Moi aussi.» lui chuchota-t-elle doucement.

«C’est toi ma famille maintenant. Tu es ma seule famille. Je ne veux surtout pas te perdre.»

«Il n’y a aucune raison.»

« Prouve le moi Faith, promet le moi.»

«Je vais te le prouver.»

Ils avaient remis leurs vêtements à la hâte et elle l’avait entraîné avec elle au salon de tatouage le plus proche où sous une lumière fluorescente, en pleine nuit, ils avaient marqué leur peau jamais`. C’était une promesse, le signe qu’un jour elle serait à lui corps et âme mais ça ne s’était pas passé ainsi et maintenant ce tatouage brûlait leur chair à tous d’eux comme un tisonnier leur rappelant sans cesse un autre temps où ils avaient vraiment cru pouvoir être plus forts que la vie elle-même.



« J’étais une autre fille et toi un autre garçon, je suis désolée Riley mais on ne peut pas revivre le passé.» Elle s’est éloignée de lui, allant rejoindre son frère qui aidait la nouvelle femme dans la vie du seul homme qu’elle avait jamais aimé.

« William je voudrais rentrer maintenant.» Quand il entendit son ton triste, il ne posa pas de question, il se contenta de remercier Riley et Elizabeth et de s’éloigner avec elle. Avant d’embarquer dans sa voiture, il se retourna une dernière fois vers Elizabeth. Son bonnet de laine enfoncé sur sa tête lui donnait un air candide mais quand ses yeux rencontrèrent les siens, ils n’avaient rien de ceux d’un enfant, au contraire.



Elizabeth et Riley regardèrent la voiture de Spike s’éloigner.

«Je suis surprise que Sam n’ait pas été ici pour lui faire une conférence sur les gaz à effet de serre.» Dit Elizabeth à Riley en pensant à l’utilitaire que Spike conduisait, plus pour meubler le silence que réel intérêt.

«Moi aussi peut être a-t-elle trouvé quelqu’un d’autre à enmmerder.»


«Comment sont allées les choses avec Faith?» Lui demanda-t-elle doucement.

«Plutôt mal comme tu peux en juger par son départ. »


«Tu l’aimais vraiment n’est-ce pas?»

«Pendant très longtemps, j’ai cru qu’elle serait la seule.»

« Qu’est-ce qui s’est passé?»

«Nous, nous avons changé.»

« Non tu l’aimes toujours.» Ce n’était pas une question mais un fait, elle l’avait su à l’instant où il avait posé les yeux sur elle.

« Je crois qu’une parti de moi l’aimera toujours mais elle est mon passé, toi tu es mon avenir.»

«Tu le crois vraiment?»

Il ne répondit pas, elle lui laissa quelques minutes avant de continuer à parler.

«Tu sais si je t’avais posé cette question il y une semaine, tu aurais tout de suite répondu oui.»

«Je sais et ce qui fait le plus mal, c’est qu’une partie de toi est soulagée que je ne puisse plus le faire.»

«Je ne t’ai jamais rien promis.»

«Je sais.»

« Riley tu veux bien passer la nuit avec moi ?»

Il lui sourit avant de lui embrasser le front tendrement.

« Rentrons, il est tard. Demain est un autre jour, on verra bien ce qu’il nous amènera.»


………………..


Il était au lit depuis des heures mais le sommeil restait élusif. L’image de Elizabeth gravée sous ses paupières ne cessait de le tourmenter. Sa façon de sourire ou de froncer les sourcils quand elle était incertaine de quelque chose. Elle s’infiltrait en lui dans ses pensées, ses rêves. Il avait cherché consolation dans les photos de Drusilla essayant de se rappeler ce que c’était l’amour, le vrai non l’obsession qu’il commençait à nourrir pour cette fille mais elle refusait obstinément de disparaître. Il aurait voulu ressentir la culpabilité, se punir, se détester mais il ne pouvait pas. Pourquoi il ne pouvait pas ? Penser à elle le rendait heureux mais la peine avait été sa compagne depuis si longtemps que ça le pétrifiait. Soupirant il repoussa ses couvertures et se leva, courir lui ferait du bien, il devait à tout prix vider son esprit. Il enfila ses shorts et son chandail et se dirigea vers la sortie, il venait à peine d’atteindre la porte quand son téléphone sonna, intrigué il regarda le numéro et répondit le cœur battant

«Elizabeth?»

« Redemande le moi ?»

«Quoi?»

« Redemande moi si j’étais heureuse que tu sois venu.»

«Tu l’étais ?»

«Oui je l’étais vraiment.» et elle raccrocha. Il resta là, figé durant quelques secondes et d’un pas las il repris la direction de son lit. Il avait à peine posé sa tête sur l’oreiller que déjà il était dans les bras de Morphée.

……………………………………


Ce soir, elle avait enfreint sa propre règle et laissé Riley pénétrer dans son monde complètement mais elle n’avait pas eu peur. C’était tragique vraiment qu’elle est cessée d’être effrayée de toute forme d’intimité uniquement car elle savait qu’il avait commencé tranquillement à arrêter de l’aimer. Ce n’était la faute d’aucun d’entre eux, bien peut être un peu de la sienne elle avait refusé de lui donner son cœur, l’avait tenu à bout de bras, l’empêchant de voir son vrai visage. Juste cette fille aux cheveux ternes et aux vêtements trop grands qui essayait de disparaître en espérant que son passé s’évanouirait avec elle mais c’était avant lui. Avant que ses yeux ne se posent sur elle et voient à travers sa ruse, il ne connaissait pas son secret mais il avait pu lire sa souffrance comme elle avait pu détecter la sienne. Est-ce que Riley comprendrait, lui pardonnerait ? D’être incapable de penser à autre chose qu’à lui et lui serait-il capable de l’aimer, d’adorer cette femme blessée au plus profond de sa chair? Elle regarda son amant dormir pendant de longues minutes, il souriait dans son sommeil et elle savait qu’elle ne peuplait plus ses rêves désormais. Non c’était une autre fille à la chevelure sombre et au caractère de feu, celle qui avait laissé sa marque sur sa peau et sur son corps. Peut être pourraient-ils trouver le bonheur chacun à leur façon mais est-ce que quatre âmes brisées pouvaient réellement trouvé la paix ? Spike lui avait posé une question ce soir mais elle avait été incapable de lui répondre mais maintenant sous le couvert de la nuit, elle en ressentait le besoin. Prenant son portable, elle composa son numéro, il répondit à la troisième sonnerie, entendre son nom sur sa langue lui fit battre le coeur un peu plus vite.

« Redemande le moi ?»

«Quoi?»

« Redemande moi si j’étais heureuse que tu sois venu.»

«Tu l’étais ?»

«Oui je l’étais vraiment.»


Quand elle raccrocha elle ne pu s’empêcher de se demander où ils étaient tous dirigés, vers la fin ou le commencement?



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6 by soho
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World Spins Madly On the weepies
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Untold by Pete Francis
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KT Tunstall - Suddenly I See
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Chapitre 6

Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible
AYN RAND


Le soleil était levé depuis longtemps mais elle n’avait toujours pas quitté le lit. Essayant d’oublier que le monde tournait toujours au dehors, préférant rester seule avec sa gueule de bois. Elle avait passé les dernières années à essayer de l’oublier dans les bras de tous les étrangers de passage, de s’évader dans tous les paradis artificiels possibles. Ils avaient trop perdu déjà : Dru, William qui n’était plus qu’un pale reflet de lui –même. Riley était la seule chose qui lui restait mais l’homme qu’elle avait découvert quand elle était revenue de son mois de stage, n’était pas celui qu’elle aimait enfin si il était toujours lui, mais il était différent et elle avait pris peur, effrayée de ses nouveaux amis, de ses passions, de son acharnement par rapport à l’environnement un sujet dont il ne se souciait guère avant et qui semblait maintenant prendre une place tellement importante, qu’elle s’était demandée avec égoïsme ce qu’il restait à elle comme place dans sa vie. Alors elle s’était enfuie. Elle aurait voulu qu’il la supplie de rester, qu’il la poursuive, la convainque qu’ils étaient fait l’un pour l’autre mais il ne l’avait pas fait et elle ignorait lequel de elle ou lui elle détestait le plus pour cela. Il avait fallu qu’elle le revoie pour que toutes les barrières et les changements qui s’étaient opérés chez elle s’effondrent et qu’elle redevienne cette fille amoureuse qui lui avait promis son âme en échange d’un tatouage. Alors elle était rentrée chez elle et s’était terrée dans la première bouteille de whisky qu’elle avait trouvée, mais quand la nuit laissa place au matin, elle n’avait trouvé aucune réponse à ses questions, ni le moindre oublie. Tout ce qu’elle avait, c’était le bruit que faisait le ventilateur accroché au plafond qui tournait sur lui-même et qui lui renvoyait l’image de sa propre vie.

……………………………….





«Oh dieu cette journée a été infernale!» annonça Elizabeth en entrant dans le laboratoire où travaillait Riley.


«Pourquoi?»


«J’ai du endurer les élucubrations que Harmonie Kendall appelle une thèse sur le féminisme post modern. Ça ressemblait plus à de la propagande pour la chirurgie esthétique, d’après elle la vraie féminité est dans notre pouvoir de séduction et que nous devrions tous verser dans le culte extravagant de la femme objet. Elle croit que si les hommes nous croient assez stupides, ils oublieront de protester pendant que nous faisons notre chemin vers la domination du monde.»


«C’est une idée intéressante.» lui dit Riley en riant Elizabeth lui lança un regard mauvais ce qui le fit rire de plus belle.

« Malheureusement je dois moi aussi verser dans le culte de la séduction et trouver une robe pour ce cocktail pince fesse que la ligue pour les droits des sans abris a organisé. C’est la plus grande levée de fond de l’année, tous les hommes d’affaire influents seront là avec leur épouse ennuyante et leur carnet de chèque et je dois y participer cette année puisque je fais maintenant partie du comité de direction. Et je dois aussi te choisir un costume.»


« Oui parlant de cela, justement je ne pourrais pas y être.»


«Pourquoi ?» Lui demanda-t-elle désespérée

«Je dois donner une conférence à Yale ce week-end sur le réchauffement planétaire.»


« Et pourquoi Sam ne peut pas y aller à ta place?»

«Tout simplement parce qu’elle doit se rendre à Brown, c’est la semaine de la terre. Nous nous dispersons à travers les campus pour faire connaître notre mouvement, plus nous serons nombreux et plus nous aurons une chance de faire une différence.»

«Je comprends.» Lui dit elle d’un ton las « Mais ce truc sera si emmerdant, j’aurais aimé que tu sois avec moi.»

«Invite Spike.»

«Quoi?»

«Invite le, après tout il y sera sûrement étant donné que toutes les grosses pointures seront présentes et puis si tu y vas avec lui, tu réussiras peut être à le convaincre de faire un don plus gros.»

« Je doute qu’il me dise oui de toute façon, il a sûrement déjà un rendez vous.»

«Oui une idiote aux gros seins, je doute que ça lui fasse beaucoup de peine de la laisser en plan et en plus vous aviez l’air de bien vous entendre l’autre soir non ? J’ai même remarqué qu’il t’avait fait rire une ou deux fois.»

La vérité c’est qu’elle essayait par tous les moyens de l’oublier depuis son appel téléphonique de cette nuit. Une culpabilité énorme s’était emparée d’elle. Mais à quoi avait-elle pensé bon sang? Il était son meilleur ami. D’accord, elle et Riley ne finiraient pas leur jour ensemble mais elle avait de l’affection pour lui et il ne méritait pas ça.»


«Non j’irai seule, ça va aller.»

« Ne fait pas l’enfant, invite le.»

«Pourquoi tiens tu absolument à ce que j’y aille avec lui?»

«C’est toi qui disait qu’il fallait l’aider à s’ouvrir au monde non ?»

« C’est vrai mais de là à l’inviter à une soirée il y a des limites, c’est ton meilleur ami, ça aurait l’air de quoi?»

« De deux amis qui vont ensemble à un cocktail, cesse de tournoyer tout ça dans ta jolie tête, je vois bien que tu aimes sa compagnie, je trouve ça super en fait que vous vous entendiez bien. Ça me change de ces éternelles querelles avec Sam.»



« J’aimerais vraiment savoir à quoi tu joues ?»

« Mais à rien je t’assure. Spike est mon ami, toi ma petite amie et je veux que vous vous entendiez c’est tout.»

«Et le fait de revoir Faith n’à rien à voir avec ton envie subite que je me lie d’amitié avec Spike.»

«Tu crois que je veux te pousser dans ses bras pour vivre une passion débridée sans culpabiliser avec mon ex petite amie?»

« Ça m’a traversé l’esprit.»

«Sois tranquille, ça n’a rien à voir mais c’est tout de même intéressant que tu y aies pensé.»

«Pourquoi je ne suis pas aveugle, j’ai vu que tout n’était pas complètement fini entre vous.»

«Non, je parle du fait que tu aies cru que je pourrais penser à te caser avec Spike. Je veux dire, j’ai des tas d’autres amis non, pourquoi penser à lui?»

«C’est toi qui a parlé de lui en premier.»

« Buffy si un jour tu t’apercevais que ta place est avec un autre que moi, j’espère que tu saisiras ta chance.»

«Pourquoi tu me dis ça?»

