Author's Chapter Notes:
merci mille fois a chacun d'entre vous et un merci spécial a mon beta
Chapitre 17
« Mon nom est Faith Summers-giles, et je suis alcoolique. »
À l’instant ou elle prononça ses paroles devant tout ceux qui étaient présents à la réunion, elle sentit un soulagement instantané et elle fut incapable de s’arrêter de parler, un peu comme si une porte s’était ouverte laissant entrer un flot de paroles. Elle raconta tout, de sa premiers bière à l’age de onze ans en cachette de ses parents, à ses beuveries d’adolescente, des matins ou elle se réveillait à côté d’un parfait étranger sans aucun souvenir d’où elle était, ni de qui il était…
La présence silencieuse de William à ses côtés lui donnait l’assurance dont elle avait besoin. Il lui avait promis de l’accompagner dans sa démarche et il tiendrait sa promesse, elle le savait. Wesley ne lui avait pas offert de l’accompagner sachant de façon instinctive que ce n’était pas sa place, il y avait des choses que l’on devait vivre seul et cela en faisait partie. William s’était offert de la parrainer et elle avait accepté, il ne pouvait pas lui tenir la main 24 heures sur 24 mais il serait présent quand elle aurait besoin de lui. Quand elle eut fini, ce fut le tour des autres nouveaux venus de témoigner et ce qu’elle entendit pour certains était digne d’histoires d’horreur, mais quand elle quitta la réunion elle avait l’impression d’être une nouvelle femme.
………….
William avait tenu sa promesse et avait accompagné Faith, mais son esprit était surtout concentré sur Joyce Summers. Elle avait l’air de bien prendre les choses finalement, ce qui était un soulagement, mais il sentait le désir de parler avec elle, de lui expliquer, car d’une façon ou d’une autre il avait l’impression d’avoir trahi la confiance qu’elle avait en lui quand il était question de ses filles. Quand il reconduit Faith à la maison, il remarqua qu’elle jardinait tranquillement à l’ombre d’un grand arbre et il s’approcha d’elle prudemment.
« William ! », s’exclama t-elle joyeusement quand elle le vit approcher, « Comment s’est passée la réunion de Faith ? »
« Très bien, je crois qu’elle te racontera tout elle-même. »
« Wow ! Deux tête à tête avec mes filles dans la même journée, ça doit être un miracle ! C’est étrange vraiment, Willow et Dawn sont toujours prêtes à tout raconter, mais Faith et Buffy, elles sont aussi fermées que des huîtres ! Elles doivent tenir cela de leur père. »
« Tu as parlé à Buffy ? »
« Oui, je suis allée la voir ce matin, toute suite après notre petite conversation à tous les deux ! C’était drôle, vraiment, vous faisiez la même tête ! », Elle se mit à rire sottement au souvenir.
« Joyce, je suis désolé, je ne voulais pas vous trahir Giles et toi. »
« Je le sais William voyons, je dois dire que quand j’ai commencé à soupçonner quelque chose j’étais loin de trouver cela très drôle, mais quand j’y ai repensé, c’était devenu de plus en plus facile à accepter, mais j’aimerais savoir une chose, je n’ai pas posé la question à Buffy car je sais qu’elle aurait été mortifiée mais… Comment est-ce que c’est arrivé ? Elle pouvait à peine être dans la même pièce que toi depuis des années ? »
William soupira, il n’y avait qu’une seule façon de lui dire et c’était de lui raconter la vérité, même si elle n’apprécierait peut être pas l’histoire.
« Après le premier dîner que j’ai passé ici, je suis allé au bronze, j’étais nerveux, inquiet et puis tu me connais, j’avais besoin de compagnie alors cette fille est venue vers moi, je me rappelle avoir pensé que bien des hommes aurait pu vouloir mourir pour une beauté pareille, mais quelque choses en elle était familier et je n’arrivais pas à savoir quoi… Finalement, une chose en entraînant une autre, on s’est retrouvé à mon hôtel, ce n’est que le lendemain que j’ai compris qui elle était, au début j’étais complètement anéanti mais quand je l’ai revu ce soir là, je n’ai pas pu résister, il y a quelque chose chez elle un peu comme si ….»

