Author's Chapter Notes:
Les chansons dans ce chapitre sont de Marie-Mai, Inoxydable et Eric Lapointe, Le bonheur me tue. J’ai pensé qu’elles reflétaient entièrement ce que ressentaient les personnages.
Un merci énorme à tous ceux qui ont envoyé des commentaires ou lu cette histoire ainsi qu’à Angeliva pour ses corrections.
Chapitre 8.
Deux semaines plus tard…
Buffy était en train de finir les préparatifs de la chambre de Connor dans leur nouvelle maison. William et elle s’étaient rendus à Los Angeles pour le
voir plusieurs fois depuis leur première visite, ils l’avaient amené au cinéma, au base-ball, au restaurant, ils avaient aussi été avec lui dans les magasins pour qu’il choisisse de quoi décorer sa nouvelle chambre. C’était Spike qui en avait eu l’idée, il devait sentir qu’il avait droit à la parole mais qu’il était aussi l’enfant et eux les parents, donc ils avaient entrepris une négociation lui donnant des choix, parmi ceux qu’ils avaient convenu. Connor avait été enchanté par l’idée et ils avaient passé un après midi entier à choisir la peinture, l’ameublement, les décorations, la literie. Il leur avait confié qu’il n’avait jamais eu d’endroit vraiment à lui, il partageait sa chambre avec sa mère la plupart du temps de façon à ce qu’il puisse la surveiller. Buffy avait senti son cœur se briser à cette idée. Drusilla avait été une femme très malade et bien qu’elle ait fait de son mieux dans les circonstances, elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir pour ce qu’elle avait fait à son fils, mais surtout elle en voulait à Angel d’avoir brisé la vie de tant de personnes et plus les jours passaient, plus sa haine grandissait. Elle savait qu’elle devait faire quelque chose avant qu’elle ne finisse par être avalée par toute cette négativité. Une chanson commença à la radio et elle sentit son souffle s’accrocher, elle l’avait déjà entendu plusieurs fois mais maintenant qu’elle et Spike avaient décidé d’être un couple, elle prenait une nouvelle signification…
Tu sais me rendre folle
Me provoquer, me déchaîner
Tu sais me faire bouger
Me donner le goût de toi
Tu sais comment jouer
Me posséder, me manœuvrer
Tu sais manipuler
Mes rêves et mon goût de toi
Le sexe n’avait jamais été aussi intense avec personne, il savait faire ressortir la femme amoureuse et la putain en elle, c’était sauvage, passionné, tendre et amoureux, chaque jour il découvrait de nouveaux horizons ensemble.

Même si tu m'épuises, je reste sous l'emprise
Même si tu m'étourdies, je t'aime dégourdi
Avec toi le meilleur ou le pire
Avec toi le meilleur et le pire
Pour t'aimer pour durer
Il faut être coulé dans l'acier
Avec toi il faut être inoxydable

Mais il avait eu raison quand il l’avait mise en garde. Vivre avec lui n’était pas toujours évident, il pouvait être d’une douceur étonnante et puis sans crier gare il devenait distant et froid. Elle savait que c’était la barrière qu’il avait mis autour de son cœur après la trahison de sa famille et le départ de Dru, mais parfois il l’épuisait et elle en redemandait comme une femme affamée. Malgré tout ça, elle n’avait jamais été plus heureuse, c’était ça le plus étrange.