«Car nous savons très bien tous les deux que tu ne m’aimes pas.»

«C’est faux je t’aime.»

«Oui mais pas de la façon dont une femme devrait aimer l’homme qui partage sa vie.»

«Et toi tu m’aimes de cette façon ?»

«Honnêtement je ne sais plus.»

«Alors peut être que ce week-end nous fera du bien à tous les deux.»

Il lui caressa doucement la joue.

«Je l’espère.»

«Je ne sais pas si je pourrais vivre sans toi dans ma vie.»

«Tu n’auras jamais à le découvrir je te le promets, quoi qu’il arrive entre nous, je serai toujours là.»

…………………………….
Riley avait quitté San Francisco vendredi dans la nuit pour se rendre à New York et Elizabeth se retrouvait seule à se demander quand sa vie était devenue aussi compliquée ? Sûrement le jour où son père était entré dans sa chambre et lui avait annoncé que puisque sa mère ne pouvait tenir ses devoirs d’épouse, c’était à elle de la remplacer. Elle ignorait comment il avait pu passer du père aimant à cet être immonde et une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était de sa faute. Peut être que si elle avait été moins jolie, s’était habillée moins sexy, il n’aurait jamais vu sa propre fille comme un jouet sexuel. Riley avait lourdement insisté pour qu’elle invite Spike à son cocktail mais elle avait habillement détourné toutes ses tentatives. Non, voir Spike était une mauvaise idée, une très mauvaise idée et avec un peu de chance, il ne serait pas là demain soir ou si il l’était, il serait au bras d’une jolie fille et de cette façon, elle pourrait l’oublier une bonne fois pour toute, c’était la seule solution. D’un pas las, elle retourna à sa chambre pour dormir, elle voulait être fraîche et dispose pour la soirée de demain.»

……………………..


«Faith, tu ne crois pas que c’est ridicule de fuir San Francisco uniquement car tu as revu Riley?»

«Ça n’a rien à voir William, ça fait des mois que Cordy insiste pour que je vienne travailler avec elle dans le club qu’elle a ouvert à New York, tu sais comme moi que je ne peux pas passer ma vie à vivre à tes crochets.»

«Tu as une licence en marketing pourquoi vouloir travailler comme barmaid?»

«J’organiserai aussi des soirées, tu sais Cordy veut que je prenne la gérance durant sa grossesse.»

« Cordelia Chase enceinte, le monde a sûrement arrêté de tourner sans que je m’en rende compte.»

« Les gens changent tu sais, la preuve je t’ai même vu sourire quelques fois durant la petite marche organisée par la nouvelle miss parfaite de Riley l’autre soir.»

«Elizabeth n’est pas comme ça, elle n’a rien avoir avec la sainte nitouche que tu crois.»

« Je te crois sur parole grand frère maintenant fais moi un câlin et laisse moi partir.» Lui dit elle en déposant son dernier sac dans le coffre de sa voiture.

«Sois prudente ok.»

«Promis.»

« Oh et Faith tu vas vivre où ?»

«Avec cordy durant un moment ensuite je me trouverai un appartement.»

«Et le nouveau papa voit ça d’un bon œil?»

«Il s’est tiré quand il a appris qu’elle était enceinte.»

«Quel lâche! Tu sais j’ai toujours cru que elle et Angel resteraient ensemble pour toujours.»

«Moi aussi mais après cet été là, plus rien n’a été comme avant.»

«Je sais.»

La mort de Dru avait dissous leur petit groupe d’une façon inattendue. Ils avaient tous beaucoup changé et personne ne réussissait à retrouver sa place dans leur ancien monde et parfois Spike regrettait qu’il n’ait pas eu la force de continuer après son départ mais sa perte avait été trop grande pour chacun d’entre eux.


« Tu diras à papa et maman que je les appellerai.» elle mit ses bras autour de lui le serrant très fort contre son cœur.

«Tout va bien aller Will je te le promets.» Il l’embrassa une dernière fois, les phares de sa voiture avaient disparu depuis longtemps mais il regardait toujours la route, finalement il décida de rentrer chez lui.
…………………………….


Non mais quelle idée avait-elle eu de s’acheter une robe aussi décolletée, elle se sentait exposée au reste du monde, elle qui avait pris l’habitude de s’habiller de façon à ce que personne ne la remarque, de ne jamais laisser une impression durable sur qui que ce soit. À son arrivée à San Francisco, elle pouvait passer des semaines sans adresser la parole à personne, à déambuler parmi eux comme un fantôme et puis l’arrivée de Riley avait changé sa solitude en quelque chose d’autre, elle donnait d’elle-même mais plus de son esprit que de sa présence et ça lui faisait du bien de se sentir utile chaque fois qu’elle croisait le regard d’un jeune de la rue. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que ça aurait pu être elle si elle avait eu le courage de partir bien avant et ensuite il y avait eu Spike. Elle ignorait pourquoi mais à la seconde où son regard perçant s’était posé sur elle, son monde avait basculé, elle n’était pas ignorante au point de ne pas savoir qu’elle avait acheté cette robe uniquement pour qu’il la voit elle et non la poupée mannequin avec qui il ne manquerait pas d’apparaître si il se présentait là bas ce soir. Elle avait beau se dire qu’elle ne voulait pas le voir, ni avoir affaire à lui, jamais, mais ses pensées et ses agissements semblaient fonctionner sur deux modes opératoires très différents.
……………….

« Merci beaucoup de m’avoir accompagné ce soir William.»

«Mais de rien Darla, Angel et moi sommes de vieux amis et puis je n’avais rien de prévu ce soir. »

«Je suis désolée de ce que Parker a fait endurer à votre entreprise, je te jure que j’ignorais qu’il était ce genre d’homme mais c’est mon problème n’est-ce pas, je ne sais pas très bien juger les gens.»

«Tu n’es pas responsable Darla, tu es tombée amoureuse de la mauvaise personne, ça nous arrive à tous.»

»Mais pas à toi n’est-ce pas? Mon frère m’a dit que tu n’avais fréquenté personne sérieusement depuis Drusilla.»

«Angel parle un peu trop.»

«Ne lui en veut pas, il est seulement inquiet pour toi, nous le sommes tous surtout Faith.»

« Il n’y a aucune inquiétude à avoir, cette soirée est au profit de quel organisme déjà ?»

«Les droits des sans abris.»



« Tu sais, je n’avais jamais remarqué à quel point il y en avait dans cette ville, avant il y a quelques jours.»

« Vraiment et qui t’a ouvert les yeux ?»

Au même moment son regard se posa sur Elizabeth qui était en pleine conversation avec un homme et sa femme, il ne s’attendait pas à la voir ici ce soir, encore moins dans cette robe. Elle était à couper le souffle, ses longs cheveux relevés dans un chignon lâche et ses courbes épousées parfaitement par un long fourreau de couleur rouge. Elle secoua légèrement sa tête en souriant et il su qu’il était perdu.

«Un Ange.»

………………..


Elle l’avait vu entrer avec à son bras une femme magnifique habillée dans une robe de soie chinoise ses longs cheveux blonds relevés par des baguettes en ivoire serti de pierres précieuses, elle ressemblait à une reine, elle en avait le port de tête et les manières. Chacun de ses pas semblaient flotter sur l’air, elle n’était pas du tout comme les femmes que Riley lui avait décrite, celle qu’il fréquentait normalement pour ses plaisirs coupables, on voyait que celle-ci était différente, c’était une femme, non un bibelot de pacotille . Elle se sentit terne en comparaison, indigne, comment pourrait elle entrer en compétition avec une femme pareille ? Elle ne pourrait jamais. C’était une réponse si simple mais elle n’aurait jamais cru qu’une telle simplicité lui ferait aussi mal et pendant de longues minutes, elle essaya de s’imaginer ce que ça serait d’être à sa place, dans son monde. Une femme comme elle ne pouvait pas connaître la laideur, non sa vie avait du être belle, de bonnes fées s’étaient penchées sur son berceau et lui avaient donné tous les cadeaux qu’une princesse comme elle, méritait. Elle devait se rendre à l’évidence, elle ne faisait pas partie du même monde, elle se retourna espérant qu’il ne l’avait pas remarquée et entama une conversation avec un couple près d’elle, leur expliquant la fondation ainsi que leur mission, au moins elle était toujours bonne à quelque chose même si ce n’était pas assez pour attirer l’attention de William Giles, c’était mieux que rien.


……… ………….

merci a tous xxxxxxxxxxxxxxxxxx
chapitre 7 by soho
Author's Notes:
desolé du retard mais ma muse a quelque probleme lol deux chapitres pour me faire pardonner lol
Trame sonore

Headlight – Dispatch
http://youtube.com/watch?v=DNKs9Fyv81M

All Good Things (come to an end) - Nelly Furtado
http://youtube.com/watch?v=1j5_7V0DMkA

Counting Crows - Accidentally In Love

http://youtube.com/watch?v=3rkwqF648tk


Chapitre 7

Au lieu de chercher qui est coupable des erreurs du passé, tachons d'assumer nos responsabilités pour l'avenir !
KENNEDY



Elle l’avait évité toute la soirée, du moins elle le croyait, lui s’était contenté de l’observer de loin, la regarder voguer d’invité en invité, les conquérant tous à tour de rôle par sa passion et son engagement. Il comprit qu’elle avait un effet calmant sur les gens, sa simple présence leur donnait envie de s’ouvrir au monde peut être était-ce du au fait qu’elle semblait si fermée sur elle-même, qu’on cherchait à comprendre pourquoi et qu’on croyait que les réponses se trouvaient dans son acharnement à aider les autres. Quel crime ou péché avait-elle commis pour vouloir devenir un martyr ? Ou était-elle simplement altruiste de nature mais pour les gens comme lui élevé dans un monde où tout s’achète l’altruisme était une notion aussi absurde que celle de la vie éternelle. Il savait qu’elle l’avait vu, il avait senti son regard sur lui quand elle croyait qui ne l’observait pas mais jusqu’ici elle était restée étrangement absente comme si elle se cachait et bien qu’il pouvait trouver l’idée flatteuse au début, elle commençait à mettre sa patience à rude épreuve. Finalement il en eut assez et décida de l’affronter prenant le bras de Darla, il l’entraîna vers le balcon où elle venait de s’éclipser avec discrétion, sauvant sa compagne d’une conversation pénible avec un homme d’un certain age, ami de son père qui bavait sur son décolleté.


« Où tu m’amènes ?»

« Viens, j’ai quelqu’un à te présenter.»


Il l’a découvrit tout de suite elle avait enlever ses chaussures et admirait les lumières de San Francisco

«Elizabeth.» Elle sursauta quand il prononça son nom mais repris très vite contenance.

«Spike je suis surprise de te voir ici.» Il lui lança un regard sardonique qui lui indiquait clairement qu’il ne la croyait pas une seule seconde.

«Bien sûr, je voulais te présenter une amie d’enfance à Riley et moi, Darla Oconnor je te présente Elizabeth Summers la petite amie de Riley. »

«Donc vous êtes la fameuse Elizabeth dont Faith m’a rabattu les oreilles dans les derniers jours, je suis heureuse de vous rencontrer.»

«Elle a parlé de moi en bien j’espère.»


«Ne t’inquiète pas, je crois qu’elle est un peu jalouse.» Lui dit Darla avec un air coquin qui la fit rire.

« Riley n’est pas avec toi ?» Lui demanda Spike

«Non il passe la fin de semaine à New York.» Elle ne comprit pas pourquoi il se mit à rire mais Darla semblait trouver la situation fort amusante elle aussi.

«Qu’est-ce qu’il y a de drôle»?

« Rien si ce n’est que Faith a fuit San Francisco pour ne pas retomber sur lui et est partie à New York.»

« Ça leur apprendra à jouer à l’autruche, je leur souhaite de tomber l’un sur l’autre.» Si Darla sembla surprise par le fait que Elizabeth ne soit pas jalouse, elle ne le montra pas.

« Comment avance la soirée»?

«Je crois que nous allons atteindre notre objectif, vous avez déjà donné vos dons?»

«Non J’attendais de les remettre en personne à la plus jolie femme de la soirée.» lui dit Spike d’un ton flirteur

«Si je la vois, je l’envoie dans ta direction.» Lui répondit-elle sur le même ton. Elle ignorait ce qu’il y avait chez cet homme qui lui donnait envie de flirter et de rire, et tout à coup Darla Oconnor lui sembla beaucoup moins impressionnante.



« Seigneur voila mon père et sa nouvelle femme.» Annonça Darla « Si tu veux mon avis Spike tu devrais t’éclipser avant qu’il essaie de te convaincre de m’épouser avant que mon troisième divorce ne soit prononcé. Moi je vais affronter le dragon. Elizabeth j’ai été ravie.» et elle s’éloigna dans un froissement de soie.


«Tu sors avec les femmes mariées maintenant?» Lui demanda Elizabeth

«Alors c’est pour ça que tu m’as évité toute la soirée.» lui répondit-il en souriant.

«Pas du tout! Je ne t’avais pas vu.» Lui dit-elle outrée.

«Menteuse.» lui dit-il. Il se pencha vers elle en chuchotant dans son oreille «Je t’ai observé.»

« Je ne voulais pas te déranger.»

«Et qu’est-ce qui te fait croire que ça m’aurait dérangé.»

