Sunnydale, 6ans plus tôt


Pov Spike

C’était presque l’aube quand je suis finalement arrivé sur Crawford Street.. Aussitôt après mon arrivée a sunnydale, je me suis mis à la recherche de la petite idiote qui s’était insidieusement mise à hanter mes rêves ses derniers temps… Malgré mes efforts, elle resta introuvable. Je me suis brièvement demandé si elle avait fini par trouver la mort, mais j’ai tout de suite chassé cette idée. Elle était « ma » Tueuse et personne ne pouvait la tuer sauf moi.

Sortant mes sacs du coffre de la Desoto, je me suis dirigé immédiatement vers la chambre à coucher que j’avais occupé l’année dernière dans l’espoir que le sommeil pourrait m’aider à oublier ma recherche infructueuse. Quand j’ai entrouvert la porte, je me suis arrêté, pétrifié, mes yeux se concentrant sur la vision à l’intérieur de la pièce.

Étendue sur mon lit, nue dans toute sa gloire, se trouvait l’Elue, ses doigts voyageant tranquillement de son estomac plat jusqu'à ses seins, serrant ses mamelons jusqu'à ce qu’ils deviennent hyper sensibles, tendus vers le ciel, implorant d’être touchés…

Une de ses mains s’est déplacé doucement, trouvant sa féminité, entrouvrant ses cuisses, caressant son clitoris gonflé de désir, ses hanches se balançant de plus en plus frénétiquement, ses gémissements de plaisir une musique à mes oreilles. Son corps s’est soudain cambré, spiralant jusqu’à l’orgasme, criant mon nom à pleins poumons.

A cet instant, j’ai compris que la dernière chose dont j’avais envie était de tuer cette fille. Je n’avais jamais désiré quelqu’un autant de toute mon existence et que le diable en soit témoin, j’allais l’avoir. Respirant profondément pour calmer mes hormones faisant rage, j’ai pénétré dans la pièce. Quand elle m’a vu, elle s’est figée, son visage virant au cramoisi…

« Spike… »

« Tueuse, je crois que toi et moi on se doit d’avoir une petite conversation, non ? »



Sunnydale, temps présent

Pov Angel

Parcourant un des nombreux cimetière de la ville, j’essaie de ne pas penser à Buffy avec lui, mais c’est peine perdue… Quand je suis rentré à la maison hier, elle était au téléphone, les pieds sur le bureau, entortillant une mèche de cheveux autour de son doigt, riant comme une adolescente… Elle avait l’air tellement jeune.

Envolée l’Elue qui avait le poids du monde sur ses épaules ! A la place, il y avait une jeune femme de 24 ans, insouciante et heureuse. Et j’ai tout de suite su qui était son interlocuteur. J’ai fermé la porte violemment, elle s’est retournée vers moi dans un léger soubresaut et ma fait un signe de la main avant de revenir à sa conversation.

« Oui, il vient de rentrer… »

Rire

« Ne soit pas mesquin, tu peux être aussi rêveur que lui quand tu t’y mets ! »

Autre éclat de rire

« Oh, tu peux toujours parler, je me demande lequel des deux est le plus ridicule, monsieur *Drusilla m’a forcé à porter un chapeau et boire le thé avec des poupées pendant des heures*… »

Pendant un instant, j’ai presque eu pitié de lui… Dru pouvait vraiment être étrange et totalement pénible. Mais son rire me ramena vite à la réalité.

« Des menaces, des menaces… Vraiment, je suis effrayée ! »

« Je dois te laisser… On se voit demain ! »

Elle n’a jamais essayé de se cacher : ni son odeur sur son corps , ni les marques de morsures qui ornent sa gorge délicate. Après quelques secondes de plus, elle a déposé le téléphone et s’est tournée vers moi.

« Comment était ta journée, bébé ? »

Elle me regarde toujours avec douceur et amour et je sais qu’elle a besoin de moi. Ce n’est pas de sa faute, elle est trop naïve, mais je ne dois pas faire semblant être heureux pour autant.

« Tu pars avec lui ??!!! »

« Tu connais déjà la réponse à cette question. Je devrais être de retour la semaine prochaine… Tu peux reprendre les patrouilles ? Sinon je demanderais à Xander et Willow. »


« Il t’utilise pour se venger de moi ! Pourquoi refuses-tu de voir la vérité ? »

« Je connais très bien la vérité Angel ! C’est toi qui refuse de la voir… »

« Il te fait croire que tu as besoin des toutes ces choses abjectes qu’il te fait, mais c’est faux !»

Elle s’est levé, en colère, montant les escaliers. A mi-chemin, ma voix l’a arrêtée.

« Pardonne moi mon amour… Je ne suis pas en colère contre toi, je sais que tu n’est pas responsable. Tu es mieux que lui… Tu es seulement encore jeune et impressionnable, et… »

« Un jour Angel, tu devras me faire descendre de ce pied d’estal où tu m’as confortablement installé depuis toutes ces années. Je sais que tu m’aimes, mais parfois je me demande si c’est le vrai moi ou l’image que tu as de moi dont tu es amoureux ! »

Parfois, dans des moments comme celui-ci, j’ai envie de la prendre violemment contre un mur… Déchiré son cou avec mes canines et hurler « tu es à moi » encore et encore pendant que je me perd dans sa chaleur. Mais je ne suis pas lui ! Je refuse de la dégrader de cette façon ! Faire l’amour doit toujours être empreint de douceur, dans un lit confortable, à l’abri des regards…

Elle mérite d’être adorée et caressée… non d’être prise bestialement dans un cimetière ou sur le capot d’une voiture comme un animal sauvage ! Comme elle ose parfois me le demander après un combat, comme un putain sans valeurs… C’est lui qui a créé ce besoin chez elle. Elle est trop jeune pour comprendre ce qu’elle est réellement. Elle sera toujours un ange de pureté, un jour elle retrouvera la lumière et me remerciera d’avoir refuser de la traiter différemment.

Giles ne sait pas de quoi il parle quand il dit que l’Elue a une part d’obscurité… Que c’est dans son sang, dans son âme. Qu’elle a besoin d’un égal qui sache l’aimer, mais aussi lui donner cette part d’ombre que sa nature réclame. Que si j’avais voulu lui accorder ses désirs et réaliser ses fantasmes pervers, satisfaire ces deux cotés comme ce monstre le fait, elle n’aurait pas eu besoin de lui.

« Tu reprendras mes patrouilles, oui ou non ? »

« Oui, je le ferai… »

Elle me regarda longuement, silencieuse, contemplative, cherchant quelque chose à dire pour apaiser la tension dans la pièce.

« Tu viens te coucher ? »

« Oui, bonne idée, allons nous coucher… »

Je sais qu’elle m’aime… Sinon elle n’aurait pas eu ce regard rempli de culpabilité quand elle est partie le lendemain. Il ne me reste qu’à espérer que mon amour soit assez fort pour la sauver de Spike.





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