William était en train de préparer ses valises, prenant soin de ne pas réveiller l’ange qui dormait sous ses couvertures. Il avait tenu parole finalement, elle n’avait pas quitté ses draps, même pas pour manger, la faim qu’ils avaient pour l’un l’autre dépassant tout le reste. Il détestait l’idée de la quitter même si c’était que pour quelques jours, mais il devait rencontrer Faith et Wesley à Las Vegas car il commençait ses cours dans quelques semaines et il n’aurait pas le temps d’écrire autant de nouvelles chansons que son ancien travail lui permettait, peut-être que c’est Buffy qui avait raison et qu’il devrait devenir parolier à plein temps, après tout sa réputation n’était plus à faire mais travailler avec quelqu’un d’autre que Faith allait être étrange et c’est ce qui l’empêchait de sauter le pas.
«
Qu’est-ce que tu fais, bébé ? », lui demanda-t-elle la voix remplie de sommeil.
« Je prépare ma valise, amour, tu te rappelles que je pars dans quelques heures, n’est-ce pas ? »
« Oui, mais je préfère l’oublier. », sa voix était soudainement triste et il eut envie de tout envoyer balader et se blottir contre elle pour les prochains jours, mais c’était un rêve irréaliste et pas très responsable.
« Tu verras, ça passera très vite.», il se pencha pour l’embrasser, mais elle agrippa son bras et augmenta l’ardeur de leur baiser. Il tomba sur le lit à ses côtés, ses valises complètement oubliées, elle enleva sauvagement le pantalon qu’il avait eu la mauvaise idée de remettre en embrassant et griffant sa poitrine.
« Je sais que tu dois partir. », lui murmura-t-elle entre ses baisers, « Je veux juste te sentir en moi encore une fois. »
Quand son sexe fut libéré, elle se mit à le caresser avec ferveur. « Le sentir pousser en moi comme si il pénétrait dans le fond de mon âme, regarder tes yeux pendant que nous nous perdons tous les deux dans le plaisir, te sentir te crisper juste avant que tu jouisses et ta semence qui coule en moi. », Spike ne parla pas, se contentant seulement de gémir. Quand Buffy prenait complètement la charge, c’était quelque chose d’incroyable et il savait, la regarder si décidée et ouverte, prenant ce qu’elle désirait sans le demander, c’était la chose la plus sexy du monde et parfois il avait l’impression que son cœur allait éclater tellement il était amoureux d’elle. Elle s’empala sur toute sa longueur, ses jus chauds et humides facilitant l’entrée de son corps, lui donnant l’impression de revenir à la maison. Elle le chevaucha comme une amazone guerrière, n’en ayant que faire de ses réclamations et de ses supplications, augmentant le rythme et le ralentissant au fil de son propre plaisir. Il était un jouet dans ses mains et en savourait chaque seconde. Quand son corps trembla violemment dans un orgasme incroyable, il la suivit toute suite après dans le bonheur, se tordant et hurlant sa jouissance comme un animal. Elle s’effondra complètement épuisée sur sa poitrine et il mit ses bras autour d’elle, de façon possessive voulant marquer son territoire comme si il avait peur qu’elle s’évanouisse. Quelques secondes plus tard, ils étaient endormis de nouveau, ses valises à moitié faites traînant au pied du lit.
……………….
William avait fait ses adieux à Buffy un peu plus tôt et il avait demandé à Willow de l’amener à l’aéroport. Elle avait semblé étrange au téléphone, mais comme Buffy passait devant lui vêtue seulement d’une culotte noire, il n’avait pas vraiment porté attention mais maintenant qu’il était dans la voiture avec elle il ne pouvait plus vraiment l’ignorer.
« Willow, tu veux bien me dire ce qui ne va pas ? »
« Rien du tout, papa. », elle répondit d’un ton pincé.
Elle n’avait pas réussi à dormir cette nuit, de nombreuses fois elle avait eu envie de retourner là-bas et de les confronter, mais elle savait que ce serait la mauvaise marche à suivre… En ce qui la concernait, son père n’avait rien a se reprocher, c’était Buffy le problème. Elle allait en profiter pour mettre l’absence de son père à profit, elle devait faire comprendre à Buffy qu’elle devait renoncer à leur histoire, son père souffrirait à courte échéance c’est vrai, mais mieux valait cette douleur que de passer le reste de son existence avec la mauvaise personne.