« Elle était faite pour toi. », termina Joyce, « Buffy m’a dit la même chose, elle ne t’a vraiment jamais dit qui elle était ? »
« Honnêtement Joyce, si j’avais su qui elle était au départ, j’aurais pu surmonter mon attirance, mais après la nuit que nous avions passé, je ne pouvais plus penser à elle comme la petite Buffy, tu comprends. »
« Comment l’as-tu découvert ? »
« Elle a prononcé mon nom et je ne lui avait jamais dit. Elle cherchait ses souliers et elle a fait cette moue que Willow et Faith font constamment quand elles sont contrariées, alors tout est devenu limpide. »
« Finalement mes filles me ressemblent ! Moi aussi j’ai couché avec Rupert avant qu’on ai échangé nos noms, je crois que quand tu rencontres la personne faite pour toi, le reste n’a pas vraiment d’importance. »
« Tu as sans doute raison. »
« Tu sais, je devrais être inquiète étant donné ton passé de Don Juan, mais je ne le suis pas. Par contre, je ne crois pas que ça soit une bonne idée de le dire à Rupert toute suite, je déteste lui mentir, mais je crois que je vais lui casser la nouvelle doucement, tu sais ? »
« Non, je crois que c’est à moi de lui dire. »
« William, j’apprécie tes principes, mais crois moi, je connais mon mari et si tu lui dis, il ne te laissera pas le temps de finir ta phrase. Laisse moi gérer ça d’accord. »
« OK. », accepta t-il, bien qu’à contre cœur, « Tu es sure de ne pas m’en vouloir ? »
« Pour rendre ma fille plus heureuse qu’elle ne l’a jamais été ? Tu es fou ! Et en plus je ne peux pas attendre pour voir mes petits enfants. Sincèrement, avec Faith qui mari Wesley et l’histoire de la mort de son fils, peut-être qu’ils n’en auront jamais et puis Dawn refuse même d’envisager de procréer et avec Willow gay, Buffy et toi êtes mon seul espoir ! », elle essayait subtilement de découvrir si les craintes de Buffy étaient fondées. Sa première réaction fut de blanchir terriblement, mais peu à peu un sourire se forma sur son visage, l’image d’une petite Buffy avec des nattes blondes se formant dans son esprit.
« Tu sais, j’ai toujours cru que je n’aurais jamais d’enfant légitime, avec Jenny qui ne pouvais plus en avoir après la naissance de Willow, j’avais plus ou moins fait une croix sur le sujet, mais je dois avouer que l’idée n’est pas désagréable. »
« Tu devrais lui dire. Tu sais, les femmes sont étranges et elles ont besoin d’être rassurées plus qu’on ne veuille bien le croire. »
« Tu as raison, je vais lui en parler ! Tu crois qu’elle voudrait une famille avec moi ? », Demanda t-il avec espoir.
« Bien sur ! Elle est amoureuse... »
……………………
Quand Willow appela l’hôtel de son père le lendemain matin, elle n’obtint aucune réponse de nouveau et ça commençait drôlement à l’agacer, il pourrait au moins lui donner le numéro de la nouvelle jupe avec qui il passait ses nuits ! Au moins, elle pourrait le joindre ! Tara lui disait qu’elle agissait de façon excessive, mais qu’est-ce qu’elle en savait ? Elle ne parlait même plus à sa famille !
Son père et elle avaient toujours eu un lien spécial et elle avait l’impression qu’il se brisait de plus en plus. Elle avait donc décidé d’appeler son autre père pour lui en parler, mais il lui annonça que William était parti avec Faith. Donc, non seulement il travaillait avec elle, mais en plus il commençait à jouer les sauveurs pour alcoolique, surtout après la façon qu’elle l’avait traité la vieille, elle ne comprenait pas pourquoi il lui parlait toujours. Buffy qui passait une semaine avec lui, Faith qui accaparait tout son temps, qu’est-ce qui lui restait à elle ? Pas grand-chose, apparemment.
……..
Buffy attendait anxieusement le retour de William, sa conversation avec sa mère l’avait convaincu qu’elle devait mettre carte sur table avec lui pour éviter d’atroces déceptions dans l’avenir. Mais la question était, comment aborder ce sujet avec lui ? La sonnerie du téléphone la sortit de ses pensées.
