Chapitre 3
Ils avaient décidé de repartir à zéro, la maison de William n’était pas assez grande, celle de Buffy lui rappelait beaucoup trop de souvenirs. Il n’y a pas si longtemps elle aurait ri à l’idée d’un jour vendre le manoir, mais ces derniers jours son monde avait changé et elle aussi. Après avoir parlé aux services sociaux responsables de Connor, ils apprirent que les choses seraient plus longues que prévues, ils devaient passer devant le juge et subir une évaluation étant donné que Connor avait été sous tutelle plusieurs fois. Leur rencontre était prévue dans deux jours et si tout allait bien, Connor pourrait venir vivre avec eux dans trois semaines, ce qui leur laissait le temps de trouver un endroit où vivre. Chose qu’ils étaient en train de chercher sur l’internet bien que présentement Buffy n’était pas d’une grande utilité, elle était plutôt perdue dans ses pensées. Mais la vérité était qu’elle avait peur… Et si Connor les détestait, ou si ils faisaient une erreur avec lui et que d’une façon ou d’une autre il terminait comme son père ? Angel avait été élevé par des parents qui avaient fait de leur mieux et pourtant regardez ce qu’il avait fait ! Mais alors, comment expliquer William ? Il était si différent des hommes qu’elle avait fréquenté toute sa vie, des hommes qui ont soif de pouvoir et de luxe. William vivait dans une maison modeste, avec des meubles défraîchis, conduisait une vieille voiture, rien en lui ne sentait la richesse ce qui était plutôt drôle quand on sait que sa famille possédait une des plus grosse fortune de tous les États-Unis. Tout de lui était un mystère, Buffy ne pu s’empêcher de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres.
« Je me suis souvent demandée pourquoi tu n’avais jamais voulu travailler dans l’entreprise familiale. Angel disait que tu étais un rêveur idéaliste. »
William la regarda avec sérénité.
« Il n’avait pas tort, mais ce n’était pas la seule raison. Mes parents son riches mais ça ne fait pas de moi un homme riche pour autant, j’ai choisi une autre voie. »
« Laquelle ? »
« Celle de donner au lieu de prendre, de construire au lieu de détruire, j’aide les jeunes qui vivent dans la rue, les prostitués qui veulent sortir du milieu… je suis travailleur de rue. »
« Wow ! C’est étrange, je t’avais toujours imaginé comme un artiste un peu bohème. »
Il ria doucement avant de lui répondre.
« C’est à cause des cheveux. », il répondit avant de redevenir sérieux.
« Et toi ? Que serais-tu devenue si tu n’avais pas épousé mon frère ? »
« Honnêtement, je n’en sais rien. J’aurais voulu faire de la photo mais ce n’était pas de cette façon que mes parents voyaient mon avenir. »
« Pourquoi ? »
« Mes parents ne sont pas les tiens, il vous ont élevé en acceptant vos choix, moi dès ma naissance j’ai été programmée. Je devais être jolie, intelligente mais pas trop pour ne pas faire fuir les maris potentiels, je devais faire un bon mariage de préférence un ami de la famille de mes parents, quelqu’un de leur milieu ! Oublier le désir de connaître l’amour, l’aventure. Moi je ne voulais pas de tout ça, alors quand j’ai eu 18 ans je suis partie, j’ai travaillé au Bronze la nuit pour payer mes cours de photo et j’ai connu ton frère… Et huit mois plus tard, j’étais mariée. J’ai stoppé les cours pour m’occuper de lui, être la parfaite épouse qu’il traînait dans ses dîners d’affaires, ses cocktails, ses soirées de charité. Finalement, je me suis retrouvée à l’endroit où mes parents voulaient que je sois, mariée avec quelqu’un de riche et puissant comme eux. »
« Mais tu as quelque chose qu’eux non jamais eu. »
« Quoi ? »
« Tu as fait un mariage d’amour. »
Buffy compris que William avait raison. Angel et elle avaient été amoureux et malgré ses erreurs, il avait été un bon mari pour elle mais ce n’était pas quelqu’un de bien. Elle pouvait le voir maintenant, toutes les choses qu’elle avait ignoré, aveuglée par l’amour. Sa façon de mettre en pièce ses autres concurrents avec un plaisir pervers, comment il traitait le personnel de maison, comment il détestait se faire dire ‘non‘. A cet instant, elle se jura de tout faire pour que Connor ne devienne jamais comme son père.
