Chapitre 16
Faith regardait Wesley qui dormait paisiblement près d’elle. Quand il était arrivé en, haut il n’avait pas continuer à la harceler comme William avait fait, il lui avait seulement dit qu’il l’aimait et ensuite ils avaient fait l’amour mais avant de s’endormir il lui avait demandé si elle se rappelait la première chanson que William avait écrite pour elle… Elle pensa toute suite à ‘peur de rien’, mais ensuite elle se rappela de quelle chanson il parlait. Après de nombreuses remises en questions, ils avaient décidé de ne pas la mettre sur l’album croyant qu’elle pourrait nuire à son image. Elle se leva doucement, elle brancha son portable où se trouvait une copie de tout ce que William avait déjà écrit pour elle, quand elle trouva ce qu’elle cherchait elle se mit à lire :
(La chanson suivante s’appelle ‘c’est vendredi’ par Linda Lemay, mais j’ai coupé certaines parties.)
J'en voudrais juste un tout petit verre
J'me contenterais du fond de ta bière
J'en voudrais rien qu'un peu pour dire
Que j'aurais deux minutes de plaisir
J'en voudrais juste une petite affaire
Juste comme le monde bien ordinaire

C'est vendredi, ce serait pas grave
J'ferai pas de folie, je suis pas si cave
Juste pour le fun, juste une petite larme
Pour qu'on déconne, pour qu'on ricane
J'peux-tu te parler sans que tu me regardes
Pareil comme si j'étais malade
Pareil comme si c'était le boutte du boutte
Que je te supplie que tu me verses une goutte
J'en voudrais juste le minimum
Juste une gorgée, voir si est bonne
je peux te prouver que je suis capable
De pas rouler en dessous de la table
C'est vendredi, ce serait pas grave
J'ferai pas de folie, je suis pas si cave
Juste pour le fun, juste une petite larme
Pour qu'on déconne, pour qu'on ricane
Je l'ai connu le désespoir
C'pas pour y retourner que je veux boire
Ce serait niaiseux de me le défendre
Car si j'en veux bien, je vais en reprendre
Quand elle eut fini, elle fut forcée de comprendre le message que William avait essayé de lui dire, il avait raison, après le premier verre elle avait été incapable de s’arrêter. Angel lui avait enlevé sa bouteille au bar et rendu ici elle avait pris l’une des bouteilles de la cave et avait continué à boire jusqu'à ce qu’elle s’évanouisse et elle savait que c’était mal, sinon elle n’aurait pas ressentit le besoin de se cacher dans la cabane dans l’arbre et depuis ce matin, elle n’avait qu’une envie : reboire un verre. C’était d’ailleurs cela qui la tenait éveillée alors qu’elle devrait dormir comme un bébé dans les bras de l’homme qu’elle aimait.. Elle devait se rendre à l’évidence, elle était alcoolique. Elle descendit doucement en bas et composa le numéro de sa sœur, elle était sure qu’il serait là-bas.
Quand Buffy répondit, elle faillit raccrocher mais elle continua quand même.
« Buffy. »
« Faith. », répondit Buffy doucement irritée.
« Je suis désolée pour ce soir. Sa sœur soupira.
« Moi aussi, mais ce n’est pas à moi que tu dois des excuses. »
« Je sais, c’est pour cela que j’appelle… tu me le passe ? »
« Oui, une minute. », elle savait maintenant que sa sœur ne lui en voulait plus maintenant, elle espérait que William en ferait autant…
« Allo ? »
« William, aide moi s‘il te plaît... », lui demanda t-elle d’un ton suppliant.
« Attends moi, j’arrive. », et il raccrocha.
Soupirant, elle attendit son arrivée.
……………………..
Buffy le regardait s’habiller la tête dans le creux de sa main.
« Tu vas là-bas ? »
« Oui, je suis désolé bébé, mais si j’attend demain il sera peut être trop tard à nouveau. »
« Elle va devoir aller en thérapie ? »
« Non, elle n’a eu qu’une petite rechute, mais je crois qu’elle devra comme moi suivre des réunions des A.A. »
« Mais tu ignores où ils se trouvent à Sunnydale ? »
« Buffy, je vais aux A.A une fois par semaine depuis années, je n’ai jamais raté une semaine depuis, sauf la semaine dernière quand j’étais avec toi. C’est la première chose que j’ai trouvé en arrivant ici, bien avant quoi que ce soit d’autre. »
« J’ignorais que tu y étais allé, c’était quand ? »
« Le jeudi soir, tu travaillais. »
« Mais Faith ne vit pas à Sunnydale… »
« Il y en a dans chaque ville, elle pourra se faire suivre, mais la première rencontre est la plus importante, si elle veut bien je vais lui demander d’être son parrain. »
« Ça voudra dire que tu seras toujours là pour elle c’est ça ? », demanda t-elle un peu jalouse, même si elle détestait cette réaction chez elle.
« Bébé, je suis déjà là pour elle tout le temps, ma relation avec toi n’y changera rien. »
« Je sais. Je suis juste une idiote qui n’a pas confiance en elle ces temps-ci, laisse tomber. »
Il se pencha pour l’embrasser sur le bout du nez.