Tu sais me faire flamber
M'allumer, m'aguicher
Tu sais comment plaire
Te donner tout à moi
Tu sais te conduire pour me faire rougir
Tu sais m'aveugler, me faire voir que toi

Même si tu m'agaces, je t’aime tenace
Même si tu m'exaspères, j'te suivrai en enfer

Avec toi le meilleur ou le pire
Avec toi le meilleur et le pire
Pour t'aimer pour durer
Faut être couler dans l'acier
Avec toi il faut être inoxydable

Parfois elle croyait vraiment avoir pu traverser sa carapace quand elle était blottie dans le creux de ses bras et qu’il semblait heureux, contenté. D’autre fois, elle avait l’impression d’être un poids pour lui et ça la stimulait. Pour la première fois de sa vie, elle devait se battre. Une chose était sure, avec lui elle ne s’ennuyait jamais. Il savait comment la prendre et lui donner le goût d’avancer, de faire des projets d’avenir et même si il ne lui avait toujours pas dit les mots, elle savait qu’il était en train de tomber amoureux d’elle, comme elle de lui.

Avec toi le meilleur ou le pire
Avec toi le meilleur et le pire
Pour t'aimer pour durer
Faut être couler dans l'acier
Avec toi il faut être...

Avec toi le meilleur ou le pire
Avec toi le meilleur et le pire
Pour t'aimer pour durer
Faut être couler dans l'acier
Avec toi il faut être...
Inoxydable
……………………………….
Spike était assis dans son bureau, une pile de papiers devant lui mais il était incapable de ce concentrer. Il ne pouvait penser qu’à Buffy et à la vie qu’ils étaient en train de construire ensemble avec Connor. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait heureux.

J'ai plus rien a dire
J'ai même pu envie de boire
J'ai pu envie de sortir
J'ai presque peur dans le noir
Je veux juste dormir
Histoire de m'faire croire
Qu'le bonheur à vu pire

Au diable la rue
Je l'ai tellement brûlé
Pour trouver ton corps nu
Laissons les autres chanter
Tous leurs amours perdus
Moi j'ai déjà donné
Le bonheur me tue
Me tue

Et c’était un sentiment étrange, cet endroit et la rue avait été une maison pour lui depuis tellement longtemps et maintenant il se mettait à choisir de la vaisselle et des rideaux pour une maison en banlieue. Il avait l’impression d’être en train de disparaître. Fini le sexe sans attache, le choix de pouvoir partir sur un coup de tête si l’envie lui en prenait.

J'entends le rythme dans tes seins
J'entends le plus grand des refrains
La musique qui me rend fou
C'est sur ta peau qu'elle se joue
Les mots m'abandonnent
Mes guitares m'en veulent
Mon piano est tellement seul
Le bonheur me tue
Que le bonheur me tue

À force de m'faire battre le cœur
sa fini par laisser des traces
mais la mélodie du malheur
a perdu ma voix, perdu sa place
envoyez moi des fleurs
je meurt quand tu m'embrasses
le bonheur me tue
me tue
I
l n’avait jamais cru pouvoir aimer de nouveau après le départ de Dru, son visage, son parfum, onze ans après son départ continuaient à le hanter. Mais maintenant ça s’effaçait, remplacé par les images d’une fille au yeux vert et au cheveux blonds qui faisait danser son cœur et chanter sa peau, il avait besoin d’elle, elle était son oasis dans le désert qu’était sa vie durant si longtemps, son ange, son sauvetage. Il n’avait jamais ressentit une telle passion, dans ses bras il avait l’impression de pouvoir déplacer des montagnes et il devenait moins efficace dans son travail pour la simple et bonne raison que maintenant il se souciait de vivre où de mourir. Avant, ce n’était pas le cas; Maintenant il croyait en l’avenir.

Que Dieu me pardonne ceux que j'abandonne
Un jour tu vas me laisser seul

Il était en train de tomber amoureux d’elle, si ce n’était pas déjà fait. Il se noyait, il s’effaçait, il avait enfin rencontré celle qui était faite pour lui et il n’avait jamais été aussi effrayé. Apeuré de la perdre, craintif de l’homme qu’il était en train de devenir.