…………………….
Ce soir là, William parti travailler et Buffy resta chez lui, aucun des deux n’avaient abordé le fait qu’elle n’était rentrée chez elle que pour se changer dans les derniers jours et si il n’en tenait qu’à William, il n’aborderait pas le sujet non plus. Il savait pourquoi elle ne voulait pas rentrer, mais il n’arrivait pas à s’expliquer pourquoi il ne voulait pas qu’elle parte. Ils avaient l’habitude de tenir les gens à bout de bras c’était pour cette raison qu’il préférait les aventures faciles ou personne n’avait d’attente, personne n’était blessé et la seule autre relation stable qu’il avait eu mis à part Drusilla avait été un calvaire pénible pour celle qui avait été assez folle de vouloir l’aimer. Mais cette fille était différente tout simplement car il ne pouvait se débarrasser d’elle, elle était ici pour rester. Son frère s’en était assuré avec son testament et pour la première fois de sa vie, il avait l’impression qu’on ne le laisserait pas tomber. C’était pour ça qu’il se sentait bien quand il travaillait dans la rue, malgré le milieu d’où il venait, il se sentait comme eux. Une âme brisée, écorché vif, vivant sur le fil du rasoir, quelqu’un qui avait été atrocement trahi. Serait-il vraiment capable d’être le père dont Connor avait besoin ? Il n’avait pas réussi à sauver sa mère, comment pourrait-il le sauver, lui ? De toute façon, il n’avait pas le choix, il devait seulement faire de son mieux.
La partie nord de Sunnydale était tout simplement une autre planète. Ici les gens vivaient selon leurs propres règles, celles de la survie, tu vivais ou mourrais, c’était aussi simple que ça. Le maire ainsi que tous ces gens riches qui vivaient à moins de dix minutes d’ici, faisaient tout pour oublier que cette endroit existait, mais pas lui. Sortant de sa voiture, il se dirigea vers les ‘bureaux de la seconde chance‘. Ici, des miracles pouvaient se produire, une putain pouvait changer de vie, un alcoolique pouvait demander de l’aide, une femme pouvait fuir un mari violent… C’était le dernier carrefour avant l’enfer.
Les caïds de la drogue, les proxénètes savaient mieux que de défier les règles de cet endroit, c’était un accord tactique entre eux. Leurs équipes étaient divisées en plusieurs parties, il y avait les psychologues, les travailleurs sociaux, les anciennes putains qui venaient aider celles qui n’avaient pas eu leur chance, comme Darla, la mère de Dru et les hommes de la rue comme lui, qui quittaient ces mûrs pour réconforter ceux qui n’osaient pas croire à une seconde chance. Il avait menti un peu à Buffy quand il avait parlé de son travail. Oui, il était travailleur de rue mais c’était plus que cela. Il fréquentait des endroits qui pouvaient être décris que comme le huitième cercle de l’enfer. Sa vie avait été mise en danger plusieurs fois, mais à force de coups de poing et d’un culot qui ne pouvait que forcer l’admiration, il avait fait sa place dans ce monde et avait réussi à gagner le respect de beaucoup de gens. Quand il entra, Fred était assise à la réception, elle le salua gaiement avant de lui annoncer que le maître était dans son bureau.
« Tu sais ce qu’il veut ? »
« Non, comme d’habitude, il ne veut parler qu’a toi. », lui répondit elle.
Le Maître était celui qui régnait sur le quartier, le grand patron. Il avait un cœur plus noir que la nuit mais il était un homme censé et surtout un homme d’affaires. Il savait qu’il ne pouvait pas tout régler avec des effusions de sangs, sinon cela finirait par attirer les foudres du FBI et bien qu’il ait la moitié des flics de cette ville dans sa poche, il n’avait pas encore réussi à corrompre un agent fédéral. Donc parfois, il se servait d’eux pour faire tomber un concurrent et eux se servaient de lui pour sauver quelques personnes. Il y avait une chose qu’on finissait par comprendre en faisant ce métier, c’est qu’on ne pouvait pas sauver tout le monde. Si le Maître disparaissait, un autre prendrait sa place et il ne serait peut être pas aussi enclin à coopérer qu‘il l‘était. Quand Spike entra dans son bureau, le Maître était assis confortablement sur une des chaises, affublé de ses deux gardes du corps. Parker Abrahams et Riley Fynn, deux psychopathes qui répondaient au moindre désir de leur patron.