« Je peux te confier un secret ? »
« Bien sur. »
« Je suis jaloux aussi. »
« De quoi ? », demanda t-elle intriguée.
« De ce type, Angel. », elle se mit à rire.
« Angel est gay, idiot ! »
« Il est toujours un homme qui sait où te rejoindre où que tu sois. »
« Donc nous sommes deux idiots jaloux alors, qu’est-ce que nous allons en faire ? »
« Apprendre à vivre avec, nous n’avons pas grand choix. »
« Tu as raison, je t’aime. »
« Moi aussi, bébé. », et il l’embrassa doucement.
« Allez, vole au secours de ma sœur, je t’attends ici ! »
Il sortit de la pièce après un dernier baiser. Ce n’est que quelque minutes plus tard qu’elle compris qu’il avait pris sa voiture pour y aller. Oh merde ! Sa mère allait vraiment péter un câble cette fois, elle espérait qu’il trouverait une excuse logique à tout cela…
…………….
Faith ouvrit la porte dès qu’elle le vit arriver et se jeta dans ses bras.
« Ça va aller Faith, ça va aller. »
« Je suis si désolée de ce que je t’ai dit. Je ne le pensais pas tu sais, c’est juste que j’étais si en colère… Le pire c’est que pas plus tôt que ce matin, je me suis dit que Wesley ne voudrait jamais d’une alcoolique, c’est peut être pour cela que ce mot me fait si peur maintenant et si il ne voulait plus m’épouser ? »
« Wes t’aime Faith, n’en doute jamais. Mais d’abord, tu dois penser à toi, à ton bien être, l’alcool détruit tout ce qu’il y a de bon en nous, c’est un virus. »
« Tu as raison, je n’ai que de brefs souvenirs d’hier, mais je n’étais pas très jolie à voir. Oh mon dieu ! Et si des journalistes s’emparent de l’histoire ? »
« Voyons Faith, tu as toujours eu la réputation d’être une fêtarde, juste l’année dernière il y a eu des tonnes d’articles racontant tes exploits et tu ne sortais même plus ! »
« C’est vrai, je crois que je dramatise tout. Mais qu’est-ce que je fais maintenant ? »
Et William lui expliqua de long en large ce que c’était être alcoolique et les choses qu’elle devrait faire pour rester sobre. Quand Joyce se leva, ils étaient toujours assis dans la cuisine. Si elle fut surprise de le voir assis là parlant avec Faith elle ne dit rien, mais quand elle aperçu la voiture de Buffy dans l’allée, elle ne pu s’empêcher de passer un commentaire :
« Ce n’est pas la voiture de Buffy ? », William se figea brièvement mais heureusement pour lui il trouva toute suite une réponse logique.
« Oui, comme je n’ai plus de voiture elle me l’a prêté pour que je puisse m’en acheter une aujourd’hui. »
« C’est très gentil de sa part. », lui fit remarquer Joyce le regardant dans les yeux et ensuite elle ajouta :
« Vous semblez très proche depuis quelque semaines tous les deux… »
« Oui, pour une raison que j’ignore, elle a cessé de me fuir ! »
Menteur ! Lui criait une voix dans son esprit, mais il l’a fit taire, ce n’était pas le moment, Buffy n’était pas prête.
« Après tout c’est le moins qu’elle puisse faire après que tu l’es hébergée toute la semaine dernière, vous vous êtes bien amusés ? », Lui demanda t-elle innocemment.
« Oui, ta fille a hérité de ton sens de l’humour. »
« Vous êtes sortis souvent, il parait ? »
« Oui, je lui ai fait visiter New York et tout ça... »
« C’est très gentil à toi. », Joyce portait un grand sourire sur son visage, mais bizarrement ça ne le réconfortait pas du tout, il avait l’impression d’être pris au piège comme un rat.
« Maman. », intervint Faith, « William m’a convaincu d’aller à des réunions des A.A. », l’attitude de sa mère redevint enfin normale.
« C’est merveilleux ma chérie, je suis fière de toi. », elle passa encore un peu de temps avec eux posant des questions sur ces réunions et ce que Faith devrait faire avant de quitter la cuisine, mais avant de partir elle se tourna vers William :
« Oh, Will, je suggère que Buffy et toi vous vous arrangiez pour avoir la même version de l’histoire en ce qui concerne votre semaine quand vous allez parler à Giles, je doute qu’il prenne les choses aussi bien que moi. », et elle quitta la pièce le laissant blanc comme un drap.