« Allo ? »
« Bébé, c’est moi. Écoute je viens de débarquer à mon hôtel et j’ai vu que j’avais plusieurs messages de Willow, je voulais aller chez toi pour qu’on puisse parler de ce qui s’est passé avec ta mère mais je crois que je l’ai un peu négligée ces temps-ci, donc je vais l’appeler pour voir si elle veut qu’on se voit. Je t’appelle à mon retour, ok ? »
Non, ce n’était pas ‘ok‘, elle avait vécu un moment très émotionnel aujourd’hui et elle voulait en parler avec lui et en plus sa présence lui manquait terriblement. Demain elle ne pourrait pas le voir beaucoup car elle recommençait à travailler et ça serait ainsi pour le reste de la semaine. Aujourd’hui était leur dernier jour de vacances officielles et elle voulait le passer dans ses bras, en plus il devait partir trois jours avec Faith et Wesley à la fin de la semaine ! Pourquoi exactement Willow faisait-elle une fixation sur lui de cette façon ? Honnêtement, elle n’était pas comme ça avec leur père, elle se contentait de passer à la maison une fois par semaine, mais depuis l’arrivée de William à Sunnydale, elle l’avait vu presque tous les jours. Mais elle ne pouvait pas lui dire cela, ça sonnait terriblement enfantin comme raison, même à ses propres oreilles, donc elle se contenta de lui répondre ce qu’il voulait entendre :
« Bien sur, tu dors ici ce soir ? »
« Il n’y pas un autre endroit où je voudrais être ma belle, je t’aime. »
Et il raccrocha avant qu’elle n’ait le temps de lui répondre. Frustrée, elle se mit à défaire ses valises essayant de son mieux d’étrangler Willow dans son esprit.
…….
Willow était aux anges quand William l’appela pour l’inviter à déjeuner. Peut-être qu’elle avait réagi de manière excessive comme lui avait dit Tara. Le problème était qu’elle avait passé plusieurs années à le voir que de temps en temps et maintenant qu’il était près d’elle, elle voulait rattraper tout ce temps perdu. Être séparée entre ses deux pères avait été très dure pour elle. Quand elle était venue vivre à Sunnydale, elle n’avait passé que l’équivalent de quelques semaines par année avec son père biologique, tandis que William avait été présent chaque jour de sa vie. Elle aimait Giles, vraiment, mais William était celui qui avait chassé les monstres cachés sous son lit, qui lui avait appris à faire du vélo, à nager, vu ses premiers pas, son premier sourire, qui l’avait bercé pour l’endormir. Giles avait fait son possible pour être un merveilleux père, mais William était son père, dans son cœur et dans sa tête autant que son père biologique et depuis le décès de sa mère elle avait toujours eu peur qu’il parte au loin l’oubliant pour toujours.
Ils avaient choisis d’aller au restaurant français à la sortie de la ville qui se trouvait être le préféré de Willow.

« Alors papa, est-ce que les choses vont mieux entre toi et Faith ? »
« Bien sur, elle a fait des excuses et a accepté mon aide. »
« Tu n’es pas obligé de faire tout cela tu sais… Tu as offert l’hospitalité à Buffy, maintenant tu essaies d’aider Faith. Je sais que se sont mes sœurs, mais ce n’est pas à toi de prendre soin d’elles. »
« Je ne le fais pas par obligation Willow, Faith est mon amie et Buffy……… », il faillit presque lui dire ‘est la femme que j’aime’ mais il se reprit juste à temps, « Et bien, j’allais à New York de toute façon et ça ne m’a pas dérangé du tout, cet appartement est assez grand pour deux et ça m’a fait un peu de compagnie. »
« J’aurais pu t’accompagner si tu ne voulais pas y retourner seul, elle n’est pas ta fille. »
« Je sais ma puce, mais tu avais déjà passé deux semaines avec moi là-bas et tu as ta vie… et en plus Buffy devait se rendre là-bas pour sa boutique. »
Elle avait envie de lui dire qu’elle aurait très bien pu aller à l’hôtel et le laisser tranquille mais elle ne dit rien, Buffy n’avait jamais aimé son père du moins c’est l’impression qu’elle donnait et tout à coup elle ne pouvait se passer de lui ? Depuis son divorce elle n’était plus la même et Willow n’était pas aveugle, elle l’avait très bien vu essayer de flirter avec lui au dîner avant leur départ ! Comme si elle pouvait avoir une chance de toute façon, c’était absurde ! Une voix dans sa tête qui ressemblait étrangement à celle de Tara se fit entendre, avait-elle si peu confiance en elle au point de jalouser ses propres sœurs ? Si c’était le cas, elle avait grandement besoin d’aide, mais elle décida de l’ignorer.
