Chapitre 2
Quand Buffy s’est réveillée, il était déjà presque midi. La dernière chose dont elle se rappelait, c’était d’être assise sur le canapé du salon entre Angel et Xander. Ils avaient du la transporter sans qu’elle ne s’en rende compte jusqu'à leur chambre à coucher, elle ignorait si c’était la fatigue d’avoir trop pleuré ou simplement l’alcool qui avait eu raison d’elle. Elle s’étira tranquillement et écouta attentivement pour un quelconque signe de ses deux amis, mais elle ne détecta que le silence, ils devaient être au travail, heureusement elle ne devait pas travailler aujourd’hui. Quand sa boutique était devenue rentable, elle avait décidé de prendre ses fins de semaine et de confier le magasin à Cordélia, une amie d’enfance, elle voulait ainsi passé plus de temps avec son mari. Bien, ça avait fonctionné n’est-ce pas ? Elle avait passé tant de temps avec lui qu’il ne pouvait plus la voir en peinture désormais. Elle sentit les larmes se former sous ses paupières mais elle les refoula. Non, elle avait trop pleuré sur lui déjà, il était temps de voir ce qu’elle allait faire de son avenir. Elle devait se trouver un avocat, demander le divorce, faire le partage des biens. Ils devraient sûrement vendre la maison, étonnamment cette idée ne la dérangeait pas du tout, en fait elle détestait cette maison depuis le début, il y avait trop de pièce, elle avait toujours eu l’impression que les murs se refermaient sur elle.
Buffy avait toujours aimé les grands espaces, les murs lui donnaient l’impression d’être prisonnière. Ils en avaient visité une juste à la sortie de la ville quand ils avaient pris la décision de se marier, la maison en brique rouge avait été habitée par un peintre, il y avait des fenêtres immenses qui faisaient entrer la lumière et les pièces était spacieuses sans être trop nombreuses. Pour Buffy, elle représentait la maison de ses rêves, elle se voyait déjà y élever leurs enfants, mais Riley l’avait détesté prétextant que ce n’était pas pratique, qu’il n’y avait pas assez d’espace de rangement ect… Résultat, ils avaient acheté cette maison qu’il pouvait à peine se permettre, d’ailleurs sans l’argent que rapportait la boutique de Buffy, elle leur aurait été enlevée il y a longtemps. La maison contenait beaucoup trop de pièces dont la plupart des gardes robes étaient vides étant donné qu’il n’avait rien à y mettre tellement l’endroit était cerné par les placards et les étagères. Ensuite il y avait eu la décoration. Buffy avait voulu l’arranger à sa façon mais la mère de Riley avait insisté pour leur engager un décorateur qui avait mis des draperies partout. Quand elle s’en était plaint, Riley lui avait dit qu’évidemment elle ne connaissait rien à la décoration et de laisser cela à des professionnels. Elle lui avait alors rétorqué d’un ton caustique que leur maison était devenue une réplique exacte de celle de ses parents, mais il l’avait regardé comme si elle était folle et avait refusé d’en reparler. Au début, elle avait essayé de faire quelques changements, mais à chaque fois qu’elle s’absentait, Riley remettait la pièce comme elle était avant disant que sa mère serait très déçue de voir qu’ils n’appréciaient pas son cadeau. Alors, au bout d’un moment elle avait cessé de se battre.
Prudemment, elle se leva et se dirigea vers la salle de bain. A peine entrée, elle se figea, fixant le miroir. Devant elle se tenait une étrangère. Ses cheveux étaient trop foncés, son habillement trop stricte, depuis combien de temps exactement était elle devenue cette femme ?
Le sonnerie de son cellulaire la sortit de ses pensées, quand elle arriva pour décrocher la sonnerie s’était tue, elle allait regarder qui venait d’appeler quand elle remarqua qu’elle avait cinq messages, elle fut surprise de na pas l’avoir entendu sonner. Le premier était d’Angel qui voulait savoir si elle allait bien, le second était de sa mère qui lui annonçait qu’ils rentraient plus tôt que prévu ce qui la soulagea, et les trois dernier était de Riley, elle hésita avant de les écouter mais sa curiosité pris le dessus.