Elle avait fait exprès de poser ses questions sachant instinctivement que la version des vacances de Buffy -avoir passé la majorité de son temps à magasiner ou se tourner les pouces car elle ne voulait pas sortir dans New York seule- était totalement fausse. D’un, sa fille mentait très mal, de deux William ne l’aurait jamais laissée seule à ne rien faire et de trois elle aurait appelé pour se plaindre si cela avait été le cas et elle n’avait pas donné signe de vie…
Elle avait enfin sa preuve et étrangement elle n’était pas du tout dérangée par la situation. Peut-être parce qu’elle avait eu le temps de s’habituer à l’idée et puis sa fille n’était plus une enfant, elle allait divorcer bon sang ! Et elle méritait d’être heureuse. Et à la regarder rire et sourire, William faisait un travail merveilleux, alors autant qu’elle était concernée, ils avaient sa bénédiction. William valait, après tout, mille fois tous les Riley du monde. Profitant du fait que William soit figé sur place et que de toute façon il avait des choses à faire avec Faith, elle pris sa voiture et partit en direction de la plage, elle allait avoir une petite conversation avec sa fille.
…………………..
Buffy était au beau milieu d’un rêve très plaisant, où William et elle faisaient l’amour sur la plage, l’eau des vagues qui se fracassaient sur la plage léchait leurs corps doucement avant de se retirer, quand on cogna à la porte. Croyant que c’était William, elle se dépêcha d’aller ouvrir pensant que peut-être il voudrait bien rendre son rêve réel, mais quand elle ouvrit la porte elle fut surprise de voir sa mère.
« Maman, qu’est-ce que tu fais ici ? », elle pensa avec soulagement que heureusement les valises de William étaient toujours dans la voiture.
« Rien de spécial ! J’ai vu que William n’avait aucun vêtement de rechange ce matin et comme il compte magasiner des voitures et aider Faith, je me suis dit qu’il apprécierait sûrement de prendre une douche avant de partir, alors j’ai décidé de lui faire la surprise. », pendant qu’elle parlait, elle était entrée dans le studio regardant autour d’elle.
« J’aime vraiment comment tu as aménager l’endroit, c’est charmant. », elle se retourna quand elle vit que Buffy ne répondait pas.
« Mon Dieu, chérie ! Tu es blanche comme un drap ! Tu es sure que ça va ? »
« Pourquoi es-tu venue chercher les vêtements de William ici ? », elle demanda en bégayant, tandis qu’une voix hurlait dans tête : elle le sait, sauve toi !
« Comme je l’ai dit à William plus tôt, vous devriez vous arranger pour avoir la même version de l’histoire en ce qui concerne votre semaine quand vous allez parler à Giles, je doute qu’il prenne les choses aussi bien que moi. »
« Tu le sais ? », elle demanda consternée.
« Je me doutais de quelque chose ! Il faut dire que ni un ni l’autre n’êtes fait pour être espion, mais quand il m’a dit le contraire de toi ce matin sur comment avait été votre semaine, j’avais la preuve et sa réaction quand je lui ai dit était une confirmation vraie, j’ai cru qu’il allait s’évanouir, tout comme toi d’ailleurs. »
« Tu n’es pas en colère ? »
« Quand j’ai commencé à vous soupçonner, oui, mais plus maintenant. Tu es adulte et William aussi, en fait il a presque mon age et je vois bien que vous vous rendez heureux. Mon ange, c’est la seule chose que j’ai toujours voulu pour mes filles, le bonheur, et puis William fait partie de la famille, ça nous évitera l’ennuyeuse présentation ! »
« Je voulais te le dire, mais j’avais peur, c’est arrivé comme ça. En fait, au début, il ne m’avait pas reconnu et puis ça s’est métamorphosé en histoire d’amour sans que ni lui ni moi nous nous en rendions compte, et après il était trop tard. »
« Buffy, tu es sure que ça n’a rien avoir avec ton béguin pour lui quand tu étais adolescente ? »
« Attends un peu, tu es au courant de cela aussi, comment ? »
Joyce se mit à rire.
« Quand tu seras maman, tu comprendras que tes enfants ne peuvent pas te cacher grand-chose ! Tu deviens un peu sorcière ! »
« Je l’aime vraiment tu sais, plus que je n’aurais cru possible d’aimer un homme un jour. Il y a quelque chose en lui qui est fait pour moi je crois, j’aime tout de lui, sa façon de me sourire, de me toucher. Je veux vivre avec lui, vieillir avec lui, je veux qu’il soit le père de mes enfants, parfois la nuit je ferme les yeux et j’imagine un petit William qui viendrait se blottir entre nous dans notre lit avec les cheveux frisés qui lui retomberaient doucement sur les yeux et le sourire de son père. C’est d’ailleurs une des choses qui m’effraie le plus… Et si il ne veut pas d’enfant ? Et puis ça ne sera pas étrange ? Willow sera leur sœur et leur tante ? »
« Tu devrais lui poser la question, n’attend pas, ensuite si il te dit que non, tu pourras décider si tu es prête à laisser aller ce rêve pour lui. Et pour ce qui est de Willow, si elle peut accepter que tu sois sa belle mère, je doute qu’elle fasse une histoire pour le reste. »
« Elle va me détester, n’est-ce pas ? », sa mère soupira.
«Je ne te mentirai pas, au début, oui sûrement, mais elle vous aime tous les deux, elle finira par comprendre tout comme ton père. Le secret de tout, c’est le temps. »
Buffy mit ses bras autour de sa mère.
« Merci maman, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »
« C’est pour cela que je suis là, ma puce. »





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