Le bonheur j'le tue.
…………………………
D’une façon ou d’une autre, le passé fini toujours par nous rattraper pensa Darla amèrement. Elle savait qu’elle avait été une mauvaise mère pour Drusilla, elle l’avait eu à une époque où elle n’était qu’une enfant elle-même et une fois qu’on se retrouve dans la rue, il est difficile de s’en sortir surtout avec un enfant à charge et elle ne voulait pas la perdre. Ses filles étaient la seule chose de bien qu’elle avait fait dans sa vie. Quand Drusilla s’était enfuie, son monde déjà très instable s’était écroulé complètement, mais grâce à William elle avait renaît de ses cendres. Sa fille lui manquait cruellement, elle avait attendu onze ans, onze ans à se demander où elle pouvait être, onze ans à espérer un coup de fil qui était arrivé trop tard. Dru l’avait appelé la vieille de sa mort, elle n’avait parlé de rien de concret, en fait la seule chose que Dru voulait, c’était de savoir si William vivait toujours à Sunnydale et le lendemain un policier en uniforme lui annonçait le suicide de sa fille. C’est pourquoi elle avait été aussi surprise d’apprendre que William savait pour la mort de Dru et quand il lui avait demandé pourquoi elle n’avait rien dit au sujet de sa mort, elle n’avait eu aucun choix que de lui dire la vérité. Elle n’avait pas été capable de lui annoncer, pas à lui, il l’avait tant aidé, tout ça parce qu’une partie de lui était toujours amoureux de Dru, lui faire de la peine était au dessus de ses forces. Et ils ne s’étaient pas reparlés depuis, mais aujourd’hui elle voulait avoir des réponses. Quand il avait annoncé qu’il adoptait un garçon de dix ans, elle avait été surprise, mais quand elle avait vu la photo qui trônait maintenant sur son bureau elle avait compris, c’était le fils de Drusilla.
William était toujours perdu dans ses pensées quand Darla frappa à la porte de son bureau. Celle-ci avait été une loque quand il l’avait retrouvé deux ans après le départ de Drusilla et une partie de lui s’était senti responsable d’elle. Il l’avait alors aidé du mieux qu’il avait pu et aujourd’hui elle aidait à son tour des femmes qui étaient comme elle avant, paumée, toxicomane, alcoolique. Avant la mort de son frère, c’était facile de le blâmer pour ce que Dru était devenue, mais maintenant que lui et Drusilla avaient disparu, il ne pouvait s’empêcher de la blâmer elle et c’était ridicule. On ne pouvait pas refaire le passé et Darla avait sacrifié les sept dernières années à chercher une absolution qui ne viendrait sûrement jamais. Mais au moins elle essayait, c’était déjà beaucoup plus que la plus part des gens.

« Je peux entrer ? », lui demanda t-elle timidement.

« Oui Bien sur, assieds toi. », il essayait de lui sourire mais même elle pouvait voir que c’était un sourire forcé.

« Écoute, je sais que je ne suis pas ta personne favorite en ce moment et je le comprend. Pendant longtemps j’ai blâmé des tas de personnes pour la vie que je menais. »

Spike la coupa saisi par une idée.

« Darla, je me suis toujours pausé la question, Calvin n’est pas ton vrai nom n’est-ce pas ? »

« Non, c’est Bouvier. J’ai changé de nom après la naissance de Dru, je ne voulais pas que mes parents nous retrouvent et la fassent disparaître. »

« Disparaître ? », lui demanda t-il curieusement.
«
Pour effacer toute trace de son existence et pouvoir continuer leur vie. Mes parents voulaient que je me fasse avorter mais j’ai refusé, alors je me suis enfuie mais ils m’ont retrouvé. Cette nuit là, j’ai failli perdre le bébé, mon père m’a rouée de coup et ensuite jetée à la rue pour que j’avorte en plein champ comme un animal. Mais Drusilla était tenace, même quand elle n’était qu’un fœtus. »

« Pourquoi voudrait-il faire une telle horreur ? » lui demanda t-il mortifié.