« Buffy, c’est Riley. Je voulais savoir si tu allais bien, rappelle moi. », Elle l’effaça rapidement et écouta le second :
« Buffy, c’est encore moi. Je viens de passer à la maison et j’ai vu que tu n’y avais pas passé lui nuit, appelle moi, veux-tu, je suis vraiment inquiet. », Elle fondit presque en larme au ton de sa voix, il avait l’air si tendre. Elle s’empressa d’écouter le troisième message et elle retourna vite sur terre…
« Buffy, veux-tu me dire ce que tu fous bon sang ! Il est plus de dix heures et tu n’es toujours pas rentrée ! Tu en as vite profité, n’est-ce pas ? J’ai à peine le dos tourné que tu passes la nuit avec le premier venu ! Ma mère avait raison, tu es exactement comme ta sœur. »
Buffy raccrocha avec violence, elle n’était vraiment pas d’humeur à traiter avec ce genre de chose. Après s’être habillée, elle décida de passer voir Cordélia à la boutique dans l’espoir de se changer les idées. Elle appela Angel en chemin pour lui dire qu’elle allait bien. Elle venait à peine d’entrer que Cordélia se précipita sur elle :
« Oh mon Dieu Buffy, tu vas bien ? »
« Très bien Cordy, qu’est-ce qui se passe ? »
« Riley est passé ce matin voulant savoir où tu étais et quand je lui ai dit que je l’ignorais il est devenu bizarre parlant du fait que tu avais sans doute passé la nuit dans des clubs à faire la fête ensuite il est reparti, mais il appelé quatre fois depuis me demandant si je savais qui étais ton amant d’un ton très menaçant, il m’a même traité de chienne ! Qu’est-ce qui se passe, bon sang ? »
Buffy serra les point, d’abord les appels téléphoniques et maintenant il harcelait ses amis et répandait des mensonges à son sujet. Il voulait jouer à ce petit jeu, alors ils allaient y jouer à deux. Il avait peut être réussi à la rendre docile, mais elle avait les yeux clairs maintenant et il n’avait aucune idée à qui il s’attaquait. Elle était sur le sentier de la guerre et Riley n’avait pas la moindre idée de ce qui allait le frapper de plein fouet.
« Riley et moi sommes séparés depuis hier, il a décidé de refaire sa vie avec une certaine Sam, donc il n’a aucun droit de savoir ce que je fais de ma vie désormais. »
Cordélia sembla horrifiée.
« Il a osé te tromper et maintenant il veut que tu lui rendes des comptes ? Attends que je le revoie, même sa mère ne pourra pas le reconnaître ! »
Buffy se mit à rire imaginant Cordy en train de rouer de coup un Riley qui la supplie d’arrêter et comme Cordy pratiquai le kick-boxing, elle n’avait aucun mal à savoir que c’est exactement de cette façon que les choses se passeraient.
« Cordy, je te remercie mais je réglerai tout cela moi-même. À la manière de Buffy mais pas cette mauviette qu’il a épousé, non l’ancienne Buffy. »
Cordy eu un sourire cruel.
« Je ne peux pas attendre pour voir cela. »
……………………
Willow déjeunait sur la terrasse de la maison où elle avait passé la moitié de son enfance, attendant que l’homme qu’elle considérait comme son autre père finisse par se lever. Bien sur, la maison n’était plus du tout la même, cela avait pris presque cinq ans mais finalement William s’était décidé à tout redécorer, n’en pouvant plus de vivre avec le fantôme de sa femme, elle avait été très touchée quand il lui avait d’abord demandé la permission et ils avaient décidé d’un commun accord de le faire ensemble. Alors, quand elle était venue passer un mois durant l’été comme à son habitude, ils avaient dévalisé les magasins et s’étaient fait un endroit à eux. Ce n’était pas qu’ils voulaient oublier Jenny, loin de là, mais ils devaient tous les deux aller de l’avant. Bien sur sa mère lui manquait toujours énormément, mais elle était heureuse d’avoir eu Joyce dans sa vie. Elle était une femme merveilleuse et compréhensive qui avait accepté sa venue comme un cadeau et elle l’aimait autant qu’elle aimait ses propres filles. Willow se trouvait chanceuse d’avoir été aussi choyée malgré les épreuves que la vie lui avait envoyées.
« Tu es déjà debout ? »
Willow leva la tête vers William échevelé toujours l’air endormi qui planait dans l’embrasure de la porte, elle lui sourit tendrement.
« C’est ce qui arrive quand on fait la fête toute la nuit. », lui dit-elle d’un ton taquin.
