Author's Chapter Notes:
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Chapitre 14
C’était leur dernière journée à New York, pensa William tristement. Il était heureux de quitter cette ville, mais ici durant toute cette semaine il avait eu Buffy avec lui à chaque heure du jour et de la nuit, et il ignorait comment il pourrait vivre sans cela maintenant. Drôle comme les choses pouvaient changer. Lui, l’homme célibataire par excellence, qui avait besoin de solitude ne pouvait plus se passer de cette fille à un tel point que parfois il craignait qu’elle parte en courant étouffée par sa présence constante. Il était littéralement incapable de détacher ses mains d’elle la plupart du temps, mais elle n’avait pas l’air d’objecter malgré ses craintes puisqu’elle était carrément assise sur ses genoux, pelotonnée contre lui comme un chaton. Son appartement avait été vendu plus rapidement qu’il ne l’aurait cru, mais avec la recrudescence dans le milieu de l’immobilier les gens s’arrachaient des appartements comme le sien apparemment, et hier Buffy et lui avaient fêté dignement l’événement en tête à tête, un repas romantique au restaurant, une balade en calèche dans Central Park, Suivit d’une nuit incroyable…
« Je n’ai pas envie de quitter cet endroit. », lui murmura t-elle tendrement, ses doigts jouant avec ses cheveux.
« Je pensais justement la même chose, bébé. »
« Pourquoi est-ce que les choses ne sont pas si simples à Sunnydale ? Toi, moi, juste tous les deux, on pourrait vivre ensemble sans avoir à se cacher. »
« On pourrait tout simplement leur dire, chaton. »
« Ils ne comprendraient pas. »
« Tu ne le sais pas, peut-être qu’ils pourraient nous surprendre. »
« Crois moi, ils ne comprendraient pas et je ne suis pas prête encore à faire face à leur colère. Je sais qu’ils finiront par l’accepter, mais ils auront besoin de temps et je ne suis pas prête à affronter cela pour l’instant. »
« Honnêtement, moi non plus, mais quand tu seras prête je serai là, c’est une promesse. », il lui embrassa doucement la tempe et Buffy se blottie encore plus profondément contre lui.
« Que veux-tu faire pour notre dernière journée ? »
« J’ai envie de rien, j’ai l’impression de ne pas pouvoir supporter mon corps. »
« Tu es trop tendue chaton, mais si tu veux je peux t’aider à t’enlever ce stress. », lui dit-il d’un ton espiègle et elle se mit à rire.
« Je n’en doute pas un seul instant ! », elle se mit doucement à grignoter dans son coup et il gémit doucement, elle allait l’embrasser quand le téléphone sonna.
William se leva pour répondre.
« Allo ? Oui, un instant. »
« C’est pour toi. C’est un homme. », Lui dit-il d’un ton sec en lui jetant pratiquement le téléphone. Surprise, elle se leva pour répondre ne faisant aucun cas de William qui boudait.
« Oui ? »
« Buffy, c’est Angel. Tu as eu des nouvelles de ta sœur aujourd’hui ? »
« Non, pourquoi ? »
« C’est juste que je l’ai vu hier et disons qu’elle n’était pas vraiment dans le meilleur état. Complètement ivre, essayant de se battre avec quiconque croisait son chemin, je l’ai reconduite chez vous mais quand j’ai appelé tantôt pour prendre de ses nouvelles, ta mère a dit qu’elle n’était jamais rentrée. »
Buffy soupira. Faith qui se mettait à boire, ce n’était jamais bon signe.
« Ma mère a vérifié notre cabane dans l’arbre ? Elle avait l’habitude d’y dormir quand elle fêtait un peu trop. Écoute, j’appelle la maison et je te rappelle. », Elle raccrocha et composa le numéro de ses parents.
Sa mère répondit immédiatement, la voix inquiète.
« Oui ? »
« Maman, va voir dans la cabane dans l’arbre, tu veux ? Je suis sure qu’elle y est. », Sa mère demanda à Dawn d’aller vérifier, elles attendirent toutes les deux le verdict en silence, trop inquiètes pour parler et les secondes semblèrent durer une éternité. Puis soudainement, sa mère poussa un soupir de soulagement.
« Elle est endormie là-bas, tu avais raison. Comment as-tu su ? J’ignorais que vous y alliez encore ! »
« Nous sommes jumelles, tu te rappelles ? Qu’est-ce qui ne vas pas avec elle ? »
« Honnêtement, je l’ignore. J’espérais que toi au moins tu le saurais. »
« Non, je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis mon arrivée. »
« Elle a été d’humeur étrange toute cette semaine, en plus je crois qu’elle a recommencé à boire. »
«J’arrive ce soir, je vais tirer tout cela au clair. »
Après quelques minutes de papotage inutile, elle raccrocha et se tourna vers William qui la regardait inquiet.