« D’habitude tu parles sans arrêt. »
« J’ai très mal dormi, c’est tout. »
« Des problèmes avec Tara ? »
« Non, tout va bien de ce côté, j’ai juste la hantise de la page blanche. », Ce n’était pas vraiment un mensonge, elle n’avait pas été capable d’écrire quoi que ce soit de potable depuis deux semaines, « Tu reviens quand ? »
« Dans trois ou quatre jours. »
« Papa, je sais que tu n’aimes pas parler de ta nouvelle relation, mais est-ce que tu l’aimes ? Je veux dire, vraiment ? »
« Quand ta mère nous a quitté, j’ai vraiment cru que je ne serais plus en mesure d’aimer désormais et ce fut le cas durant de nombreuses années, mais cette fille Willow, elle n’est pas comme les autres, elle est douce, elle n’essaie pas de faire de moi quelqu’un d’autre, elle me fait rire, je sais qu’elle est faite pour moi. »
« Elle te rend vraiment heureux à ce point ? »
« Depuis la mort de ta mère, il n’y avait pas une nuit où je ne faisais pas le même cauchemar, j’essayais de la sauver mais je n’arrivais jamais à temps. »
« Papa, tu n’es pas coupable de la mort de maman, tu le sais n’est-ce pas ? », le coupa-t-elle.
« Je devais me rendre à ce dîner, mais j’ai changé d’avis à la dernière minute. Et une partie de moi n’a pas cessé de se demander : et si j’avais été là, aurai-je pu l’empêcher ? Mais depuis que cette femme est dans ma vie, quand je rêve de ta mère elle est heureuse, se promenant dans une immense galerie remplie d’œuvres d’art… Je sais maintenant qu’elle est en paix. »

« Elle t’a sauvé. », ce n’était pas une question mais une constatation, et ça lui faisait plus mal qu’elle aurait cru possible.
« Oui, Willow, elle m’a sauvé. », c’était cela, leur famille n’existait plus désormais, il avait cessé d’aimer sa mère et elle eut envie d’hurler, mais elle ne dit rien et elle lui souhaita bon voyage le serrant très fort contre son cœur.
…………………………
Joyce était en train de faire la vaisselle quand Giles arriva derrière elle et lui donna une claque magistrale sur les fesses. Elle hurla et se retourna les yeux remplis de fureur.
« Mais qu’est-ce qui te prend ? », exigea-t-elle.
Il la regarda les bras croisés.
« Estime toi chanceuse que je ne t’ai pas mis sur mes genoux pour te donner la fessée que tu mérites. », elle le regarda étrangement, incapable de voir si il blaguait ou non.
« De quoi est-ce que tu parles ? »
« Je parle du fait que mon meilleur ami soit amoureux de ma fille et que personne n’a jugé bon de me le dire ! »
« Comment as-tu su ? », lui demanda-t-elle légèrement craintive.
« Je ne suis pas aveugle et j’ai demandé à William ! », il se mit tout à coup à rire, « Oh, mon dieu, Joyce si tu voyais ton visage ! C’est encore plus drôle que celui de Will ! Vous croyez tout de même pas que j’allais essayer de le tuer tout de même ? », en voyant le visage de sa femme il soupira irrité, « Vous ne pouvez pas être sérieux ! Joyce ! Franchement ! »
« Oh, cesse de faire comme si c’était surprenant ! Tu as voulu faire virer le professeur d’éducation physique des filles car il avait dit à Willow qu’elle courait comme une fille ! Quand Riley a laissé Buffy, tu as passé deux jours à regarder le prix des arbalètes sur internet ! Tu as pratiquement écrasé le premier petit-ami de Faith avec ta voiture ! », il l’interrompit.
« Il l’a quitté devant tout le monde Joyce ! Il l’a humilié et elle a pleuré durant des jours ! Encore aujourd’hui je rêve de l’écorcher vif ! », Joyce roula des yeux au ridicule de sa réponse.
« Et ça te surprends que nous soyons inquiets ? »
« Il est mon meilleur ami, Joyce ! Je sais qu’il ne lui ferait jamais le moindre mal. »
« Heureuse que tu comprennes, car je ne voudrais pas que le père de mes futurs petits enfants soit estropié à vie. »
« Petits enfants !? Quels petits enfants ? », Joyce lui fit un sourire avant de quitter la pièce et il couru après elle.