Il suivit son regard qui se posa sur Darla et il sourit.

«Darla aurait été ravie, elle a toujours trouvé ma compagnie ennuyeuse.»

Elizabeth lui sourit

« Alors Elizabeth tu crois avoir sauvé assez de vies aujourd’hui pour t’éclipser quelques heures»?


«Je crois qu’elles pourront se débrouiller sans moi le plus gros du travail est fait de toute façon.»

« Tiens donne leur cela, ça les aidera peut être à ne pas trop ronchonner contre ton absence.» Il déposa dans sa main un généreux chèque, elle observa le bout de papier un long moment.

«C’est plus que je ne gagnerai en cinq ans.»

«C’est pour une bonne cause, je trouve que vous faites un très bon travail.»

«Tu sais que l’argent n’est pas tout, tu pourrais nous donner un coup de main aussi de temps en temps.»

« Histoire de sortir de ma tour d’ivoire? » Lui dit-il en riant

«Oui, vivre parmi les mortels.»

« Va déposer ce chèque dans la boite et rejoins moi en bas dans dix minutes.»

Ce n’est qu’une fois qu’il eut disparu dans la foule qu’elle comprit qu’elle venait de dire oui au diable, un diable très sexy mais au diable néanmoins, elle était vraiment dans le pétrin cette fois.

………………………….

Quand Spike passa près de Darla pour l’avertir de son départ, comme ils étaient venus dans des voitures séparées, elle le prit légèrement à part.

« À quoi tu joues»?

« Qu’est-ce que tu racontes?»

«C’est la petite amie de Riley, Spike ne fait pas ça.»

«Il n’y a rien entre nous.»

« Tu mens très mal, j’espère juste qu’elle vaut tout ce que tu risques de perdre.»



Il ne lui répondit rien car honnêtement il ignorait lui-même dans quoi il s’embarquait. Tout ce qu’il savait c’est qu’il brûlait depuis des jours de revoir Elizabeth et que ce soir il en avait la chance, rien d’autre n’importait.

………………………………….

Faith avait eu un voyage affreux, non seulement elle avait raté son premier avion puisqu’elle refusait obstinément d’arriver des heures à l’avance, mais ce jour là les douaniers semblaient faire du zèle donc elle dut prendre le prochain pour lequel il ne restait que des places en classe économique. Elle avait donc passé six heures coincée entre un homme barbu et une femme qui devait croire que le savon était une invention du diable. C’est avec soulagement qu’elle débarqua sur la terre ferme, malheureusement elle n’était pas au bout de ses peines, tout le monde semblait s’être donné le mot et avait décidé de visiter New York car ça lui pris une heure pour trouver un taxi qui ne parlait pas un mot anglais ou tout autre dialecte vaguement compréhensible, ça lui avait donc coûté 60,00$ pour une course qui normalement en aurait valu 20,00$. Elle n’était pas en peine côté monétaire mais elle aurait pu se passer des cris et hurlements que le chauffeur en question semblait prendre pour de la musique donc quand elle débarqua devant chez Cordy, avec ses bagages, elle était loin d’être d’une humeur agréable. Mais elle le fut encore moins quand elle nota l’invité qui s’y trouvait déjà.

«Oh Faith»l’accueillit Cordy, Riley est descendu pour le week-end et l’hôtel où il a réservé semble avoir un problème donc il va dormir ici ça ne te dérange pas j’espère?»


Faith leva les yeux au ciel et murmura de façon rhétorique « pourquoi moi ?»

«C’est drôle il a dit la même chose quand il t’a vu débarquer du taxi, finalement vous avez encore plein de chose en commun.» leur dit Cordy en riant, décidément ce week-end s’annonçait vraiment amusant pensa-t-elle.

…………………………


« Parle moi de Riley? » Ils étaient tous les deux entrain de marcher dans la ville. Elizabeth portait sa veste de costume pour la protéger de la froideur de la nuit.

«Nous sommes amis depuis l’enfance, il y a une photo chez moi où nous sommes tous les deux en couche sur le tapis de notre salon, déjà à l’époque il avait la fâcheuse habitude de me frapper sur la tête avec ses jouets.» Lui dit il en souriant.

«J’imagine mal Riley battre qui que ce soit.»

« Il n’a pas toujours été le garçon calme que tu connais, il avait un sacré caractère mais il a toujours été loyal, il m’a sorti des embrouilles plus d’une fois.»

«Toi par contre je t’imagine très bien entrain de chercher les ennuis, tu devais être une vraie terreur.»

« En fait j’étais un garçon plutôt timide, toujours fourré dans les jupes de sa mère, je détestais les sports d’équipe ou toute forme de compétition, je préférais passer des heures à rêver avec un bouquin, j’étais l’exemple même du type coincé. »

« Et qu’est-ce qu s’est passé ?»

«Drusilla a aménagé près de chez moi, alors j’ai voulu connaître autre chose de la vie.»

«Tu devais beaucoup l’aimer.»

«Elle était mon monde.»

Qu’est-ce qu’on pouvait bien répondre à ce genre de déclaration? Qu’on était désolée, mais de quoi? Elle ne connaissait pas Drusilla, ni ce qu’elle était ou représentait pour ceux autour d’elle, donc elle décida qu’il était plus prudent de changer de sujet.

«Alors tu as pensé à mon offre de venir aider la cause?»

«Qu’est-ce que je pourrais bien faire ?»

«Demain c’est dimanche il y a un énorme brunch en plein air, nous avons besoin de bénévoles pour servir les repas si tu veux tu es engagé.»


«J’ai peur d’être un très mauvais serveur.»

«Alors tu as de la chance qu’on ne demande aucune qualification.» Lui dit-elle en souriant.

«D’accord je vais venir mais c’est juste pour une fois.»

« On ne sait jamais, tu pourrais te découvrir une âme de missionnaire.»

«N’espère pas trop.»


« Bon maintenant comme tu es riche et moi une pauvre étudiante, tu vas m’offrir un hot dog.» Lui dit-elle en l’entraînant vers un vendeur qui avait son stand au coin de la rue.

«À cette heure, tu es sûre que c’est conseillé?»

«On a qu’une vie à vivre, aussi bien vivre dangereusement et tenter le sort pour les indigestions.»

«Tu es un vraie aventurière toi.» Lui dit-il sarcastique.

«Tu n’as rien vu encore, parfois j’oublie de me brosser les dents après le repas.» Répondit-elle avec humour.
…………………………………………….


« Tu comptes bouder encore pendant longtemps? »
Demanda Riley à Faith qui n’avait pas desserré les dents depuis son arrivée.

« Je ne vois pas ce que tu viens faire ici à part gâcher ma vie.»

«Le monde ne tourne pas autour de toi Faith. J’ai une conférence à donner ce week-end et j’ai eu des problèmes d’hôtel. Je te signale que Cordy est mon amie à moi aussi.»


Il s’écoula encore plusieurs minutes de silence. Cordy avait décidé qu’ils devaient tous les deux venir visiter son club et les avait laissé en plan pour s’occuper de quelque chose. Normalement ils auraient du profiter de la soirée pour faire de nouvelles rencontres mais la place était bondée et il ne restait que deux places au fond de la salle ce qui les obligeait à partager le même espace et aucun d’eux n’osait flirter devant l’autre.

Finalement Faith soupira et décida de faire un effort.

«C’est sur quoi ta conférence

«L’énergie solaire et ses nouvelles approches. Le flux de photons qui arrive tous les jours sur Terre permet de répondre à tous les besoins énergétiques de l’humanité.»

«Chaque jour, notre Terre reçoit une quantité d'énergie solaire suffisante pour couvrir sa consommation totale d'énergie pendant 27 ans.» finit elle à sa place. Il la regarda étrangement. «Ne soit pas aussi surpris, moi aussi je sais lire.»

« J’ignorais que tu t’intéressais à ce genre de chose.»

«Ce n’est pas parce que je n’en ai pas fait mon cheval de bataille comme toi, que le sort de la planète ne m’intéresse pas.»

« Et tous ces beaux discours sur les écolos et leur monde utopique ?»

«Je le crois toujours, tu m’as dit que j’avais constamment besoin de ressortir de la masse, tu as sans doute raison mais je sais aussi que ce n’est pas en jetant le bébé avec l’eau du bain que les problèmes de la terre vont se régler. Les gens ont besoin d’être guidés, non dirigés comme des gamins récalcitrants et c’est ce que toi et ton groupe faites, vous croyez savoir mieux que tout le monde ce qui est bon pour nous.

« Faith Giles avec une conscience sociale ! J’ai vraiment besoin de quelque chose de plus fort que de la bière.» Lui dit Riley en se levant pour se diriger vers le bar.

« Ne soit pas pingre et ramène moi quelque chose.» lui hurla-t-elle pendant qu’il disparaissait dans la foule. Sa seule réponse fut un sourire, peut être que la soirée pouvait être amusante après tout.

…………………………………….


A 5heures 30, le lendemain matin il attendait devant sa résidence sur le campus comme prévu un café à la main dans la froideur matinale, il se sentait comme un imbécile. Pourquoi exactement avait-il été d’accord pour passer la journée entouré de sans abris? Tout ça pour une fille qui était impliquée avec son meilleur ami, il avait de sérieux problèmes mentaux, c’était la seule réponse logique.

«Spike tu es venu. Pendant un moment je me suis dit que tu ne sortirais pas de ton lit confortable.» Annonça Elizabeth en descendant les marches qui menaient vers lui, elle portait un manteau en laine et un bonnet de couleur orange avec les moufles assorties. Aucune fille de son monde n’aurait osé sortir ainsi, mais chez elle c’était la chose la plus sexy qu’il avait jamais vu.

« J’ai promis non? Alors me voici. En route, allons nourrir toutes ces bouches affamées.»


…………………………

« Riley tu triches.» Lui dit Faith en riant. Finalement un verre s’était métamorphosé en plusieurs et ils avaient fini la soirée dans le salon de Cordelia pendant qu’elle essayait tant bien que mal de dormir, tandis qu’ils jouaient à la X box gracieuseté de l’ex petit ami de Cordy, qui s’était enfui comme un voleur oubliant la moitié de ses choses.

«Je ne triche pas, c’est toi qui ne maîtrise pas l’art de la guerre.» lui dit-il sur le même ton.

«C’est parce que je suis trop occupée à faire l’amour. »

«Et tu es vraiment douée en plus alors ne change pas.» Tout à coup, il y eu un silence gêné avant qu’il se mette à rire de nouveau. Il savait qu’il devait donner une conférence dans quelques heures mais il ne s’en souciait pas vraiment, il en avait assez d’être toujours sérieux, celui sur qui on pouvait compter. C’est ça qui lui avait le plus manqué dans les dernières années, la façon que Faith avait de s’amuser sans se soucier du lendemain. Parfois ça pouvait être pénible mais dans des moments comme celui-ci c’était un cadeau.

« Je te sert un autre verre ?» Demanda Faith en se dirigeant vers la cuisine.

«Pourquoi pas, ensuite je vais continuer à t’humilier à ce jeu.»

«Dans tes rêves écolo boy, cette fois je vais t’achever.»

«Des promesses, des promesses.»


……………………………

«Tu devrais coucher avec lui.» Annonça Anya, une autre bénévole aussitôt que Spike avait disparu un plateau remplis de fruits dans les mains.

«Tu es folle, j’ai un petit ami.»

« Oui ennuyant comme la pluie en plus.»

«Riley n’est pas ennuyant, c’est un garçon sérieux c’est tout.»

«Oui et je suis sûre que Spike lui pourrait te donner de sérieux orgasmes.»

«C’est son meilleur ami Anya.»

« Vraiment comment deux hommes aussi différents peuvent être amis? Je veux dire Spike est si sensuel et Riley si banal.»

«Riley est très séduisant.»

«C’est vrai je te le concède mais Spike lui a quelque chose en plus il est..»

«Dangereux.» fini Buffy à sa place

«Exactement tu vois même toi, tu as remarqué.»

« On ne t’a jamais dit que les hommes dangereux sont de mauvaises nouvelles?»

«Je ne te dis pas de l’épouser mais de coucher avec lui, je suis sûre qu’il en meurt d’envie, tu devrais voir la façon dont il te regarde, on pourrait jurer qu’il a envie d’enlever chaque morceau de tes vêtements avec ses dents.»

« Cesse de dire des âneries et va porter ce plateau.» Lui dit-elle en lui remettant le plateau en question.

«D’accord, si tu n’en veux pas, ça ne te dérange pas que je tente ma chance ?»

«Pas du tout.»

« Ok.»

Et elle s’éloigna, Buffy la regarda partir avec un pincement étrange au cœur.
chapitre 8 by soho
Chapitre 8
Trame sonore
Wheres My Mind – Pixies

http://youtube.com/watch?v=GfcW_cPDCHo

Wolf Like Me" by TV on the Radio
http://youtube.com/watch?v=GUB1xSAAADk


Trisha Yearwood - Trying To Love You
http://youtube.com/watch?v=mp19xd1iblE

Votre raison et votre passion sont les gouvernails et les voiles de votre âme qui navigue de port en port. Si votre gouvernail ou vos voiles se brisent, vous ne pouvez qu'être ballotté et allez à la dérive ou rester ancré au milieu de la mer car la raison reniant seule est une force qui brise tout élan et la passion est livrée a elle-même est une flamme qui se consume jusqu'à sa propre extinction.