« C’était Angel, il s’inquiétait pour Faith. William, elle a replongé de nouveau. »
Spike passa sa main dans ses cheveux l’air défait.
« Et merde ! Elle était sobre depuis plus de deux ans ! »
« Je sais, qu’est-ce que nous allons faire ? »
« Laisse moi lui parler, ok ? »
« Tu es le mieux placé je crois, après tout, toi aussi tu as eu un problème avec l’alcool… »
« Je l’ai toujours chérie, un alcoolique est alcoolique toute sa vie, sobre ou non. »
« Je suis sure que c’est Wesley ! J’ignore ce qu’elle peut lui trouver ! »
« Buffy… Wesley est un homme compliqué, ta sœur le savait avant de sortir avec lui, il fait ce qu’il peut. »
« Elle est ma sœur William ! L’autre partie de moi-même, nous avons beau ne pas nous ressembler physiquement, dans notre cœur nous sommes identiques. Ne me demande pas d’être compréhensive envers lui, pas quand il lui fait du mal. »
Spike la serra dans ses bras souhaitant silencieusement que Faith puisse être aussi heureuse un jour qu’il l’était présentement.
……………………….
La tête de Faith bourdonnait, un peu comme si on lui avait frappé dessus avec une grande poêle à frire et pour combiner le tout, il y avait quelque chose de vraiment énervant qui la poussait. Ouvrant ses yeux, elle aperçu le visage inquiet de sa mère qui la regardait.
« Quoi ? », demanda t-elle durement.
« Faith, tu dois te lever. »
« Non. »
« Faith, tu es à l’extérieur, tu ne serais pas mieux dans ton lit ? »
Elle essaya de comprendre ce qu’elle disait, mais c’était peine perdue. Bougeant ses membres endoloris, elle se rendit compte qu’elle était couchée sur une surface dure et que le soleil éblouissait l’endroit où elle se trouvait. Des souvenirs flous remontèrent à la surface, elle se voyait au Bronze, ensuite avec Angel qui essayait de la rentrer dans sa voiture, même Cordy avait essayer de l’aider, son dernier souvenir était d’elle titubant dans le jardin et montant à l’échelle de la cabane dans l’arbre. Normal qu’elle ait l’impression d’avoir dormis dans la rue, elle était en haut d’un putain d’arbre ! Elle essaya de se relever mais fut prise de vertige, sa mère la stabilisa avant de l’aider à se mettre debout, une fois qu’elle fut descendue de l’arbre elle l’aida à rentrer dans la maison, elle savait que celle-ci avait sûrement envie de la tuer présentement mais elle était reconnaissante qu’elle ne dise rien pour l’instant. Elle allait monter à l’étage pour prendre une douche quand on sonna à la porte, sa mère alla ouvrir et le monde sembla s’arrêter quand sur le seuil elle vit que c’était Wesley. N’en pouvant plus, elle s’assied sur les marches et se mit à pleurer.
…………………….
Wesley n’avait jamais été aussi nerveux de sa vie. Il avait passé la dernière heure devant la résidence des parents de Faith, essayant de trouver le courage d’aller frapper à la porte. Sa femme Fred avait fini par mettre fin à ses jours au début de la semaine, il avait reçu les messages de Faith mais il avait été incapable de la rappeler tellement il était rongé par la culpabilité. Fred était morte. Fred, la femme qu’il avait juré d’aimer pour l’éternité était partie et il ne ressentait que du soulagement, aucune peine, pas la moindre miette de détresse. Quand on lui avait annoncé la nouvelle, à sa grande consternation sa première pensée était qu’il était libre enfin, libre d’aimer Faith, libre de continuer sa vie. C’est alors que la culpabilité s’était fait sentir et il avait passé la dernière semaine dans l’angoisse la plus pure. Il avait du organiser l’enterrement, faire fasse à sa belle famille qui n’avait pas revu depuis des années, il s’était fait un devoir d’aller voir sa femme seulement quand ils n’étaient pas là, incapable de les tolérer. Ils lui rappelaient beaucoup trop ce qu’il avait perdu dans cette histoire. Après la mort de son fils, il avait passé deux mois sans aller la voir, il lui en voulait tellement et aucun d’eux avait compris sa réaction, au contraire, ils l’avaient traité de lâche, de sans cœur. La partie logique de son esprit savait qu’elle n’était pas responsable, mais la partie de lui qui avait perdu son fils la détestait. Avec le temps, les choses étaient rentrées dans l’ordre, il avait pris soin d’elle, allant la voir souvent et ce jusqu'à la fin. Les parents de Fred auraient voulu qu’il la garde avec lui à la maison mais il ne pouvait pas, elle devait être surveillée 24 heure sur 24 et il n’en avait pas la force, ni les moyens et ils lui en avaient toujours voulu pour cela, ils ne voulaient pas voir la vérité, que bien qu’elle ne soit pas responsable de ses actes, c’était toujours elle qui avait tué leur enfant, et vivre avec elle était du domaine de l’impossible, pas après ce qu’elle avait fait. Après avoir traité avec l’enterrement, il avait du traiter avec sa culpabilité et cette nuit, après avoir écouté un autre de ses messages il avait enfin compris ce qu’il voulait. Il avait besoin de Faith, de son amour et même si la culpabilité ne partait pas, il ne pouvait pas continuer ainsi, il devait aller de l’avant, c’était la seule solution. Il avait essayé de l’appeler, mais son cellulaire était fermé, alors il avait pris l’avion et c’était rendu ici où il espérait qu’elle lui pardonnerait de ne pas avoir donné signe de vie depuis plusieurs jours.