« Joyce ! Dis moi s’il te plaît que tu n’es pas sérieuse ! Il ne peut pas être le père de mes petits enfants ! Si Willow et Tara ont un enfant, il sera aussi le grand-père et l’oncle de mes autres petits enfants ! Nous allons passer pour une famille de fous ! »
« Nous sommes une famille de fous, Rupert. »
Giles enleva ses lunettes d’un air fatigué, « Au moins, notre patrimoine ne sera pas diminué par celui des Finn. »
« Voyons, chéri, tu sais très bien que c’était impossible de toute façon ! Le sperme de Riley ne saurait pas quel chemin prendre pour trouver les ovaires de Buffy et les spermatozoïdes se perdraient en essayant de demander à l’un l’autre leur direction ! »
Giles se mit à rire et il l’a pris dans ses bras.
« Vous êtes cruelle, madame Giles. »
« Je sais ! C’est pour cette raison que tu m’as épousé ! »
……………………….
Buffy regardait fixement dans le vide pensant à William. Les prochains jours sans lui seraient pénibles, il lui manquait déjà, sa voix, son visage, son contact. Au moins son séjour allait être de courte durée et puis honnêtement, ils vivaient pratiquement l’un sur l’autre depuis leur première nuit ensemble, elle devait absolument soigner sa dépendance affective, mais William était une dépendance tellement plaisante qu’elle avait de la difficulté à voir le problème mais elle savait que s’en était un qui leur causerait du tort à la longue.
Elle fut sortie de ses pensées par une Willow très remontée.
« Comment as-tu pu ? », elle hurlait à pleins poumons, son visage déformé par la fureur, « De tous les hommes de la terre, il a fallu que tu le choisisses ! »
Buffy était blanche comme un drap, mille questions se bousculaient dans sa tête mais celle qui résonnait le plus était : Comment ? Comment avait-elle su ? Et puis elle comprit ce que Willow disait.
« Maintenant je suis seule à cause de toi ! Qu’est-ce que je vais faire maintenant ?», sa voix était hystérique presque au bord des larmes.
« Willow, William sera toujours ton père, il t’aime et je ne prendrai jamais ta place voyons. »
« Je sais, mais elle, qui va se rappeler d’elle à par moi maintenant ? », et à cet instant précis Buffy compris ce dont il était réellement question.
La seule raison pour laquelle Willow était jalouse ce n’était pas vraiment de perdre sa place, car au fond d’elle-même elle savait qu’il l’aimerait toujours, non c’était le souvenir de sa mère, elle avait peur que si son père tombe amoureux de quelqu’un d’autre, une autre partie de sa mère disparaîtrait et elle serait seule à essayer de la garder en vie.
Mais comment lui expliquer que ça n’arriverait jamais ? Quand cette simple idée lui arrachait le cœur, elle aurait voulu être la seule femme de sa vie, mais elle savait que ça n’arriverait jamais ?
« Pourquoi est-ce que tu n’es pas restée marier, Buffy, hein pourquoi ? », le ton amer de sa voix, la tristesse dans ses yeux, tout cela était mille poignards dans son cœur. La culpabilité de lui avoir caché leur relation, la culpabilité de faire du mal à une personne qu’elle aimait plus que tout et elle se posa la question : est-ce que leur amour valait toute la peine qu’elle engendrait autour d’eux ?
Son cœur se serra comme si un étau l’avait pris au piège à la seule pensée de ne plus jamais sentir ses bras autour d’elle, et même si cela faisait d’elle quelqu’un d’égoïste, la réponse était oui, cela valait vraiment la peine, il était l’homme de sa vie.
« Je suis désolée, Willow. »
« Désolée ? », hurla-t-elle, « Tu détruits ma famille, et tu es désolée ! »
« Tu crois que c’est ce que j’ai voulu ? Partager le cœur de l’homme que j’aime avec trois femmes ? Dans les dernières semaines j’ai eu l’impression d’être en compétition avec une petite-amie jalouse et tu es sa fille bon sang ! J’ai du écouter combien il aimait ta mère et à quel point sa mort l’avait tué au travers des chansons de Faith ! Chacune de ses pensées, de ses sentiments est comme un livre ouvert où je peux lire constamment que je ne serais jamais la seule, elle sera toujours là ! Alors oui, tu peux me dire que je t’ai menti, me traiter de tous les noms qui te viennent à l’esprit, mais ne viens jamais me dire que j’ai tué le souvenir de ta mère, car il est toujours ancré dans ses moindres gestes ! Le fait qu’il m’aime n’a pas atténué son amour pour elle, ni son amour pour toi, alors je ne te le dirai qu’une fois, boude moi tant que tu veux, déteste moi, ça me fera mal car tu es ma sœur et je t’aime, mais je l’accepterai… Mais si jamais tu lui causes la moindre culpabilité, la moindre peine, plus qu’il n’en ressent déjà, je te jure Willow que je te le ferai regretter. »
Un silence pesant accueillit sa tirade et Buffy su que tout se jouait dans ce simple et unique moment.