KALIL GIBRAN


Tout d’abord il y eu les sourires, ensuite les petits commentaires flirteurs sans équivoque. Elizabeth essayait de ne pas leur porter attention mais quand Anya se mit à rire joyeusement à quelque chose que Spike venait de lui dire dans le creux de l’oreille, elle fut prise d’une envie folle de lui arracher les yeux.
«Anya je crois que les tables derrières ont besoin d’être débarrassées.» Lui dit Elizabeth en interrompant ce qui semblait être la tentative de séduction la plus outrageuse de tout les temps, du moins pour Elizabeth. Elle ne s’arrêta pas à se demander le pourquoi de sa réaction, sa vie était déjà assez compliquée comme ça.


«Bien sûr Elizabeth.» répondit l’autre femme gaiement « Spike on se voit plus tard.» et elle s’éloigna ses hanches ondulant légèrement et Elizabeth roula des yeux.

«Je peux t’aider à autre chose Elizabeth ?»Lui demanda William.

« Non, tu peux partir si tu veux, tu dois avoir d’autres choses de plus intéressantes à faire, c’était une mauvaise idée d’insister pour que tu viennes ici.»

«Pas du tout, je passe une très bonne journée je t’assure.»


« Bien, tout sera terminé bientôt alors tes services ne sont plus nécessaires.» Spike leva un sourcil curieux à son ton froid et distant.

« Il y a quelque chose qui ne va pas, amour?»

«Premièrement je ne suis pas ton amour.»

«Je sais, ce n’est qu’un surnom.»

«Tant mieux mais je préférais que tu ne l’emploie pas quand tu me parles et deuxièmement j’ignore comment ça fonctionne dans ta vie mais dans mon monde on ne se sert pas d’une cause importante pour flirter avec les autres bénévoles. Je suis sûre qu’il y a beaucoup d’autres femmes disponibles dans les clubs que tu fréquentes, tu n’as qu’à y aller, je ne te retiens pas.»


« J’ai du manquer un épisode car je n’ai flirté avec personne.»

«Ne joue pas à l’idiot, depuis plus d’une heure toi et Anya vous en donnez à cœur joie.»

«Non. Vraiment elle flirte, moi je ne suis que la cible. Quand je flirte, crois moi c’est beaucoup plus évident.»

«Oh oui et comment est-ce possible?» Lui dit-elle sarcastique, il envahit tout à coup son espace personnel sa bouche était à quelques centimètres à peine de la sienne, il se pencha doucement et lui murmura à l’oreille.

«Tout d’abord, je lui touche le bras comme ça.» Et il fit monter tout doucement sa main le long de la peau de son avant bras jusqu'à son coude.

«Ensuite je mets une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.» Il leva son autre main et caressa tendrement la peau de son visage avant de remettre une vrille de ses cheveux rebelles derrière son oreille. Elizabeth était hypnotisée, elle n’osait plus bouger et sentait son cœur s’emballer.

« Et après …» Il fit une pause juste pour l’effet «Je lui demande doucement si elle a envie de partir avec moi. Alors Elizabeth qu’en dis tu? Tu pars avec moi?» Elle ferma les yeux incapable de soutenir son regard et puis elle le sentit s’éloigner, elle eut presque envie de le supplier de continuer à la toucher.

«Tu vois, ça c’est flirter mais si tu veux, je peux te laisser tranquille.» Lui dit-il, elle reprit très vite contenance du moins en apparence.

« D’accord tu as raison, tu ne flirtais pas avec Anya.» Elle savait qu’elle avait agi comme une femme jalouse, ça ne lui était jamais arrivé avant et elle essaya de trouver une excuse.

«Je suis désolée. J’ai eu une rude journée et Anya passe toujours plus de temps à essayer de se trouver un homme que de travailler alors j’ai peut être réagi un peu trop brutalement.»

Spike sourit et elle su avec certitude qu’il n’était pas dupe une seconde.

« Alors tu me donnes à nouveau du travail?» lui demanda-t-il candidement


«Aide moi à ramasser les tables, le service est fini. Il ne nous reste plus qu’à tout remballer. C’était une bonne journée, aujourd’hui il y a eu beaucoup de monde.»

« Avec plaisir.» Il prit un plateau et commença à ramasser autour de lui.

« Oh Elizabeth, tu sais j’étais sérieux plus tôt, j’ai vraiment aimé ma journée.»


« Je suis contente que tu sois venu.» Il lui fit un léger signe de tête et s’éloigna, elle le regarda partir songeuse, touchant sa joue doucement, elle pouvait toujours sentir la chaleur où sa main s’était posée.

……………………………………………..

Riley avait l’impression d’être sur le point de mourir, sa tête martelait et ses jambes le supportaient à peine et dans moins de dix minutes, il devait animer une conférence. Hier, il était réellement heureux de pouvoir agir avec insouciance mais aujourd’hui il n’en était plus aussi sûr.

« Monsieur Finn, ce sera votre tour dans deux minutes, j’espère que vous êtes en forme car le conférencier avant vous a fait l’effet d’un somnifère géant.» Lui annonça une des responsables de la conférence. C’était bien sa chance, il devait à tout prix retrouver ses esprits, c’était une conférence importante, en fait c’était ce genre de conférence qui avait changé le cours de sa vie.

« Bon sang, tu ressembles vraiment à de la merde.» Il releva la tête en entendant sa voix, songeant qu’il avait sûrement bu beaucoup plus qu’il le croyait car c’était impossible qu’elle soit là et pourtant elle y était, lui tendant un café l’air de rien.

«Faith, qu’est-ce que tu fais ici?»

«Je t’ai fait boire alors j’ai décidé de partager tes souffrances comme punition.»

«Tu n’as pas l’air de souffrir beaucoup, tu sembles fraîche comme une rose.»

«La force de l’habitude mais crois moi entendre tes discours écolo sera une vraie torture en soit.» Lui dit-elle en riant, il prit le café qu’elle lui offrait.

« Merci pour le café peut être que cette dixième tasse va me réveiller.»

Elle s’assit près de lui et lui frotta doucement le dos.

«Tout va bien se passer, tu es né pour ce genre de chose, tu as un don, les gens aiment t’écouter parler.»

«Qu’est-ce que tu en sais, tu ne m’as jamais vu en conférence.»

«Je vais te dire un secret. Tu sais cette conférence où tu m’avais invitée et où j’avais refusé de me rendre?»

«Oui c’est cela qui a sonné la fin de notre histoire.»

«Je t’ai menti, j’y étais, assise au fond de la salle. Tu étais tellement passionné par ton sujet, les gens buvaient chacune de tes paroles. C’est là que j’ai compris que je n’étais pas la fille pour toi, je ne suis pas comme Sam ou Elizabeth. Je n’ai pas l’âme d’une martyre, je n’aurais fait que te ralentir.»

«Non tu m’as toujours aidé à avancer, moi je ne voulais qu’une chose : toi, le reste n’avait pas d’importance.»

«Je sais et c’était cela le problème, tu fais quelque chose de bien Riley, cette cause elle a besoin de toi, elle t’a fait grandir. Moi à l’époque je n’étais pas prête à grandir, je voulais que tu ne sois qu’à moi, j’avais besoin de cela, j’avais perdu mes repères après la mort de Dru et je sais que tu aurais tout envoyé balader pour moi et je ne pouvais le permettre.»

«Et maintenant tu crois toujours être cette fille ?»

«Ça n’a plus d’importance, tu as Elizabeth maintenant.» Il n’eut pas le temps de répondre, le responsable arriva pour lui annoncer que c’était à lui, il se leva et s’avança vers la scène.

«Tu vas les éblouir Finn et moi je serai juste ici à t’attendre.» il lui sourit une dernière fois et rentra sous les acclamations de la foule.

…………………………..

« Tu es sûr que ça ne te dérange pas?»

«Pour la dernière fois Elizabeth non, avoir su que tu étais en autobus ce matin avec tout ces sacs, je serais venu te chercher au campus, alors laisse moi au moins te reconduire.»

«Il n’est que 1 heure, je suis sûre que tu as des choses plus importantes à faire.»

« Pourquoi est-ce que tu veux aider tout le monde et que tu refuses que quiconque t’aide ?»


« J’en sais rien, la force de l’habitude, je crois.» lui dit elle en souriant légèrement.

«Pourquoi? Tu n’as personne en cas de besoin? Tu dois bien avoir de la famille?»

« Ma mère est morte, il y a trois ans.»

«Oh je suis désolé et ton père?» Il la sentit se crisper à ses côtés et tourna la tête légèrement pour la regarder, sa mâchoire était serrée et les jointures de ses doigts étaient blanches sous la pression qu’elle mettait sur la poignée du sac dans sa main.


« Je ne l’ai pas revu depuis sa mort.» Lui dit-elle d’une voix éteinte, sa réaction avait piqué sa curiosité mais il décida de ne pas trop insister sur le sujet, il y avait certain souvenir qu’on ne partageait pas avec les autres.

« En plus je ne vois pas pourquoi tu crois que j’ai une vie sociale trop mouvementée pour ramener une amie chez elle ?»

Le changement de conversation sembla la soulager et elle se détendit à nouveau.

« Tu veux rire, Spike Giles le grand Casanova ? Tu ne dois pas avoir une minute à toi. » Lui dit-elle en riant.

« Casanova, c’est un grand mot.» Elle lui lança un regard moqueur et il haussa les épaules.

«D’accord! J’ai eu quelques aventures mais je ne leur avais rien promis, elles savaient toutes que je ne voulais rien de sérieux.»

«Parfois les gens changent d’avis en cours de route.»

» Je sais.» Quand il prononça ces mots son regard l’effleura comme une caresse et Elizabeth sentit son corps entier trembler. Le portable de Spike se mit à sonner et Spike appuya sur la main libre. Depuis l’accident avec Drusilla, il était d’une prudence maladive en voiture et parler au cellulaire était quelque chose qu’il détestait, donc il se rangea tranquillement sur le bas côté.


« Oui.»

«Spike, c’est Angel.»

«Liam! Comment vas-tu ?»

«J’ai déjà été mieux, entre mon père qui insiste pour que je me marie et ma sœur de nouveau en instance de divorce qui s’accroche à mon téléphone à toutes les heures, mais ce n’est pas pour cela que je t’appelle. Je voulais te remercier d’être sorti avec elle hier, je te jure si j’entendais encore une fois le nom de Parker, je me jetais dans le vide.» dit il avec humour.

« Je peux comprendre, mais sincèrement ce fut un plaisir, tu sais à quel point j’aime Darla, elle est comme une sœur pour moi.»


«Tant mieux car j’ai une autre faveur à te demander, nous devions aller à ce souper en honneur du maire ce soir, c’est prévu depuis des mois et nous avons deux billets en trop étant donné que Parker n’est plus d’actualité et que lillah est je ne sais où. Je me demandais si ça vous dirait à toi et Faith de nous accompagner? Nous pourrions en faire une sortie frère et sœur et en plus tu pourras faire enrager mon père, avoue que tu ne peux pas refuser une offre pareille. Wilkins et mon père dans la même pièce qui se font de la lèche mutuellement.»

« C’est tentant vraiment mais Faith est partie à New York hier, Darla ne te l’a pas dit ?»

«Il aurait fallu qu’elle parle d’autre chose que d’elle même pour cela.» répondit il sarcastique «Tu ne pourrais pas inviter quelqu’un d’autre?»

« Je pourrais trouver, attend moi un instant.» Spike se tourna vers Buffy.

«Qu’est-ce que t’en dit, ça sera vraiment ennuyant mais Angel a des cheveux ridicules, on pourrait toujours en rire.»

«Hey je te signale que je suis toujours sur la ligne.»


« Je sais mais ce n’est pas vraiment un secret d’état tu sais, tu te vois tous les jours dans le miroir non ?»

«Je sens que cette soirée va être pénible.» rétorqua son ami ce qui fit rire Elizabeth.

« J’en sais rien, je ne crois pas que ce soit ma place.»

«Angel je te rappelle dans un instant.» et il raccrocha.

«Je croyais que tu voulais que je m’ouvre plus au monde autour de moi ?» Lui dit-il taquin.

« Le maire représente tout ce que je trouve de plus abjecte chez une personne.»

«Moi aussi c’est pour cela que j’y vais, c’est toujours drôle de le faire descendre de son pied d’estale pendant quelques secondes et si tu hais le maire, tu haïras encore plus le père de Angel, crois moi.»

« Et cet argument me convaincrait comment.» lui demanda-t-elle en souriant.

«Prend ça comme une expérience scientifique, une visite dans les monde de Méphisto Felese.»

«Je n’ai rien à me mettre.»

«Nous irons faire les boutiques.»

«Non, je n’en ai pas les moyens.»

«Je paierai.»

«Non.»

«Alors viens nue.»

« Tu es très drôle.»

« Je sais, c’est pour cela que tu vas passer la soirée avec moi ce soir.»


« Je pourrais toujours remettre ma robe d’hier avec un nouvel accessoire.» Dit elle légèrement découragée juste à l’idée d’envisager d’y aller.

«Ne sois pas aussi joyeuse, tu vas bien t’amuser.»

«D’accord je vais m’y rendre avec toi mais tu dois promettre de venir distribuer des condoms et des tracks aux prostitués avec moi cette semaine.»