Bien qu’il ait entendu des milliers d’histoires d’horreur, il ne s’habituerait jamais et Dieu sait qu’il en avait entendu, parfois il se demandait comment il pouvait toujours dormir.

« Pour que personne ne sache ce qu’il avait fait à sa propre fille. »
«
Oh mon Dieu, le père de Drusilla est ton propre père ? »
«
Adoptif. Il faut croire que le fait qu’il ait payé pour m’avoir lui donnait le droit de réclamer son dû en nature chaque nuit. Et ma mère, elle fermait les yeux. Alors je suis partie et j’ai quitté la Géorgie pour venir m’installer ici. J’ai eu Dru et quelques années plus tard Alysse, mais tu connais déjà le reste de l’histoire. »

« J’ai toujours cru que le père de Dru était la maire Wilkins. »

« Pourquoi pensais-tu une telle chose ? »

« À cause de la bourse. »

« Non, le maire a été un de mes clients durant longtemps, par contre il y a de forte chance qu’il soit le père d’Alysse, du moins lui et des centaines d’autre types… Je travaillais pas mal à cette époque. Mais je sais pourquoi Dru a eu cette bourse. Après la mort de sa sœur, elle a fait irruption chez et lui et l’a accusé devant sa femme de gâcher notre vie. Elle avait cette théorie que si les clients cessaient de demander mes services, je serais obligée de me trouver un autre métier. Il a du se sentir coupable car non seulement il n’a pas porté plainte, mais en plus elle a eu droit à cette bourse. »

William se mit à rire malgré la situation.

« Elle a toujours été un sacré numéro. », lui dit il.

« Oui ! Une fois elle a même passé à tabac un des mes clients car il m’avait frappé. Drusilla était une fille géniale comme l’était Alysse. C’est moi qui suit de la saleté, c’est pour ça que Dieu mes les as enlevé. »

William ne savait pas quoi répondre, elle pris dans ses mains la photo de Connor qui était sur son bureau et l’observa longuement.
«
Il lui ressemble beaucoup, mis à part les cheveux. », à son air surpris elle lui sourit doucement.

« Je ne suis pas aveugle Spike, j’ai tout suite su qui était sa mère dès que j’ai vu la photo. Je ne t’embêterais pas, je n’ai aucun droit de demander à le voir, je voulais juste savoir si il était en bonne santé ? »
À cet instant, Spike pris une décision et il espérait que Buffy serait d’accord.

« Il s’appelle Connor, c’est un garçon très intelligent et responsable, il a pris soin de Dru souvent quand elle avait ses épisodes de dépression. »
«
L’histoire s’est répétée alors, Dru prenait soin de moi, il prenait soin de Dru, mais tu sauras briser le cercle n’est-ce pas ? Pour qu’il ne fasse pas la même chose à ses enfants. »
Elle allait se lever quand il l’arrêta.

« C’était mon frère le père, c’est lui qui a demandé à ce que sa femme et moi en aient la garde légale. Mais si tu veux faire partie de sa vie, je ne t’en empêcherais pas et je suis sur que Buffy sera d’accord elle aussi. »

« Partie de sa vie pourquoi ? Je ne suis qu’une ex putain. »

« Non, tu es sa grand-mère, le seul lien qui lui reste de sa mère. »

« Je ne sais pas si j’en serais capable. Je brise la vie de tous ceux que j’approche. »

« Et si on brisait ce cercle là aussi, qu’en dis tu ? »
Elle hocha la tête doucement, des larmes plein les yeux.
«
Merci William, je vais y réfléchir. »
E
lle quitta la pièce et Spike attrapa son téléphone pour dire à Buffy l’offre qu’il venait de faire à Darla en espérant qu’il ne coucherait pas tout seul ce soir. Mais il avait la conviction que Connor allait avoir besoin de toute sa famille et cela incluait aussi Darla, il était temps de lâcher le passé et de faire face à l’avenir.

n'oublez pas de me dire ce que vous en pensez





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