« Comment ta nouvelle petite-amie a pris le fait que tu partes à New York avec une autre femme ?»
William faillit s’étouffer avec sa nourriture à sa question, il décida de rester le plus neutre possible.
« Je suis un adulte Willow, ce que je fais de ma vie ne regarde que moi. »
« Peut-être, mais bon tu es mon père, et je ne sais pas où je peux te joindre la plus part du temps ! C’est pour ça que je t’ai acheté un cadeau. », elle sorti de son sac un téléphone cellulaire et lui remit. « Je suis passée l’acheter en venant ici. »
Il voyait qu’elle le regardait avec espoir et il n’eut pas le cœur de refuser, même si honnêtement l’idée ne l’enchantait pas trop, il avait l’impression de vivre avec une femme jalouse ou une mère protectrice. Quand exactement les rôles entre eux s’étaient-il inversés ? C’était toujours lui le père dans cette famille, non ?
« C’est très gentil ma puce, mais tu n’avais pas à m’acheter un cellulaire, je vais te rembourser. »
« Je te dis que c’est un cadeau. », lui répondit-elle boudeuse, « Pourquoi est-ce que tu me repousses de ta vie tout à coup ? », explosa-t-elle, « Tu passes plus de temps avec ma famille et ta nouvelle petite amie qu’avec moi ! »
William la regarda calmement durant son explosion et il se rendit compte que sans le vouloir il l’avait incroyablement gâtée en faisant d’elle le centre de son univers après la mort de sa mère.
« Willow, tout d’abord ne prend pas ce ton avec moi. Et ensuite, je ne sais pas pourquoi tu agis ainsi, jalouse, possessive, mais ça doit cesser maintenant. Je suis un grand garçon et bien que je t’aime plus que tout dans ce monde j’ai droit à ma vie privée ! Est-ce que tu aimerais que j’essaie de me mêler de ta relation avec Tara où que je veuille savoir où tu te trouves à tout heure du jour et de la nuit ? »
« Mais tu es mon père ! », lui répondit-elle obstinée, la lèvre tremblante.

« Oui, et rien ne pourra jamais rien y changer, ma puce je sais que c’est difficile, mais c’est toi qui a voulu que je vienne ici, que je change de vie et c’est ce que j’essaie de faire, de me construire une nouvelle vie et pour la première fois depuis longtemps je suis heureux, vraiment heureux, tu devrais être contente, non ? »
« Pourquoi est-ce je ne pouvais pas te rendre heureux ? »
« Mais tu me rends heureux chérie, mais c’est une autre sorte de bonheur dont je te parle. J’ai enfin tiré un trait sur le passé et décidé d’aller de l’avant, je ne peux pas passer le reste de mon existence à m’accrocher à toi, tu es une adulte maintenant, avec ta propre vie et le fait que je veuille une vie à moi ne veut pas dire que je ne t’aime plus, je vais toujours t’aimer, tu es ma fille, mon cœur, mon âme, tu es à moi pour l’éternité comme je suis à toi. Le fait que je trouve à nouveau l’amour n’y change rien. »
« Tu l’aimes vraiment alors ? »
« Oui et nous essayons de bâtir quelque chose et ce n’est pas toujours facile. »
« Et maman dans tout ça ? », demanda t-elle d’une voix douce.
« Ta mère est partie Willow, et même si je passe le reste de ma vie seul, ça ne la ramènera jamais, je vais toujours l’aimer mais je ne peux plus vivre avec son fantôme désormais. »
« J’ai toujours su que ça arriverait mais une partie de moi ne voulait pas, un peu comme si tu cessais d’aimer ma mère tu cesserais de m’aimer moi… Je suis désolée d’avoir été une telle plaie depuis ton arrivée, tu as raison, je n’ai pas à savoir chacun de tes faits et gestes, excuse moi. »
« Tu n’as pas été une plaie ma puce, juste un peu jalouse peut-être. Sincèrement, je plains Tara ! », il la taquina.
« Pourquoi ? Juste parce que je l’attache au pied du lit quand je sors ne veut pas dire qu’elle est malheureuse ! », Elle rétorqua sur le même ton.
Leur repas continua ainsi avec eux se taquinant dans les deux sens et Willow sentit le lien qu’elle croyait disparu réapparaître comme par magie. Mais elle continuait tout de même à penser que ses sœurs ambitionnaient sur lui…


vous savez ce qu'il vous reste a faire





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