« Drusilla dort toujours ? », William se versa une tasse de café avant de lui répondre.
« Tout d’abord, ce n’était pas une fête, mais un dîner ennuyeux à l’université et crois moi il n’y rien de festif dans ces soirées, et Drusilla est partie tôt ce matin. »
Willow eu l’air navrée.
« Il y a quelque chose qui cloche entre vous ? »
Elle détestait Drusilla, la femme était froide et surtout étrange mais elle n’allait pas gâcher le nouveau bonheur de son beau père simplement parce qu’elle n’avait aucune affinité avec le spécimen étrange qu’il avait comme petite amie.
« Les choses clochent toujours avec Drusilla. »
« Alors pourquoi continues-tu à la voir ? »
Elle voulu reprendre ses paroles aussitôt qu’elles soient sorties de sa bouche, mais il était trop tard.
William la regarda avec un sourire doux.
« Tu ne l’aime pas beaucoup, n’est-ce pas ? »
« Ce n’est pas ça. », au regard moqueur qu’il lui envoya, elle savait toute suite que ça ne lui servait à rien de lui mentir.
« Bon d’accord, je ne l’aime pas, mais l’important c’est que toi tu l’aimes. »
William passa sa main de ses cheveux.
« Ça n’a rien à voir avec l’amour Willow, je connais Drusilla, je sais à quoi m’attendre, avec elle je suis en territoire familier. »
« Pourquoi est-ce que tu continues à faire cela ? Tu gardes un travail que tu détestes car il t’offre un sentiment de sécurité, tu dors avec Drusilla pour les mêmes raisons… »
Il la regarda intensément.
« Tu préférais l’homme que j’étais après la mort de ta mère ? Celui qui était sobre seulement quand tu venais lui rendre visite ? »
Willow avait su il y a longtemps que perdre la femme qu’il aimait avait été difficile, mais le fait qu’elle parte vivre chez son père l’avait achevé encore plus. Il vivait avec elle depuis sa naissance, ils formaient une famille heureuse, Willow voyait son vrai père aussi souvent que possible mais elle passait la majorité de son temps ici avec lui et sa mère, et tout s’était écroulé… William s’était réfugié dans l’alcool et les aventures, tout pour oublier sa propre solitude. Jusqu'à il y a sept ans, quand Giles était venu à New York et l’avait traîné de force dans un centre de désintoxication. Willow n’avait jamais su ce qu’il lui avait dit pour le convaincre, mais il y était allé et n’avait pas bu une goutte d’alcool depuis.
Au même moment, William pensait exactement à la même chose que Willow. Il se remémorait les nuits à fêter jusqu’au petites heures du matin, à la recherche d’une fille facile, alors il se rendait à son appartement, la baisait pour ensuite se sauver comme un voleur pour finalement renter chez lui où il pleurait comme bébé jusqu'à ce qu’il s’endorme. Le lendemain, il recommençait le même cercle vicieux et puis une nuit alors qu’il rentrait tenant à peine debout sur ses jambes, il vit Giles qui l’attendait dans le salon une valise à côté de lui. Il avait appris par des connaissances communes ce qu’il était en train de devenir et avait décidé d’y mettre un stop.
Sa première pensée quand il le vit assis à cet endroit, était que Willow était malade ou pire encore morte.
« Il est arrivé quelque chose à Willow ? », la peur lui serrait l’estomac, dans son imagination il voyait son petit corps sans vie étendu sous un drap à la morgue de l’hôpital.
« Willow va très bien, mais j’ai bien peur que ça ne soit pas ton cas. », il fut inondé par le soulagement mais ce ne fut pas long que l’agacement pris le dessus.
« Tout va à merveille, merci beaucoup. », lui répondit-il sèchement. « Que viens tu faire ici ? »
Giles se leva pour lui faire face.
« Je suis venu t’emmener dans une clinique de désintoxication. »
« Je n’ai besoin d’aller nulle part ! », dit il sur la défensive.
« William, écoute moi, tu es en train de gâcher ta vie, cela doit cesser. »
William eut un rire amer.
« Ça te va bien de dire ça ! Pourtant ça ne te dérange pas d’habitude de gâcher la vie des autres, tu as commencé par laisser Jenny seule enceinte de ton bébé et ensuite tu as pris Willow. Tout ce qui compte c’est ta petite personne, alors ne vient pas me faire la morale en faisant semblant que tu en as quoi que ce soit à foutre.. », il savait que c’était faux, mais il était un homme désespéré et il voulait que chacun autour de lui souffre comme lui souffrait.