Quand il cogna et que la porte s’ouvrit, il la remarqua toute suite dans les escaliers, l’air complètement détruit et il se senti comme la dernière des merdes de lui avoir fait cela. Quand elle se mit à pleurer, il couru la prendre dans ses bras ne se souciant nullement que personne n’était au courant de ce qui se passait entre eux, elle avait besoin de lui comme il avait besoin d’elle.
………………
Quand elle sentit les bras de Wesley se refermer autour d’elle, il n’y avait qu’une seule pensée dans son cerveau toujours un peu ivre, il allait comprendre qu’elle avait bu, elle sentait le tonneau vide à des kilomètres et cette fois il la quitterait pour de bon. Il avait déjà une femme folle, il ne voudrait pas d’une petite amie alcoolique en plus ! Elle le repoussa violemment et annonça d’un ton brusque qu’elle allait prendre une douche, elle devait partir loin de lui le plus vite possible. Ce n’est qu’une fois qu’elle fut lavée que son apitoiement sur elle même et sa flagellation en tant que mauvaise petite amie se changea en colère. Il ne lui avait donné aucune nouvelle depuis plus d’une semaine ! D’accord, s’enivrer n’était pas la solution, elle le savait, mais elle ne lui permettrait pas de la juger pas après la semaine qu’il venait de lui faire vivre, elle avait enduré plus que n’importe qui dans cette relation, elle avait accepté beaucoup, passé ses vacances seule, ne le voir que quelques nuits par semaine, être seule à Noël etc… Il avait intérêt à avoir une bonne explication, parce qu’honnêtement elle n’en pouvait plus.
Après s’être habillée et pris deux aspirines, elle descendit les escaliers d’un pas décidé.

…………….
Quand Faith s’était éloignée de lui, c’était comme si il avait reçu une claque en plein visage, mais il l’avait laissé partir, il pouvait sentir l’alcool sur elle et il se demanda si ce n’était qu’une brève rechute ou si elle s’était remise à boire… Il espérait que non, mais si c’était le cas, il n’allait pas l’abandonner, il savait qu’elle pouvait être sobre, elle l’avait fait auparavant, elle pouvait recommencer.
Il sursauta quand il sentit une main sur son épaule, il se retourna et vit Joyce qui le regardait avec de la compréhension dans les yeux. Il avait toujours aimé la mère de Faith, dans les rares occasions ou il l’avait rencontré, elle avait toujours été aimable avec lui et il regrettait d’avoir insisté pour que leur histoire d’amour soit restée secrète. Il avait toujours eu peur que les gens soient au courant mais ça aurait changé quoi ? Fred ne vivait plus dans le même monde qu’eux, donc ça n’aurait jamais pu la blesser. Non, il l’avait fait par peur du jugement des autres, de sa famille et de la sienne mais c’était fini maintenant, il ne ferait plus jamais les mêmes erreurs, du moins si Faith voulait toujours de lui et présentement il n’en était pas si sur.