«Ma mère adorerait l’influence que tu as sur moi. Tout d’abord je passe la journée avec des sans abris ensuite des prostitués, elle serait fière de mes nouvelles fréquentations.» dit il sarcastique en remettant le moteur en marche.


« C’est mieux que de fréquenter le maire, non ?»

« Là, tu n’as pas tort.»
chapitre 9 by soho
Chapitre 9
Trame sonore
Paradise by Tesla

http://fr.youtube.com/watch?v=gL9It1Bo1Kc
Snow Patrol - Signal Fire
http://fr.youtube.com/watch?v=eAI8_lp8CRc&mode=related&search=

I've Got A Dark Alley And A Bad Idea That Says You Should Shut Your Mouth
Fall out boy
http://youtube.com/watch?v=2eG21tgkeHM

My Chemical Romance I Don't Love You

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Bien des gens meurent sans avoir composé toute leur musique, trop souvent c'est parce qu’ils passent leur temps à préparer ce que sera leur vie au lieu de la vivre et avant qu’ils ne s’en rendent compte leur temps leur a filé entre les doigts.

OLIVER WENDELL HOLMES


Mais qu’est-ce qu’elle avait pensé, elle ne pouvait pas décemment y aller, en plus la majorité des gens qui étaient à la levée de fonds seraient là et la verraient à nouveau dans sa robe, elle aurait l’air ridicule. Non il valait mieux qu’elle annule simplement, il comprendrait non ? Prenant son courage à deux mains, elle composa son numéro de portable, il répondit immédiatement.


«Je n’accepte aucune excuse.» Fut la première chose qu’il prononça.

«Comment as-tu su que c’était moi.»

«J’ai l’afficheur et je répète aucune excuse? Je passe te prendre à 8 heures, en fait on passe tous te prendre, on y va en limousine.»


«Spike comprends moi, je n’ai rien à me mettre, je ne peux pas porter la même robe qu’hier toutes les femmes qui seront présentes sont si sophistiquées et riches. Déjà hier je ressemblais à une pauvre fille de la campagne et cette robe m’avait coûté 200$ dollars, le prix de leur sac à main.»

«Comme si ton apparence te causait vraiment problème, trouve toi une meilleure excuse et en plus cette robe était époustouflante.» Elle rougit au compliment et fut heureuse qu’il ne puisse pas la voir. « De toute manière si ça te gène de la porter, porte autre chose tout simplement.»

«Ma garde de robe ne regorge pas de robes de soirée, Spike.»

«Mets des pantalons.»

«Tu es fou.»

«Sûrement, regarde je suis sûr que Darla pourrait te prêter quelque chose, étant donné que tu refuses que je t’achète quoi que ce soit.»

« Je ne veux pas la charité ni de toi ni de Darla, n’insiste pas je n’y vais pas.» et elle raccrocha.

……………………………………….


»Monsieur Finn votre conférence était des plus inspirantes, mes sincères félicitations.» S’exclama une femme de la quarantaine qui s’avança vers Riley en souriant. Il était sorti de scène depuis trois heures et depuis il avait été envahi par des gens venant lui parler, Faith était restée à ses côtés comme promis et jasait allégrement avec les gens autour.


«Merci beaucoup c’est un sujet qui me tient vraiment à cœur.»

« Et vous avez raison, je suis Maggie Walsh, je suis journaliste pour Green Card. La revue écologique la plus lue aux États Unis et je me demandais si je pouvais vous poser quelques questions?»

« Bien sûr nous n’avons qu’à aller nous asseoir.» Il l’entraîna vers une table un peu à l’écart.

« Je suis surpris qu’une revue aussi prestigieuse s’intéresse à ma conférence.» dit il une fois qu’ils furent assis.

« Pourtant vous êtes un personnage des plus intéressant, activiste depuis plus de huit ans, vous avez défendu de nombreuses causes, vous êtes deuxième dans la hiérarchie de Save the Earth, c’est très impressionnant.»

« Je n’ai aucun mérite, je me bats pour ce qui est juste.»

« C’est pourquoi je fus très surprise d’apprendre que toutes les fois où vous aviez été arrêté, c’est William Giles qui a payé votre caution, pourtant de vos propres dires vous avez rompu tout contact avec votre famille, alors pourquoi l’homme qui dirige la société de votre père paie-t-il votre caution?»

«William est un ami d’enfance, mon meilleur ami en fait et il ne dirige pas la société de mon père mais celle du sien qui se trouve l’associé de mon père. Ce qu’il fait de sa vie et moi de la mienne est privé.»

«Pourtant William Giles est un criminel d’envergure, vous ne vous inquiétez pas de l’effet que votre amitié peut avoir sur votre carrière?»

«Spike n’est pas un criminel, il a fait notamment beaucoup de changement du point de vue écologique depuis son arrivée à la tête de l’entreprise et il continuera à en faire. De toute façon comme je vous l’ai dit, c’est ma vie privée.»

« En politique la vie privée est très rare monsieur Finn et en plus Monsieur Giles est responsable de la mort d’une jeune fille il y a plusieurs années, Drusilla Adams. Seul l’argent de son père a pu lui éviter la prison.» Lui dit-elle d’un ton pincée.

Riley se leva brusquement en colère.

«Spike n’est aucunement responsable de cet accident, le coupable est en prison à l’heure actuelle et je vous suggère fortement de faire attention à vos propos, un procès pour diffamation est très vite arrivé.»

Maggie se leva à son tour.

« Soyez prudent monsieur au ton que vous prenez pour me parler, j’ai beaucoup d’influence dans le milieu écologique, vous pourriez vous retrouvez sans aucune crédibilité. Apprenez à choisir votre camp monsieur Finn et croyez moi William Giles ne fera que vous entraîner vers le fond.»

« Je ne crois pas avoir autre chose à vous dire.» Il s’éloigna mais se retourna une dernière fois.

«Et je vous préviens laisser Spike tranquille, vous ne voulez pas vous mettre sur mon chemin car votre influence sera très vite chose du passé. J’ai peut être rompu avec ma famille mais je suis toujours un Finn et s’il y a une chose que mon père m’a appris, c’est comment mettre un concurrent en pièce et croyez moi, il était un excellent professeur.»

Il partit en rage et attrapa la main de Faith, au passage, qui était entrain de discuter avec quelques personnes.

« Viens nous partons.» lui dit-il abruptement.

« Il y a quelque chose qui ne va pas?» Lui demanda-t-elle en le suivant

«Rien de vraiment important, j’ai juste envie de sortir d’ici.» Il ne voulait pas lui parler des menaces à peine voilées de cette journaliste, ni ce qu’elle avait osé dire sur son frère, du moins pas maintenant tandis que cette femme était toujours dans les parages. Si il y avait une chose qu’il savait sur Faith, c’était qu’il ne fallait jamais s’attaquer à ceux qu’elle aimait et encore moins son grand frère et il n’avait pas envie qu’elle se fasse arrêter pour voie de fait.


………………………………….


Elizabeth était assise devant sa télévision zappant sur les canaux et rageant contre Spike Giles. Non mais quel culot, il aurait pu au moins insister un peu plus non ? Pas qu’elle aurait dit oui bien sûr mais il n’avait même pas essayé de la faire changer d’avis. Depuis qu’elle lui avait raccroché au nez, son téléphone était resté muet. Et puis pourquoi exactement était-elle en colère, il n’était pas son petit ami, il n’était même pas un ami, elle le connaissait à peine et ne voulait même pas aller à cette stupide soirée de toute façon. Décidément elle commençait à perdre la tête, d’abord sa petite crise à propos de lui et Anya et maintenant ça, elle devait vraiment consulter un psy, c’était Riley son petit ami non? Alors pourquoi le fait qu’il ne l’avait toujours pas appelée depuis son départ ne lui effleurait même pas l’esprit. Elle fut sortie de ses pensées par quelqu’un qui frappait à sa porte, elle regarda l’heure et compris qu’il était déjà sept heures, elle se leva, alla ouvrir et découvrit devant elle Spike et Darla accompagnés d’un homme brun.

« Spike m’a parlé de ton problème de tenue et ton entêtement à refuser n’importe qu’elle aide.» Annonça Darla en entrant dans la pièce sans être invitée. « Et je dois avouer que je peux comprendre ton point de vue. Alors j’ai décidé que nous allions tous y aller ensemble habillés simplement ou ne pas y aller du tout. Donc tu as le choix, soit passer la soirée avec ces deux idiots en buvant de la bière et les écoutant s’obstiner sur quel groupe de musique est le meilleur ou venir à la soirée et boire au frais du maire et de rire des invités guindés et ennuyants, tu décides quoi?» Voyant qu’elle allait sortir une autre excuse pour se débarrasser d’eux, elle l’interrompit.

« Je ne sais pas si on te l’a dit mais je suis en instance de divorce et mon père m’a cassé les oreilles toute la journée donc je n’ai pas vraiment de patience et en plus je suis pourrie gâtée et je hais qu’on me dise non.» Lui dit elle en souriant gentiment.

«Vous comptez vraiment y aller habillés ainsi ?» Leur demanda-t-elle en observant leur accoutrement. Darla portait une jupe à volant noire sur une paire de collant rouge et un bustier lacé du genre gothique rouge ses cheveux blonds étaient réunis dans une queue de cheval haute, Spike portait des jeans délavés troués aux genoux, des bottes de combat et un t-shirt blanc qui moulait son torse musclé. L’autre homme qui devait être Angel portait des pantalons kakis et un t-shirt noir indiqué back off en lettre blanche.

«Tu ne sais pas la nouvelle, les riches sont au-dessus des lois.» Lui dit Darla avec un clin d’œil. « Alors où est ta garde robe, nous allons te trouver une tenue tandis qu’ils nous attendent gentiment ici comme de bons garçons.» Elle entraîna Elizabeth par la main vers ce qui ressemblait à sa chambre à coucher et cria aux hommes par dessus son épaule.

«Essayez de ne pas vous entre tuer.»

Une fois la porte de sa chambre fermée Elizabeth regarda Darla timidement.

«Pourquoi fais-tu ça ?»

«Honnêtement je te trouve sympa, bien que je ne sois pas sûre d’aimer le fait que tu vois Spike bien que tu sois la petite amie de Riley mais qui suis-je pour juger, je passe mon temps libre à épouser des idiots.»

«Il n’y a rien entre moi et Spike, nous sommes juste amis, du moins je crois que nous sommes amis et puis c’est Riley qui a insisté pour qu’on se voit ce week end.»

«Elizabeth rassure toi, je ne pense aucun mal de toi, je crois juste que tu devrais songer réellement à ce que tu veux et tu dois faire en sorte que personne ne soit blessé. »


«Et si j’en suis incapable?» Darla entrouvrit la porte doucement et espionna les hommes dans le salon.

«C’est vrai qu’il est assez sexy, mais Riley aussi je dois dire que je ne voudrais pas être à ta place mais je suis sûre que tu feras le bon choix. Bon maintenant que c’est réglé si tu me montrais ce que tu comptes porter?»

………………………………………………

« Wow! C’est elle la petite amie de Riley, je comprends que tu veuilles passer le plus de temps possible avec elle.» S’exclama Angel dès que les filles furent hors de porté de voix.

«Cesse de faire l’imbécile nous sommes juste des amis, je lui tiens compagnie pendant que Riley est à New york.»

«Bien sûr.» Lui dit Angel sur un ton qui signifiait qu’il ne le croyait pas du tout. « Qu’est-ce que Riley fait là bas de toute façon?»

«Une conférence.»

«Encore ces histoires écolo, c’est d’un barbant.»

«Il aime ce qu’il fait. C’est l’important non ?»

«Tu connais mon amour pour Finn, Spike. Je suis incapable de le tolérer, ça a toujours été ainsi.»

«Je n’ai jamais compris pourquoi. D’ailleurs.»

«Le courant ne passe pas c’est tout. Ça nous a jamais empêché d’être sociables l’un envers l’autre mais rien de plus.»

« En attendant, il est à New York et Faith aussi, ça ne me dit rien qui vaille.» lui dit Spike

« Parlant de ta sœur, elle habite où?»

«Chez Cordy.» à l’instant où il avait prononcé ses paroles, il vit le visage de son ami s’assombrir. Lui et Cordelia Chase avait toujours été amoureux et cela depuis aussi longtemps que William se souvienne mais après la mort de Drusilla tout était tombé en morceau. Cordy avait quitté San Francisco pour New York et ils ne s’étaient jamais plus reparlés mais Spike savait qu’il l’aimait toujours, il avait été incapable de refaire sa vie et elle non plus. Lui fréquentait périodiquement l’avocate en chef de sa société qui était incapable de la moindre compassion et elle voguait de bâtard en bâtard dont le dernier l’avait laissée seule et enceinte. Il se demanda si il devait lui annoncer la nouvelle mais il n’était pas sûr que ce fût la bonne solution. Cordy risquait de vouloir lui faire la peau, elle avait déjà des tendances émasculantes au naturel alors il n’osait pas imaginer ce que ça pouvait donner enceinte.

« Elle est toujours avec ce chanteur ringard?» lui demanda Angel en grimaçant.

«Non, j’ai entendu dire que c’était fini.»

«C’est surprenant qu’elle n’ait pas quitté New York pour le fuir.» dit il amer.