« Il te parle d’elle parfois ? », lui demanda-t-elle doucement.
« Oui, quand nous étions à New York nous en avons parlé et je sais qu’il l’aimera toujours. »
« Tu crois qu’un jour vous aurez des enfants ? »
« J’aimerais oui, mais j’ignore si il le veut. », elle répondait un peu sur ses gardes, ignorant si la tempête était finie ou non.
« Je me demande si je serai leur sœur ou leur tante ? », Willow demanda plus à elle-même qu’autre chose mais Buffy lui répondit quand même.
« Les deux, je crois. », Willow la regarda droit dans les yeux.
« Bon… Si tu le blesse, je te jure que je t’arrache les yeux et ne t’attends pas à ce que je t’appelle belle maman ou quelque chose d’affreux dans ce genre ! », elle prit l’esquisse sur laquelle Buffy travaillait et l’observa doucement.
« J’adore la pureté des lignes de ce modèle, tu crois que je pourrais me le permettre ? ça n’accentuerais pas trop mes hanches ? »
Buffy la regardait bouche bée.
« Willow, je ne comprend pas. »
« Ça va aller Buffy, tu sors avec mon père, je vais finir par m’y faire. Mais j’aimerais que tu évites de me parler de ses prouesses au lit, j’ai assez de Faith qui passe son temps à insinuer qu’elle le sait devant Giles pour le faire enrager. »
« Crois moi Willow, si Faith savait vraiment de quoi elle parle, elle aurait la bave aux lèvres quand elle se le remémore ! »
Willow gémit.
« Merci beaucoup ! J’aurais pu me passer de ce renseignement. », lui dit-elle sarcastique.

« Ça t’apprendra à me hurler dessus ! », lui dit-elle taquine. Willow lui sourit timidement et elle su que les choses s’arrangeraient avec le temps, au moins maintenant il n’y avait plus de secret.
………………………..

William était à peine arrivé dans sa chambre d’hôtel que son téléphone sonna.
« Allo ? »

« Bébé, c’est moi. »
« Hey! Salut chaton, je viens d’arriver ! Je venais prendre une douche rapide avant d’aller rejoindre Faith et Wesley. »
« Il y a quelqu’un à côté de moi qui voudrait te parler. »
« D’accord. », lui répondit-il curieux.
Il faillit s’évanouir quand il entendit la voix de Willow à l’autre bout du fil.
« Papa, tu pourrais bien dire à ma nouvelle belle mère d’arrêter de faire des insinuations sexuelles à ton sujet, ça me donne envie de vomir ! », il entendit Buffy rire à l’arrière plan, mais son cerveau n’arrivait pas à comprendre ce qui venait de se passer.
« Quoi ? », demanda-t-il.
« Il est sourd en plus, Buffy tu es sure que tu veux vraiment être avec lui ? Il n’est plus très jeune ! », Willow taquina Buffy qui riait de plus belle.
« Willow, ma puce, j’aurais du te le dire. »
« Oui, tu aurais du. », lui dit-elle d’un ton sérieux, « Mais je sais que tu as voulu me protéger et je te pardonne. Je t’aime et dès ton retour nous allons dîner tous les quatre, Buffy, Tara, toi et moi. »
« D’accord ma belle, et je t’aime aussi. »
« Bon, je te passe ta petite-amie, j’ai des courses à faire. », et elle tendit le combiner à sa sœur.
« Elle le prend vraiment bien ? », lui demanda-t-il inquiet.
« Oui et non, mais elle essaie. Donne lui du temps, le reste viendra. »
« Je t’aime bébé, mais je dois vraiment te laisser. »
« Je t’aime aussi. Appelle moi ce soir. »
« Sans faute. »
………………………
Buffy allait partir pour son studio quand Cordy rentra dans son atelier, un énorme bouquet de fleurs à la main.
« Elles viennent d’arriver pour toi ! William est vraiment un amour ! », lui dit-elle mélancolique.
Buffy sentit le bouquet avant de prendre la carte.
« C’est vrai qu’il l’est. », répondit-elle un sourire béat sur son visage qui se changea en froncement de sourcil quand elle lu la carte.
« Qu’est-ce qu’il y a, Buffy ? », elle lui tendit la carte en colère.
A l’intérieur, il y avait inscrit :
Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Ne l’oublie jamais, aucun divorce n’effacera ta promesse faite devant Dieu.

j'espre que vous avez apprécier ce chapitre





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