« Tu veux un café, Wesley ? »
« Oui, merci. », il la suivi silencieusement dans la cuisine où elle lui prépara un café, ensuite elle s’assit en face de lui et commença à parler :
« Je devrais être surprise par ce qui vient de se produire, mais en fait, je sais pour vous deux depuis très longtemps. »
« Elle vous l’a dit ? »
« Non! Malheureusement, mes filles sont très secrètes… Si elle l’a dit à quelqu’un, ce serait à sa jumelle, mais une mère sent ce genre de chose. Au début, c’était un simple doute, mais ensuite ses agissements ont confirmé ma théorie. »
« Je crois que je n’ai pas été un très bon petit ami. »
« Je ne sais pas comment les choses vont entre vous, mais ce que je sais, c’est qu’avant cette semaine, chaque fois que tu appelais elle avait un sourire sur le visage durant des heures, sa vie depuis deux ans est beaucoup moins inquiétante qu’avant, elle est moins sauvage et je crois que tu en es en partie responsable. »
« J’aime Faith. Je l’aime vraiment, mais ma vie personnelle était plutôt compliquée, ma femme Fred était en institut psychiatrique, mais vous deviez le savoir. »
« Oui, j’en avais entendu parler, mais tu dis ‘était’, elle n’y est plus ? »
« Non, elle est décédée en début de semaine. »
« Oh, Wesley je suis désolée. », et c’était vrai, même si elle savait que sa fille avait souffert dans cette histoire, elle comprenait ce qu’il devait ressentir. L’amour qu’on croyait éternel qui s’éteint peu à peu, la culpabilité d’aimer de nouveau et le soulagement que l’autre soit parti, ses filles ne l’avait jamais su mais Hank avait survécu à la guerre, du moins physiquement, mais son esprit avait été totalement détruit, il avait passé le reste de sa vie dans un hôpital militaire à regarder par la fenêtre inconscient du monde autour de lui. Quand elles étaient bébé, elle avait été lui montrer, mais il avait été violent, piquant une crise de colère et elle n’avait jamais pu se résoudre à les ramener là bas, elle avait trop peur pour elle. Il était décédé quand les filles avaient trois ans et quand elles avaient été en age de comprendre, elle avait préféré leur dire qu’il était mort à la guerre puisque après tout c’était vrai, l’homme qu’elle avait aimé était mort là-bas, celui qui était revenu avait été un étranger. Elle aurait mis sa main au feu que ce que Wesley ressentait n’était pas de la peine, mais de la culpabilité.
« Mais le pire dans tout cela, c’est que je suis incapable de ressentir du chagrin. », elle mis sa main sur la sienne en signe de réconfort.
« Wesley, je sais que cela ne me regarde pas, mais elle a pris la vie de votre garçon, je ne crois pas qu’une telle chose se pardonne réellement, même si vous essayez de vous convaincre que oui. »
Wesley la regardait complètement ébahi, pour la première fois depuis des années quelqu’un lui disait que c’était bien d’en vouloir à Fred et il sentit un poids énorme se soulever de ses épaules.
« Merci Joyce, depuis la mort de Fred, je vis un enfer, je n’arrive pas à déculpabiliser. »
« Fred est décédée ? », demanda une voix dans l’embrasure. Il se retourna pour apercevoir Faith qui le regardait le visage blême et les traits tirés.
« Oui. », elle ne lui laissa pas finir sa phrase avant de continuer :
« Alors ça explique pourquoi tu ne m’as pas rappelée… Maintenant que tu es libre, tu veux une femme qui correspond à tes attentes ! Dire que j’ai cru que tu m’aimais vraiment ! », Elle partit en courant, elle ne savait pas où elle allait mais elle savait qu’elle devait sortir d’ici.
Elle était arrivée sur la pelouse, quand sa voix l’arrêta :
« Faith ! »
« Quoi ? », exigea t-elle en colère.
« Tu veux m’épouser ? », sa question la figea sur place et elle se retourna lentement vers lui.
« Qu’est-ce que tu viens de me demander ? »
« Tu as très bien entendu, veux-tu m’épouser ? », elle couru vers lui mais s’arrêta soudainement et lui donna un gifle magistrale avant de l’empoigner par le collet et de l’embrasser passionnément.
Une fois qu’ils cessèrent le baiser, elle appuya son front contre le sien.
« Ne me refais plus jamais ça. », lui murmura t-elle tendrement.
« C’est promis, je suis désolé Faith, je t’aime. »
« Je t’aime aussi. »
Joyce regardait le couple sur le porche un sourire sur son visage, son instinct ne l’avait pas trompé, elle avait toujours su qu’il y avait quelque chose entre Faith et Wesley, elle connaissait bien ses filles et soudainement elle repensa à ses doutes sur William et Buffy, et elle s’assit lourdement sur le fauteuil. Elle ne pouvait plus le nier maintenant, William et Buffy était amoureux. Seigneur, qu’est-ce qu’elle allait faire ? Il valait mieux pour elle d’en avoir la preuve avant de les confronter et seulement après elle déciderait si elle pouvait accepter la situation ou non…


vos commentaires me donne chaud au coeur continuez





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