«Tu sais très bien que ce n’est pas toi qu’elle a fui mais le chagrin. Drusilla était sa meilleure amie, tout ici lui rappelait sa présence, elle n’en pouvait plus.»


« Nous sommes tous restés non ?»

« Oui mais à quel prix? Sérieusement regarde nous Angel, nous ne sommes pas des exemples d’équilibre. Parfois je me demande comment la disparition d’une personne peut changer les gens autant.»


« Nous étions tous amis depuis la maternelle et quand elle est partie, je crois que ça nous a rappelé à tous, à quel point la vie était fragile. Et puis n’oublie pas que nous avons cru aussi te perdre toi, tous ces mois dans le coma incapable de savoir si tu remarcherais un jour ou encore si tu vivrais, ça a été très éprouvant. »

Il avait été conscient tout le long du trajet à l’hôpital, les images de Dru brûlant vive marquant son esprit au fer rouge mais une fois en salle d’opération, le choc qu’il avait reçu à la tête causa une hémorragie cérébrale, il avait bien failli y laisser la vie. Les médecins avaient dit que c’était un miracle qu’il soit revenu du coma, dans lequel l’hémorragie l’avait plongé, sans aucune séquelle mais pour lui c’était plutôt un cauchemar à l’époque, il aurait mille fois préféré mourir et aller rejoindre Drusilla. En fait il avait pensé ainsi jusqu'à la semaine dernière, avant que son regard ne rencontre les yeux verts les plus tourmentés du monde.

« Alors les garçons qu’est-ce que vous en dites?» Leur demanda Darla tout en forçant Elizabeth à avancer devant. Il leva les yeux et faillit avaler sa langue, hier elle avait semblé époustouflante mais là, c’était beaucoup plus que cela. Elle portait une jupe en cuir longue ouvert sur le coté avec des bottes à haut talon et un haut sans manche de couleur crème. Ses cheveux avaient été attachés en reliure rebelle au-dessus de sa tête avec des clips.

«Wow!» Fut tout ce qu’il trouva à dire.

«N’avale pas ta langue, Spike.» Lui dit Angel en riant. « C’est bien la première fois que je le vois à court de mot, félicitation en passant, je suis Angel.» Lui dit-il en lui tendant la main.

«Et moi Elizabeth. J’avais ces vêtements depuis des années, ils étaient au fond d’une boite mais Darla a fouillé et a insisté pour que je les mette.» dit-elle timide.

«Je n’ai pas eu vraiment le choix, il n’y avait que des jeans une taille trop grande et des tricots.» Expliqua l’autre femme.


«Et elle a eu raison, le résultant est grandiose alors je crois que nous sommes prêts, si Spike peut toujours marcher bien sûr ?» Dit-il taquin. L’autre homme lui envoya un regard meurtrier qui le fit rire.

» Bon en route alors.» annonça Darla en sortant la première, les autres la suivant.

Elizabeth marchait calmement près d’eux, pas vraiment à son aise. Spike lui caressa le bras doucement.

« Tout va bien aller, je te le promets.» Elle lui sourit reconnaissante et quand le chauffeur lui ouvrit la porte de la limousine, il lui chuchota doucement à l’oreille.
«Angel a raison, tu es grandiose.»

«Merci.» Lui murmura-t-elle en prenant place dans la voiture avec lui à ses côtés, Angel et Darla s’assirent sur la banquette en face.

«Tu es pas mal toi-même.»

«Eh bien merci, my lady.»

« Je ne sais pas pour vous mais je refuse d’arriver là bas sans avoir bu un verre, plusieurs en fait.» annonça Darla qui avait déjà ouvert le mini bar « Quel est votre poison?»


« J’en sais rien, je ne bois pas beaucoup.» Lui dit Elizabeth.

«Une novice alors, tant mieux. J’adore corrompe la jeunesse.» Lui dit Darla en souriant, je crois qu’une vodka canneberge est exactement ce qu’il te faut. Tandis que vous deux, vous n’avez qu’à vous servir, je ne suis pas votre soubrette. » Leur dit-elle en préparant le verre d’Elizabeth.

«Ma sœur est si serviable, je me demande pourquoi Lucifer ne l’a toujours pas réclamée à ses côtés pour régner sur l’enfer.» Dit Angel avec sarcasme.

«Il a peur qu’elle change l’endroit en station thermale.» Répondit Spike.

« Tu vois ce que j’aurais du endurer si tu n’étais pas venue.» Elle tendit son verre à Elizabeth.

«Je vois en effet. » lui dit la jeune femme en riant.

«Bon, si on mettait un peu d’ambiance ?» Elle mit le système de son en marche et la musique envahit la voiture. Elizabeth prit une gorgée de son verre en se détendant contre les fauteuils en cuir de la limousine, la jambe de Spike frôlant sa cuisse. Elle laissa l’atmosphère festive des gens autour d’elle, l’envahir.


…………………….

« Finn sérieusement, tu n’as pas desserré les dents depuis que nous sommes revenus, tu veux bien me dire ce qui s’est passé?» Ils étaient assis dans le salon de Cordelia, observant la télévision. Riley soupira et décida de se lancer à l’eau et lui expliqua la conversation qu’il avait eu avec la journaliste Maggie Walsh.

«Elle a osé insinuer qu’il avait tué Dru, je vais la tuer.»

« Calme toi je ne crois pas que cette histoire ira plus loin si c’est le cas, j’étais sérieux. Spike a toujours été là pour moi, je ne laisserais personne salir son nom sans payer le prix.» Il remarqua alors que Faith le regardait étrangement.

« Quoi?»

«Rien, c’est juste que pendant un instant, j’ai cru voir l’ancien Riley.»

«Il n’est pas mort tu sais, juste plus adulte.»

«Je commence à le voir.» Et elle se leva abruptement « Je crois que je vais sortir, passe une bonne soirée » et elle quitta l’appartement comme si le diable était à ses trousses, laissant un Riley perplexe derrière.


……….

Le trajet jusqu'à la réception dura une bonne quarantaine de minutes durant lesquelles ils parlèrent de tous les sujets et Elizabeth devait avouer qu’elle s’amusait beaucoup. Et puis Spike se mit à leur raconter leur matinée.

« Vous faites cela souvent?» Demanda Angel.


« Une fois par mois, les déjeuners sous la tente nous aide à toucher plus de gens. Beaucoup de sans abris détestent les refuges, ils en ont peur. De cette façon, nous leur montrons que nous ne sommes pas l’ennemi et on réussit à convaincre certains d’entre eux de venir nous voir.»


«Est-ce que le pourcentage de ceux qui sortent de la rue est élevé? »

«Non vraiment, mais certains réussissent comme Andrew par exemple. Le garçon blond qui servait avec Spike, il a passé trois ans dans la rue, vivant de la prostitution. Nous avons réussi à lui trouver un logement et un emploi, depuis il nous aide une fois par semaine. Il dit que c’est sa façon à lui de nous rembourser. Mais beaucoup d’entre eux mourront cette année surtout quand les gros froids de janvier arriveront. Les refuges ne sont pas assez nombreux pour tous les accueillir et les règlements de la ville leur limite de plus en plus l’accès à des endroits confortables où passer la nuit.»

«Pourquoi?»

«Le progrès, chaque fois qu’une nouvelle tour à bureau ou des condos sont construit les habitants demandent à la police de les chasser, ce n’est pas bon pour les affaires.»

« Mais est-ce qu’on ne pourrait pas construire plus de refuge ?»


«La ville donne rarement des permis pour ce genre d’endroit, ils espèrent que si ils n’ont nulle part où aller, ils partiront ailleurs.»

« C’est ridicule voyons.»

«Je sais et en plus avec la taux de vie qui augmente drastiquement, il est à prévoir que beaucoup de gens se retrouveront à la rue dans les prochaines années.»


« Je ne savais pas tout ça.» dit Darla

«Vous ne vivez pas dans le même monde. L’année dernière nous avons voulu ramasser des fonds pour ouvrir une crèche pour les familles qui vivent dans la rue. Certains des refuges ne sont pas sûrs pour les enfants, c’est un monde très dur mais la ville nous a interdit de le faire si nous ne trouvions pas un endroit où construire avant. Mais nous ne pouvons pas acheter de terrain sans collecte de fonds alors c’est un cercle vicieux. Et le maire est très strict sur le sujet.»

« Les fonds que vous avez ramassés hier à la soirée de charité vont servir à quoi?

« À approvisionner les refuges déjà ouverts.»

« Il doit avoir une façon de faire bouger les choses, mettre la pression sur le maire.» dit Spike.

«Les gens se fichent de ceux qui meurent dans la rue, pour eux être sans abris, c’est de la paresse pure et simple.»

« On vit dans un monde vraiment pourri.» dit Angel lugubre.

«En effet.»


………………………………

Faith rentra dans le club de Cordy et s’installa immédiatement au bar comandant un whisky qu’elle cala d’un trait avant d’en demander un autre.

«Tu n’as pas eu ton quota hier ?» Demanda Cordy qui arriva à ses côtés.

«Non.»

«Quelque chose te dérange?»

« Non je devais seulement sortir pour un peu.»

«Tu t’es bagarrée avec Riley à nouveau?»


«Non. C’est justement ça le problème.»

«Je ne comprends pas.»

«Ça va trop bien entre nous.»

«Tu devrais être heureuse, non?»

«Il a quelqu’un dans sa vie Cordy et en plus nos mondes ne concordent pas.»

«Tu sais Faith, je me demande ce que ton monde a de si génial pour ne pas vouloir en changer un tant soit peu, pour que vous puissiez être tous les deux.»


«Tu ne m’as pas entendue quand je t’ai parlé de sa petite amie.»

«Oui et je suis triste pour elle, mais nous savons toutes les deux que toi et Riley êtes fait l’un pour l’autre.»

« Non, il mérite mieux que moi.»

«Faith, un jour tu devras cesser de te flageller et prendre ta vie en main. C’était mignon tes petites rébellions quand tu avais 18 ans mais tu as 26 ans maintenant et ça commence à être beaucoup moins drôle.» Et elle s’éloigna, laissant Faith se noyer dans un océan de whisky.










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chapitre 10 by soho
Author's Notes:
excuser le retard une nouvelel fois lol
Chapitre 10


«Tous sont des architectes du destin. Alors ne regardez pas tristement vers le passé, il ne revient pas.

Henry Wadsworth Longfellow



La fête donnée pour l’anniversaire du maire était tout simplement majestueuse, des serveurs portant des plateaux remplis de champagne, canapé de saumon fumé et de caviar,mini cocktail de crevette apparaissaient dans vos mains comme par enchantement. Des bouquets de ballons rouges, verts et blancs; les couleurs de campagne du maire trônaient partout. À l’entrée, on remettait à chaque invité un sac contenant un bracelet en or pour les femmes et des boutons de manchette pour les hommes en guise de cadeau de remerciement.

Buffy regarda le tout d’un œil lugubre et ne put s’empêcher de penser à voix haute.

«Le prix de cette fête permettrait d’ouvrir deux refuges.»

« Je continue à dire qu’on pourrait trouver une solution, faire chanter cet imbécile de Wilkins, peut être?» dit Spike dans son oreille.

«Je ne m’abaisserais pas à ce genre de chose.»

«Buffy, ma petite oie blanche, c’est exactement pourquoi il se permet de vous ignorer.» Elle allait répondre mais un homme aux cheveux gris fonçait sur eux comme un taureau dans une arène.

« Vous voulez ma mort ou quoi, que faites vous habillés de cette façon?»

«Nous venons payer nos respects au maire bien sûr. Père tu te rappelles de William Giles, ton dernier gendre a essayé de l’escroquer de plusieurs millions.» Lui répondit Angel jovial.

« Oui Giles, justement votre père est ici, je suis sûr qu’il sera aussi heureux que moi de vos apparences.»

«C’est très mal connaître mon père, monsieur.»

« Oh papa! Est-ce que ce n’est pas Isabella de la comptabilité qui parle avec maman là bas ? Je me demande bien ce qu’elles peuvent avoir en commun? Oh je sais, toi.» lui dit Darla sarcastique, juste assez bas pour que seul leur petit groupe puisse entendre. Elizabeth vit l’homme blanchir et tourner les talons s’éloignant vers sa femme et celle qui, d’après ce qu’elle venait de comprendre, était sa maîtresse.

«Une bonne chose de faite, il devrait nous éviter pour le reste de la soirée.» dit Darla en prenant une coupe de champagne et regardant autour d’elle blasée.

Spike mit sa main au creux des reins de Buffy et la guida tranquillement vers une table, les autres suivant derrière eux.

«Je crois que nous sommes assis ici.» leur dit-il scrutant les noms de ceux qui seraient assis avec eux.» se sentant soulagé de n’en reconnaître aucun.

Il retira la chaise de Elizabeth galamment et elle prit place heureuse de l’attention.

«Tu ne comptes pas m’aider à m’asseoir ?» demanda Darla à Angel qui avait déjà pris place.

« Darla, tu sais comment retirer une chaise?» Lui dit-il sarcastique.

« Je vous jure, la galanterie se perd de plus en plus.»

« Cesse de te plaindre, je t’ai accompagnée non ?»

Buffy se mit à rire à leur cabotinage, ils étaient vraiment drôles tous les deux toujours à se chercher des poux mais on pouvait voir qu’ils s’aimaient tendrement.