Mais Giles resta calme malgré les accusations. Il savait que ça ne serait pas facile mais il avait un atout dans sa manche, Willow, et même si il savait que quand elle était avec lui il était sobre et qu’elle ne manquait de rien, il n’hésiterait pas à s’en servir. William était son ami et aussi un deuxième père pour sa fille, elle avait déjà perdu sa mère il n’était pas question qu’elle le perde aussi, il ne le permettrait pas.
« Tu sais très bien que quand j’ai appris la grossesse de Jenny je venais d’épouser Joyce et de toute façon elle n’aurait pas voulu de moi, elle était déjà amoureuse de toi depuis très longtemps et n’attendait qu’un signe de ta part, je n’était pas l’homme de sa vie, c’était toi, moi je n’ai été qu’une aventure d’un soir. Tu crois qu’elle aimerait voir ce que tu es en train de devenir ? Elle est morte William et te tuer ne la ramènera pas, alors je t’en pris viens avec moi ! »
William s’élança pour le frapper, mais comme il était ivre, Giles n’eut aucune difficulté à intercepter son poing et l’emprisonna contre lui, il se mit à se débattre lui hurlant de le lâcher.
« Je suis désolé, mais tu viens avec moi, ils t’attendent. », William réussit à se déprendre et tituba avant de s’effondrer.
« Va te faire foutre ! Ça ne te regarde pas, c’est ma vie ! »
Giles enleva ses lunettes et le regarda froidement.
« C’est là que tu te trompes. Tu as entre les mains la sécurité de ma fille une fin de semaine par mois, alors oui ça me regarde comment tu vis ta vie. Je ne te le redirai qu’une seule fois, tu pars avec moi ou tu ne la reverras jamais. »
William se figea comme si on venait de lui arracher le cœur de la poitrine et tout à coup il se mit à pleurer. Giles n’avait jamais entendu de tel gémissement de douleur, tout doucement il le pris dans ses bras le berça comme un enfant. Deux heures plus tard, il rentrait en clinique de désintoxication et il n’avait jamais bu une seule goutte depuis. Giles avait su trouver la seule chose qui pouvait atteindre son cœur brisé et il lui serrait éternellement reconnaissant pour cela.
La voix de Willow le ramena à la réalité :
« Je préférerais que tu sois heureux. Giles t’a parlé d’un poste d’enseignant en littérature à l’université de Sunnydale il y a six mois et tu ne lui as toujours pas donné de réponse, tu sais qu’il n’a qu’à faire jouer ses relations et le poste est à toi. Il ne reste que quelques semaines avant que le professeur actuel ne prenne sa retraite. Tu as toujours aimé enseigner, alors pourquoi t’obstines-tu à faire ce boulot de bibliothécaire à l’université que tu détestes ? À Sunnydale, tu aurais ton propre cours et en plus tu vivrais tout près de moi. »
William y pensa durant un instant. C’est vrai qu’il détestait New York maintenant, ainsi que son travail. Ses problèmes d’alcool lui avaient fait perdre sa place d’enseignant et il se contentait de passer ses journées à classer des livres, plus rien ne le retenait ici alors pourquoi s’obstinait-il à rester ? Il savait pourquoi, à cause de Jenny, il aurait l’impression de l’oublier si il quittait cet endroit.
Un peu comme si Willow avait lu dans ses pensées elle le rassura :
« Tu sais, tes souvenirs vont venir avec toi que tu vives n’importe où. »
« D’accord, tu as gagné, je vais appeler Giles et je vais déménager à Sunnydale ! »
Willow bondit de joie et lui mis les bras autour du cou.
« Tu ne le regretteras, pas tu verras.»
William lui embrassa le front doucement.
« Bien sur que non, je serai près de toi. »
Willow fonça sur le téléphone pour avertir son père et William la regarda sauter de joie partout dans la cuisine, bien qu’elle ait vingt et un ans elle avait gardé son cœur d’enfant et c’est ce qu’il aimait le plus chez elle, pour lui elle était sa Willow, sa fille, le seul enfant qu’il n’aurait jamais et ça lui suffisait. Il était heureux que lui et Rupert puissent partager une jeune fille aussi extraordinaire

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