Spike comme à son habitude n’y alla pas par quatre chemins.
« Qu’est-ce que vous voulez, Henry ? »
Riley se crispa à la façon cavalière à laquelle Spike s’adressait à son patron mais ne broncha pas.
Le Maître lui avait un sourire amusé sur les lèvres. William Giles avait des couilles de la taille du Texas, quel dommage qu’il ait choisi l’autre camp, il aurait fait un bras droit détonnant.
« J’ai entendu dire que vous recherchiez la jeune Dawn, elle aurait disparu depuis un moi déjà ? »
Spike essaya de ne pas montrer sa curiosité, avec un type comme le Maître il fallait toujours être d’un sang froid imperturbable. Dawn Jennkins était arrivée dans le coin il y a un an. Âgée de onze ans, elle s’était enfuie de chez elle où son père l’abusait et quand Spike l’avait trouvé, elle était dans un piteux état. Il avait réussi à la placer dans un centre d’accueil car aucune famille ne voulait d’une jeune fille de onze ans accroc à l’héroïne. Mais elle s’était de nouveaux enfuie il y avait un mois de cela et personne n’avait eu de ses nouvelles depuis.
« Peut être, pourquoi ? »
Le maître le fixa un moment avant de continuer.
« Tu as entendu parler de Warren ? Il a décidé de faire sa place dans le monde du porno aux dernières nouvelles… »
Spike connaissait Warren de réputation, car les filles l’aimaient bien, il payait un bon montant pour quelques heures de travail. Il n’avait pas attiré leur attention car toutes ses actrices étaient majeures.
« Le porno n’est pas illégal à ce que je sache. »
« Non, c’est vrai. Mais le porno infantile, oui. Il a décidé de diversifier ses activités… si tu trouves Warren, tu trouveras Dawn. J’ai entendu dire qu’elle était la nouvelle étoile de ses productions. »
Spike se crispa.
« Tu n’as pas une idée d’où le trouver, par hasard ? »
La maître lui souri froidement.
« Peut-être que je serais plus apte à coopérer si je savais que Warren quitterait le quartier. »
« Ça sera fait. »
La maître savait que quand Spike donnait sa parole il ne revenait jamais sur celle-ci, c’était d’ailleurs pourquoi il le respectait.
« Bien, tu peux le trouver dans l’entrepôt près de la voie ferrée. C’est là qu’il garde les filles, mais bien sur je ne t’ai rien dit. »
Spike haussa les épaules.
« Je porte à peine attention à vos radotages, de toute façon. »
« Bien ! Passe une bonne journée, Spike. »
Une fois le maître parti, Spike pris le téléphone et appela un vieil ami. Wesley, un des seuls policiers toujours honnêtes dans cette ville.
« Wes, c’est moi. »
« Spike comment vas-tu ? J’ai appris pour ton frère. »
« Oui, nous en parlerons plus tard, je te le promet, mais maintenant j’ai besoin de toi. Je viens d’apprendre de source sûre que Warren Myers donne dans le porno infantile, il est dans un vieil entrepôt près de la voie ferrée. »
« Bien, nous procédons comme d’habitude ? »
« Oui, tiens toi près. »
« Comme toujours Spike, sois prudent surtout. »
« Oui, tu me connais. »
« Justement. », Spike se mit à rire malgré la situation et raccrocha.
Avoir un mandat à Sunnydale était un tour de force et comme la moitié des flics se faisaient acheter quand ils arrivaient sur place, il n’y avait plus aucune trace de rien. C’est pourquoi ils avaient mis en place ce système, Spike et son collègue se rendaient à l’endroit indiqué, défonçaient les portes, foutaient le bordel et quelques minutes plus tard la police arrivait avertie par un appel anonyme et trouvaient des preuves compromettantes contre les propriétaires de l’endroit. Ainsi, aucun vice de forme n’était possible et les coupables étaient punis.
Spike mis son manteau et après avoir demander à Fred d’appeler la police dans quinze minutes pour les envoyer à cette adresse, il parti chercher Xander. Il le trouva en train de parler à certains jeunes au café du coin comme à son habitude et quand il aperçu Spike il s’engouffra immédiatement dans sa voiture et celui-ci se mit en route.