« Ça devait être bien non, je veux dire grandir avec un grand frère ?»

«En fait, je suis la plus vieille.»

«De trois minutes.» Lui dit Angel exaspéré comme à chaque fois qu’elle osait dire qu’elle était l’aînée.

«Oui et c’est la preuve que j’ai toujours été la plus déterminée, je t’ai battu à la ligne d’arrivée.» Angel se contenta de lever les yeux au ciel.

«Wow! Vous êtes jumeaux, je ne l’aurais jamais cru.»

« Tu ne vois pas la ressemblance ? Le port de tête, tendance malsaine à se prendre pour le nombril du monde.» Lui dit Spike en riant.

«Hey.» lui hurla Darla « Je ne passe pas mes journées, juchée en haut de ma tour à bureau à dominer le monde moi.»

»Non tu te contentes de dominer nos vies, ça te suffit.» lui dit Angel en riant.


Leur petite conversation fut interrompue par un homme d’une cinquantaine d’années qui approchait de la table avec le maire dans son sillage.

«Wow! Les enfants vous lancez une nouvelle mode, William ta mère serait si fière de toi.» Lui dit-il en riant.

«Papa, comment vas-tu?»

«Très bien, je croyais que tu ne voulais pas venir.»

«Non mais j’ai changé d’avis. Je te présente Elizabeth la petite amie de Riley.» Il lança à la jeune fille un regard amical avant de lui serrer la main.

«Je suis enchanté jeune fille.»


«Moi aussi monsieur Giles.»

Regardant pardessus l’épaule de son père, il aperçu le maire qui semblait attendre avec impatience quelque chose.

«Tu t’es fait un nouvel ami ?» Lui dit-il sarcastique.

«Oui, c’est mon nouveau toutou, répondit il sur le même ton. Il se retourna vers le maire «Wilkins même si vous me suivez à la trace toute la soirée, la réponse sera toujours non, la ville ne peut pas racheter les terrains sur le bord de la côtes.»

« Mais Rupert, songez au profit que vous y gagnerez.»
« Parlez en au responsable du Finn Giles groups, je suis à la retraite.»

« En fait Finn m’en a déjà parlé et la réponse est non mais comme c’est votre anniversaire, je pourrais me montrer enclin à changer d’avis contre une bonne compensation bien sûr.» Répondit Spike. Son père le regarda étrangement tandis que le maire flottait sur la félicité.

« C’est merveilleux, mes avocats prendront rendez vous avec vous.»

«En fait, je crois que nous allons en discuter maintenant.» il se leva et entraîna le maire un peu plus loin.

«C’est moi ou mon fils semble perdre la tête.»

«Je crois qu’il a un as dans sa manche Rupert, vous connaissez William.» Lui dit Angel

«En effet, c’est ce qui m’inquiète.»

……………

La bouteille devant Faith était joliment avancée quand elle sentit une présence près d’elle, elle leva les yeux de son verre avec difficulté, des larmes perlant au bord de ses paupières, elle savait que c’était lui, sa présence, son odeur l’entourait. Pourquoi il ne pouvait pas la laisser tranquille? C’est vrai qu’elle était malheureuse sans lui mais au moins elle ne pouvait pas être blessée plus qu’elle ne l’était déjà, elle était à l’abri. Il s’assied sur le tabouret près d’elle et commanda un verre, ils restèrent ainsi en silence côte à côte essayant de chasser le passé, espérant que d’une façon ou d’une autre ils pourraient oublier.

……………………..

Elizabeth regardait légèrement inquiète les portes fenêtres où William avait disparu avec le maire. Sans sa présence à ses côtés, l’univers lui semblait hostile à nouveau et elle frissonna.

«Ne t’inquiète pas Elizabeth, je suis sûre qu’il a une bonne raison pour faire ce qu’il fait.»
Lui dit doucement Darla et elle comprit soudain que l’idée qu’il puisse vendre son âme au maire pour un peu plus de pouvoir ne lui était même pas venue à l’esprit, pourquoi avait-elle confiance en lui à ce point? Quand chaque chose qu’elle savait à son propos devrait lui donner envie de s’enfuir ? Pourquoi voulait elle croire en l’homme qui l’avait sauvée il y a quelques jours, plutôt qu’en celui que tout le monde voyait en lui ?

« Je sais.» répondit elle doucement et c’était vrai, elle savait que quoi qu’il arrive, elle pouvait avoir confiance en lui.


……………………………

Le silence était oppressant entre les deux ex amants chacun fixant le fond de son verre comme si il contenait le secret de l’univers.

«Tu devrais repartir à San Francisco rejoindre Elizabeth.»

Sa voix le fit légèrement sursauté et il la regarda pour la première fois depuis son arrivée.

« Je sais.»

«Alors pourquoi es tu toujours ici?» il ne répondit pas se contentant de prendre une autre gorgée de whisky.

« Elle est la femme de ta vie alors prend ce foutu avion et va t’en.» Lui dit elle en colère.

« Elle est beaucoup de choses mais elle n’est pas la femme de ma vie.»

«Alors pourquoi es tu avec elle?»

«Pour la même raison qu’elle est avec moi je suppose, l’espoir.»


«L’espoir qu’est-ce que tu racontes.»

«L’espoir qu’un jour il y aura quelque chose.»

« Tu es entrain de me dire que ta petite miss parfaite ne croit pas au prince charmant.» Dit elle amère.

«Elizabeth n’est pas du tout comme tu le crois.»

« Je suis sûre que si, gentille, douce, qui veut sauver le monde.»

«Et qu’est-ce qu’il y a de mal à vouloir sauver le monde Faith? Si tu le trouves si parfait le monde, pourquoi est-ce que tu passes la majorité de ta vie plongée dans une bouteille?»

« Tu ne peux pas comprendre.»

«Bien sûr que non, puisque tu es la seule à souffrir sur cette terre. N’est-ce pas pauvre petite fille riche qui est incapable de trouver sa voie dans le monde, tu devrais vendre ton histoire aux tabloïdes.»

« Va te faire foutre Finn, tu ne me connais pas.»

«Vraiment Faith? Tu veux dire que je ne sais pas que tu t’endors chaque nuit en pleurant, que tu te sens si coupable de ne pas être morte dans cet accident à la place de Dru, que tu voudrais revenir en arrière et ne pas t’envoyer en l’air avec moi dans le bureau de mon père et de penser à réserver cette putain de limousine ? »


« La ferme.» Lui hurla-t-elle

«Tu sais pourquoi je sais tout cela Faith car je suis comme toi, il n’y pas un jour où je ne me repasse pas cette journée dans ma tête me demandant ce que j’aurais pu faire de différent. Tu crois que je ne ressens pas la culpabilité?»

C’est comme si le monde s’était arrêté, ils étaient là nez à nez se demandant ce qui se passerait ensuite. Et puis un bruit sonore d’une chaise renversée se fit entendre et le temps repris sa course.

Riley se passa la main dans les cheveux avec lassitude.

« Tu rentres à la maison avec moi Riley.» Lui demanda Faith doucement, il lui prit la main en silence jetant quelques billets sur le comptoir et l’entraîna vers la sortie.


……………………………


Elizabeth était entrain de rire d’une histoire que racontait Darla au dépend de son frère quand elle vit William qui revenait avec le maire dans son sillage, celui-ci ne semblait pas heureux du tout, on aurait dit qu’il venait d’avaler un serpent.

«Maire Wilkins je vous présente Elizabeth Summers le jeune femme des droits des sans abris dont je vous ai parlé. Elizabeth, le maire Wilkins prendra contact avec toi dans la semaine, il a un sujet dont il veut discuter avec toi, n’est-ce pas monsieur le maire ?»

«Oui, oui dans la semaine. Enchanté de vous avoir connu, je suis désolé mais je dois revenir à mes invités.» Sur ces paroles plus qu’énigmatiques, il disparut dans la foule.

« Je peux comprendre ce qui vient de se passer ?» Demanda Angel.

«La ville vient de devenir propriétaire des terrains sur le bord de la côte, ils vont y mettre le nouvel hôtel de ville et en échange ils vont donner gratuitement les terrains des quartiers ouest près du dispensaire pour en faire des refuges.»

«Attend un peu, tu veux dire que nous avons l’autorisation de construire sur ces terrains? Je croyais qu’ils devaient devenir des condos de luxe, le nouveau projet du maire d’une ville propre.»

«Il a brusquement changé d’avis, ça doit être son anniversaire qui le bouleverse, la cinquantaine n’est jamais un cap facile, du moins c’est ce que j’ai entendu.»


«Finn aura ta peau Spike, tu connais son opinion sur les œuvres humanitaires.»

«Finn ne me fait pas peur, en fait il a cessé de m’effrayer quand j’avais huit ans et que je l’ai retrouvé inconscient avec les pantalons autour des genoux.»

« Tu as fait ça pour moi, je ne comprends pas.»

«Elizabeth j’adorerais que tu crois en être la seule raison mais ces derniers jours m’ont ouvert les yeux. Je sais que tu ne voulais pas t’abaisser au chantage mais tu n’as jamais rien dit au sujet que moi je le fasse.» Lui dit il en lui faisant un clin d’œil.

«Tu crois que tu pourrais faire chanter le chef de police pour qu’il foute la paix aux sans abris.» Lui dit elle en riant.

«Ne sois pas gourmande femme, un chantage par semaine c’est mon credo.»

« Seigneur dix minutes avec toi et tu l’as déjà corrompue.» Annonça Darla en souriant.



…………………………….


C’était très poli, presque aseptisé. Ils étaient revenus du club en silence et puis ils s’étaient tous les deux préparés pour la nuit, aucun d’eux n’abordant le sujet de ce qui s’était passé au club. Riley prépara du thé, essayant de se concentrer sur autre chose que Faith dans un pyjama de soie rose, les cheveux relevés dans une queue de cheval montrant la courbe douce de son cou, cette gorge où il aimait se blottir, son menton sur son épaule, qu’il aimait mordiller dans les plaisirs de l’amour. Il lui tendit sa tasse tout doucement comme si il avait peur de briser le statu quo entre eux, ses doigts frôlèrent doucement les siens dans une caresse langoureuse, son regard se plongea dans le sien et il sut qu’il était perdu. Son visage s’approcha du sien et quand ses lèvres fondirent sur les siennes, il avait l’impression de revenir à la maison.

……………………….

Le champagne lui faisait tourner la tête, elle avait même réussi à oublier qu’elle ne faisait pas parti de ce monde, tous les quatre avaient attiré bien des regards. Certains désapprobateurs, d’autres complices, ils avaient analysé avec un humour sadique les autres convives même elle s’était prise au jeu, les faisant s’effondrer de rire avec ses remarques vitriolantes. C’était plaisant de pouvoir enlever le poids du monde qui semblait peser sur ses épaules juste pour un moment, redevenir la Elizabeth d’avant, celle des temps plus heureux quand sa mère était toujours en bonne santé et son père son héros où tout ce qui devait lui importer c’étaient les souliers en solde à la galerie et le nouveau groupe de musique à la mode. Ils s’étaient dispersés dans la salle, Darla s’amusait à flirter avec un homme bedonnant sous les yeux jaloux de sa femme, Angel jouait de son charme auprès d’une jeune rousse à la poitrine généreuse et aux lèvres pulpeuses, Spike s’entretenait avec son père de façon animée, ses mains longues et viriles battant l’air dans une danse chaotique. Elle aimait ce trait de caractère chez lui, sa façon d’être loquasse autant avec des gestes que des paroles quand il était excité par quelque chose, en fait il y avait beaucoup de choses qu’elle aimait chez lui, sa démarche assurée, son sourire, la façon que ses yeux avaient de plisser quand il réfléchissait, ses lèvres gourmandes, son humour vif, sa façon d’user de son charme pour avoir ce qu’il désirait comme si rien dans ce monde ne pouvait lui être refusé. Chez certaines personnes, on aurait décrit cela comme de la prétention mais chez lui c’était autre chose, ça démontrait son côté combatif, l’âme d’un survivant. Elle s’éloigna calmement vers les portes fenêtres voulant respirer l’air frais de la nuit, elle sentit sa présence derrière elle bien avant de l’avoir entendu. Il déposa sa main au creux de ses reins. Remontant doucement, il enlaça sa taille et déposa son menton au creux de son épaule.
« Tu aimes la vue?»

«Oui San Francisco est une ville si vivante quand on la regarde d’ici, surplombant ses murs, elle parait presque féerique.»

«Elle l’est dans un sens. Ici rien ne reste figé à jamais, elle est toujours en changement, elle évolue ou régresse au gré de sa population.»

«Et toi tu l’as fait progresser ce soir. Je n’arrive toujours pas à croire que tu aies fait chanter le maire en échange de tes terrains au bord de la côte.»

«Je ne suis pas un saint, j’en ai obtenu un très bon prix, 100 fois ce qu’ils nous avaient coûté dans les années 60.»

«Je ne m’attends pas à ce que tu sois un saint non plus Spike mais je sais par contre que si votre compagnie avait développé son côté commercial, tu en aurais retiré beaucoup plus.»

« Moi et les actionnaires de cette compagnie avons plus d’argent que nous pourrions en dépenser dans mille vies mais ces gens, ceux que tu m’as montré, méritent qu’on leur offre une chance.»
« Et sans toi, Wilkins n’aurait jamais abandonné son projet d’une ville propre.»

«Je n’ai pas gagné la guerre seulement une bataille, amour.»

« Non tu as fait plus que cela, tu nous as redonné l’espoir.» Dans un élan incontrôlable, il embrassa doucement sa nuque et il se figea attendant avec anxiété sa réaction mais elle ne bougea pas, se contentant de se blottir plus profondément dans son embrassement et durant un court instant, il eut l’impression d’être le roi du monde.
11 by soho
je sais que je n'ai pas posté depuis longtemps et malheureusement j'ignore quand le chapitre 12 sortira mes autres projets personnel ne me laisse plus beaucoup de temps mais je promet de finir cette histoire avant l'été je me suis mise a l'écriture d'un nouvelle histoire originale destiné a la publication qui s'intitule la blogeuse si vous êtes curieux passez a cette adresse ....http://sohoworld.livejournal.com/ et laissez moi des commentaires





Chapitre 11

Il fut réveillé par la sonnerie du téléphone, d’un rêve très plaisant où Elizabeth était couchée sur son dos, sa longue jupe remontée autour de sa taille, son corsage ouvert laissant l’air frais caresser doucement ses mamelons érigés vers le ciel, les cuisses entrouvertes, son sexe lisse et humide offert à lui tel un banquet dont il se délectait comme un homme affamé, son nectar coulant sur sa langue. Il regarda autour de lui, désorienté, cherchant la source du bruit strident qui l’avait tiré des bras de morphée. Il agrippa le téléphone argent couché sur la table de nuit, avec rage et répondit.

«OUI.»

« Non seulement tu sors accoutré de façon ridicule lors des soirées mondaines, mais en plus tu ne viens plus travailler. Je dois te dire, garçon que ce n’est pas vraiment ce qu’on attend d’un PDG d’entreprise »

« Finn vous êtes au courant qu’on est dimanche aujourd’hui non? Vous savez le jour de congé que dieu aurait décidé de s’accorder après avoir créer l’univers.»


« Je t’attends au bureau, nous devons parler de la petite affaire que tu as fait avec le maire hier.»

« Attendez aussi longtemps que bon vous semble, je ne viens pas et je vous rappelle que vous n’avez plus de pouvoir décisionnel sur cette entreprise désormais.»

« Je fais toujours partie du comité des actionnaires tu n’avais pas à vendre ses terrains, Wilkins aurait fini par offrir beaucoup plus. Ton erreur de jugement créé par une petite idiote quelconque d’après mes sources, vient de nous coûter des millions de dollars en bénéfice.»

Pourquoi s’évertuaient-ils tous à le croire idiot à ce point.

« Je n’ai pas à discuter de ce point avec vous, je le ferai devant le comité lundi matin.» et il raccrocha avant de lui laisser la chance de placer un mot.

Malgré ses nerfs tendus par l’appel inopportun qu’il venait de recevoir les images de son rêve brûlaient toujours son esprit. La fête du maire hier avait encore plus compliquée les choses entre lui et Elizabeth, il ignorait pourquoi il avait embrassé sa nuque sur la terrasse, ni encore moins pourquoi elle lui avait permis de le faire et la façon dont elle s’était endormie, sa tête blottie sur son épaule dans la limousine durant le trajet de retour, lui avait donné l’envie, encore plus, de cette intimité qu’il avait partagée avec elle. Bien que ce soit des petits gestes, cela l’avait profondément bouleversé. Peut être tout simplement car il n’avait été vraiment proche de personne comme il était avec elle depuis la mort de Dru. Sa logique lui disait de tout stopper maintenant avant qu’il ne soit trop tard, que quelqu’un soit blessé, mais il avait dépassé toute logique depuis longtemps. Elle était un oasis dans le désert et lui un homme mourrant de soif, il ne pouvait pas résister à son attraction.
Quand la voiture s’était arrêtée et qu’elle avait levé vers lui ses yeux ensommeillés, il aurait voulu que le temps s’arrête.


Il se leva lentement étirant chacun de ses muscles et se dirigea vers la baie vitrée de son appartement, la ville s’étendait à ses pieds, déjà fourmillante d’activité dans les premières minutes de l’aube. Aujourd’hui il avait promis à Elizabeth d’aller avec elle distribuer des préservatifs dans la rue mais avant il devait voir quelqu’un. Il avait mûrement réfléchi hier soir en voyant Angel flirter avec une imbécile aux longues jambes et il s’était vu lui-même dans son ami et l’image l’avait complètement dégoûté. Comment avaient-ils pu finir ainsi? Chacun d’entre eux détruisait sa vie lentement, mis à part peut être Riley et même parfois il n’en était pas si sûr. Ils étaient tous comme des zombies depuis la mort de Drusilla, dérivant chacun de leur côté, se maintenant à peine la tête hors de l’eau. Drusilla n’aurait pas voulu cela, elle avait toujours aimé la vie. Quel tableau pathétique devaient-ils lui présenter du haut du ciel. Il savait qu’il avait promis à Faith de ne rien dire sur la grossesse de Cordy mais il savait aussi une chose, leur amie était seule avec sa sœur allergique à toute responsabilité, à affronter cette épreuve et dieu sait à quel point Faith serait plus un fardeau qu’une aide, non elle avait besoin de l’homme qu’elle aimait, elle avait besoin d’Angel.

………………………………

Angel avait une gueule de bois mémorable, même selon ses standards. Il avait l’impression qu’une armée de gnomes avait élu domicile dans son cerveau et pendait la crémaillère. Les images de la fin de sa soirée étaient floues, il se rappelait avoir quitté les lieux avec une femme mais il n’avait pas la moindre idée comment il avait terminé sur le canapé dans son appartement, portant toujours ses vêtements de la veille.

Il entendit frapper à la porte, mais ne bougea pas. Il n’était pas d’humeur à voir quelqu’un, surtout pas à une heure aussi matinale. Il ferma les yeux mais la personne de l’autre côté ne se décidait pas à partir. Il se leva en colère essayant de ne pas trébucher et ouvrit la porte.

«Tu ressembles à de la merde mais les marques de rouge à lèvres te vont à merveille.» Lui dit Spike tout en entrant dans son appartement sans être invité et se dirigeant vers la cuisine.

« Tu as vu l’heure, je dormais.»

« Finn m’a réveillé en hurlant ce matin et tu ne m’entends pas me plaindre. En passant, tu sens comme un clodo qui ne s’est pas lavé depuis un an.»

«Et comment le saurais tu ? Oh c’est vrai, tu es devenu l’ami des sans abris. Tu sais que c’est aller un peu loin pour sauter une fille ?»

Spike l’ignora et commença à faire du café en silence.

Finalement Angel en eut assez.

«Qu’est-ce que tu fais ici exactement ?»

Spike se retourna et le regarda dans les yeux.

«Angel est-ce que ça t’arrive de penser à l’avenir?»

«Tout le temps, comme maintenant je pense au moment où tu vas partir d’ici et que je vais retourner dormir.»

« Tu crois pouvoir continuer à vivre comme tu le fais encore longtemps?»

«Tu ne devrais pas jeter la pierre, ta vie est encore plus instable que la mienne.»

«C’est vrai mais j’ai bien l’intention de changer tout ça.»

«Tant mieux pour toi mais moi je suis parfaitement heureux.»

«Vraiment? Quel était le nom de la fille d’hier ou de celle que tu as vu ce mois –ci?»

«Seigneur c’est quoi l’inquisition espagnole? Tu peux en venir au point de ta visite, s’il te plaît.»

« Cordy est enceinte Angel.»

«Quoi? Tu m’as dit qu’elle ne voyait plus son acteur désormais.»

«C’est vrai dès qu’il a appris la nouvelle, il s’est enfui en courant.»

«Pourquoi est-ce que tu me dis tout cela?»

« Car elle est seule, elle est effrayée, elle doit gérer un club et en plus tolérer ma sœur. Elle a besoin de toi.»

«Cordy a été très claire quand notre histoire s’est terminée, elle ne veut plus de moi dans sa vie, elle a fait son choix.»

« Tu ne crois pas que tout cela a assez duré ? Elle va avoir un enfant Angel, vous n’êtes plus des adolescents désormais.»


«Et pourquoi je devrais ramasser les restes d’un pseudo acteur de série télé.»

«Car tu l’aimes toujours et elle t’aime toujours aussi, tu ne crois pas qu’il est temps de reprendre une vie normale.»

«Qu’est-ce qui te dit que je l’aime toujours?»

«D’accord regarde moi dans les yeux et jure moi sur la tombe de Dru que tu ne ressens plus rien pour elle.»

Angel le regarda pendant un bon moment et baissa les yeux.


Spike déposa une tasse de café devant lui et pris place à ses côtés.


« Elle est partie, elle m’a laissé seulement un mot et elle est partie.»

«Et toi tu n’as jamais essayé de la récupérer.»

«Et qu’est-ce que j’aurais bien pu faire me traîner à ses pieds ?»

«Peut être voulait elle seulement avoir la preuve que tu tenais assez à elle pour te battre.»

« Et si moi j’avais besoin de la même chose ?»

Spike ne répondit rien car il savait bien que dans cette histoire, c’est Cordy qui avait jeté l’éponge. Rien ne pouvait changer le passé mais l’avenir n’était toujours pas écrit dans la pierre.


……………………………………



Il avait laissé Angel seul perdu dans ses pensées, il ne pouvait rien faire de plus dans cette situation de toute façon. Il avait dit à Angel qu’il devait avancer, il était maintenant temps de mettre ses propres conseils en action. Il composa le numéro en tremblant légèrement. Depuis toujours il n’avait jamais menti à Riley, il devait être franc avec lui et aussi avec lui-même.


« Oui.»


«Riley c’est moi.»

«Spike comment vas-tu ?»


«Je dois te parler.»


«C’est Spike, dis lui bonjour.» Entendit il à l’arrière plan.

«Est-ce que c’est ma sœur qui est avec toi?»

Riley sembla gêné durant un moment.

«Oui, il y eu un problème avec ma réservation alors j’ai demandé à Cordy de m’héberger mais de quoi voulais-tu me parler.»


Spike voyait bien qu’il y avait autre chose mais il n’appelait pas pour cela donc il laissa passer.

« Depuis quelques jours, j’ai passé beaucoup de temps avec Elizabeth.»

«Oui je lui ai dit que tu l’appellerais. Comment va-t-elle?»

«Bien mais … Je suis désolé Riley je crois que je suis entrain de tomber amoureux d’elle mais il ne s’est rien passé, ajouta-t-il rapidement, elle n’est même pas au courant.»

Il y eut un silence avant que Riley parle à nouveau.

«Tu crois Spike ou tu en es sûr ?»

«J’en suis sûr, je n’ai jamais ressenti cela depuis...»

«Drusilla.» Fini son ami à sa place « Spike nous savons tous les deux que Elizabeth ne m’aime pas.»

«Tu n’en sais rien.»

«Oui je le sais et elle aussi.»

«C’est ta petite amie.» essaya-t-il d’argumenter. Il ne s’était jamais senti aussi abjecte. De toutes les filles de la terre, il avait du tomber amoureux de celle-ci.


« Oui mais je crois que tu es l’homme qu’il lui faut, je l’ai vu dès l’instant où elle a posé les yeux sur toi au commissariat. Elle ne m’a jamais regardé comme cela.»


« Pourquoi fais tu ça, je viens de te trahir tu ne le vois pas.»


« Me trahir? Spike tu ne choisis pas de qui tu tombes amoureux parfois tu aimerais pouvoir changer les choses mais tu ne peux pas. Elizabeth et moi, ça n’a jamais rien eu avoir avec l’amour. Je l’ai cru pendant un moment mais de son coté elle n’a jamais ressenti pour moi autre chose que de la tendresse, crois moi. »

« Je ne sais plus quoi penser.»

«Et si tu arrêtais de penser pour une fois, tu es heureux quand tu es avec elle non ?»

«Oui.»

«Alors tu ne crois PAS que pour le moment c’est suffisant ?»

………………………

Elizabeth s’est réveillée au son de la musique de sa voisine de pallier. C’était étrange mais elle avait toujours trouvé rassurant de savoir qu’il y avait quelqu’un de l’autre côté du mur, qu’elle n’était pas seule… Hier soir il s’était passé quelque chose d’étrange, durant un moment sur cette terrasse elle avait cessé d’avoir peur quand ses bras s’étaient refermés autour de sa taille. C’était comme si le ciel s’était éclairci. Ensuite elle avait senti sa culpabilité gluant par chaque pore de sa peau, coupable de l’avoir prise dans ses bras alors qu’elle était avec son meilleur ami, coupable de se sentir bien avec quelqu’un d’autre que la femme qu’il avait cru aimer pour le reste de sa vie. Mais elle, elle n’avait rien ressenti, mis à part cet immense bien être et si dans ce bref moment il l’avait embrassé, elle lui aurait tout donné : son cœur, son âme brisée, tout en espérant qu’il pourrait la guérir, lui enlever cette peur de l’intimité créée par son père. Il était temps de regarder les choses en face, elle était entrain de tomber amoureuse du meilleur ami de son petit ami, amoureuse d’un homme aussi brisé qu’elle l’était, la vie avait vraiment le don de vous jouer de sales tours.
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