« Nous allons où ? »
« J’ai trouvé Dawn dans un entrepôt près de la voie ferrée, ce pourrit de Myers fait du porno infantile. »
Xander se frotta les mains. Il adorait cette partie de son travail, c’était pour ça qu’il avait fait ce métier. Pour se débarrasser des pédophiles comme son père et pouvoir éviter à une autre victime de vivre ce qu’il avait subit.
« On se la joue comment ? », demanda Xander.
« Je crois que la vieille routine des deux fous psychotiques devrait marcher. »
« Parfait. »
Une fois arrivés à destination, ils s’engouffrèrent dans l’entrepôt qui semblait vide mais ils pouvaient voir de la lumière sous une porte tout au fond et Spike la fracassa d’un coup de pied. La scène qui se déroulait sous ses yeux lui donna envie de vomir. Dawn, des larmes roulant joues, à genoux pendant q’un homme qui faisait deux fois sa taille la sodomisait brutalement.
Xander fonça sur l’homme tandis que Spike alla s’occuper de Warren. Il lui asséna un coup de pied au visage qui lui fit perdre l’équilibre. Une fois que celui-ci fut par terre Spike appuya le talon de ses Doc Martins sur ses organes génitaux et les écrasa. Warren hurla de douleur.
« Oh pardon, je t’ai fait mal ? », demanda t’il d’un ton jovial avant d’appuyer de nouveau ce qui le fit hurler encore plus.
« Décidément, je suis vraiment maladroit. »
Pendant ce temps Xander avait attaché l’homme au pied du lit. Il n’avait pas été trop difficile à maîtriser étant donné qu’il l’avait surpris juste au bord de l’orgasme, et il recouvrit Dawn d’une couverture. Celle-ci recula terrifiée mais Xander lui parla doucement.
« Ça va aller Dawnie, c’est moi, Xander, c’est fini. »
Quand la police arriva, ils trouvèrent aussi une autre fille, Janice, qui avait disparu de la maison familiale un moi plus tôt, elle était la fille d’un avocat connu de la ville ce qui ne pouvait signifier qu’une chose : Warren et son complice en prendraient pour au moins vingt ans. C’était comme ça à Sunnydale, les victimes n’avaient d’importance que si papa avait de l’argent. En plus des filles, ils trouvèrent plusieurs films et une liste de clients. Janice et Dawn furent conduites à l’hôpital, là-bas elles subirent plusieurs tests de dépistage et furent mises sous traitement par précaution, MTS, sida, grossesse. Mais ce n’était rien comparé à la détresse psychologique dans laquelle elles se trouvaient.
Spike passa plusieurs heures auprès de Dawn qui était seule au monde. Elle était maintenant prête pour la nuit mais il pouvait voir qu’elle tremblait toujours, il lui passa la main doucement dans les cheveux.
« Tu es en sécurité maintenant Dawnie. »
« Je suis heureuse que tu m’ais trouvé, j’ai été si idiote, je n’aurais jamais du embarquer dans cette voiture. »
« Dawn, pourquoi t’es tu enfuie du centre ? »
« Je déteste cet endroit, on nous traite comme des prisonniers ! Pourquoi est-ce que je ne peux pas avoir une famille moi aussi ? »
« Tu sais quoi ? Je te promet que je vais t’en trouver une. »
Dawn lui sourit, son premier sourire depuis des jours car elle savait que quand Spike faisait une promesse, il l’a tenait jusqu’au bout.
Après avoir promis à Dawn de revenir dans quelques minutes car elle ne voulait pas passer la nuit seule, il alla téléphoner.
Il appela d’abord Wes qui lui annonça que Warren ainsi que huit autres hommes étaient maintenant sous la garde de la police, ensuite il appela Buffy pour lui demander de venir lui porter des vêtements de rechanges à l’hôpital, et le dernier appel fut pour ses parents.
Une idée avait germé dans son esprit, une chose qu’il n’avait jamais osé penser avant la mort d’Angel, mais maintenant qu’il était parti et que son père avait admis l’erreur qu’ils avaient commis, peut être était-il le temps qu’il leur pardonne enfin et les aides à se racheter ?


J'espère que vous aimez cette histoire envoyez moi vos comentaire le bon le négatif n'importe quoi





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