Chapitre 14


Dire que le trajet avait été pénible, était un doux euphémisme. Après qu’ils avaient cessé de s’obstiner sur le fait que Buffy ne pouvait pas se passer de lui. Ils avaient continué sur la station de radio et ensuite ça avait été le tour de qui paierait l’essence et quand Spike lui avait fait remarquer qu’il payait pour tout depuis des semaines. Alors ce fut sur le fait qu’elle le rembourserait.

Hank qui était assis à l’arrière commençait à regretter amèrement la solitude de sa cabane. Donc quand ils arrivèrent à l’aéroport il poussa un soupir de soulagement. L’accalmie qui avait duré de la voiture jusqu’à ce qu’il soit assis dans l’avion pris fin quand l’hôtesse de l’air se mit à flirter effrontément avec Spike. Mais ils frôlèrent le bain de sang quand elle s’adressa à Buffy comme sa jeune amie et tout à coup Hank en eu assez.

« Ok, ça suffit. Même un idiot verrait que vous êtes faits l’un pour l’autre, de toute façon honnêtement qui voudrait de deux enragés pareils je me le demande. Buffy je sais que ta vie n’a pas été facile et que ton vrai père a essayé de te tuer. Mais veux-tu s’il te plaît, cesser de vivre comme si tu étais encore en cavale ! C’est fini maintenant, tu peux te reposer et avoir droit au bonheur et toi Spike si jamais tu lui causes le moindre mal je te jure que je te tuerai lentement et péniblement. Maintenant si vous voulez bien m’excuser j’aimerais profiter de mes dernières heures de liberté en paix. »

Aucun d’eux n’osa le contredire et ce fut le calme plat jusqu'à la fin du vol même l’hôtesse semblait avoir mystérieusement disparu. Quand ils arrivèrent à l’aéroport, une escouade policière l’attendait à la sortie de l’avion pour l’arrêter pour le kidnapping de sa fille. Ce fut Riley qui procéda à l’arrestation tout cela se fit dans le plus grand respect. Buffy et Spike le suivirent jusqu’au poste où à son arrivée, il fut assailli par les journalistes, à l’intérieur on lui à lu ses droits avant de l’enregistrer officiellement. Mais avant de rejoindre sa cellule pour la nuit, il put parler une dernière fois à Buffy.

«Tout va bien aller chérie, ils disent que demain un juge décidera du montant de la caution, tout devrait bien se passer. »

«J’ai juste si peur tu sais, et si le juge est loin d’être clément ? J’ai entendu dire que tu pouvais en prendre jusqu'à 20 ans. »

«L’avocat que Spike m’a trouvé m’a assuré que je risquais au pire qu’une peine minimale. »

Buffy lui sourit doucement.

«Qui aurait cru que le chasseur de prime qui nous a tant pourri la vie, deviendrait notre plus grand allié ? »

« Buffy, j’étais sérieux dans l’avion, donne-lui une chance. »

«Il ne m’aime pas papa. Il est seulement bouleversé parce que pour la première fois de sa vie il ressent quelque chose pour quelqu’un d’autre que sa mère, ça lui passera. »

«Et pourquoi il ne pourrait pas t’aimer ? »

« Personne n’aime les marchandises endommagées. »

«C’est comme ça que tu te vois ? Mon amour, tu es tout sauf cela ! Tu es une survivante et il le sait. »

L’agent chargé de sa mise en cellule écourta leur tête-à-tête, mais avant de passer la porte Hank se retourna.

«Aucun père ne pourrait être plus fier de sa fille que moi et s’il a ne serait-ce que la moitié de l’amour que j’ai pour toi, alors ne le laisse pas partir. »

…………………………

Quand elle sortit du poste de police, elle le remarqua immédiatement. Couché sur le capot de sa voiture fixant le ciel, elle s’approcha de lui doucement.

« Tu n’as donc aucune vie ? » Le taquina-t-elle légèrement mais il ne répondit pas à sa question au lieu de cela il lui demanda.

«Tu as décidé quoi faire de ton existence maintenant que tu n’es plus en cavale ? »

Buffy prit place à ses côtés avant de répondre.

«Je n’en sais rien, j’ai rêvé si longtemps de ce moment et maintenant qu’il est là, je ne sais plus trop quoi penser. »

« Comment va ton père ? »

«Bien, il est très positif pour demain, j’espère qu’il a raison. »

«Lindsay est l’avocat le plus coriace de tout Los Angeles. Si, il peut aider ton père il le fera. »

« Le problème est que je ne sais pas si je pourrais être normale. Qu’est-ce que je connais de la vie ? Où s’asseoir dans une pièce bondée de gens pour ne pas être pris par surprise, comment semer quelqu’un, je ne rate jamais ma cible avec une arme, je peux passer inaperçue n’importe où , quand j’entre dans un endroit je repère immédiatement toutes les sorties et invente des plans d’invasion. Mais je n’ai pas la moindre idée de qui a joué dans le dernier film à la mode ou quel soulier va avec quoi. Je n’ai jamais été à un concert de ma vie, tu te rends comptes? Ni même passé une journée à la plage depuis plus de dix ans. Les seules choses que je connais, c’est comment survivre, ça serait utile si le pays était en guerre mais ce n’est pas vraiment le cas. »

«Et que penses-tu de métier de chasseur de primes ? Tu as toutes les qualités requises. Je pourrais prendre un associé. »

«Je croyais que c’était un métier solitaire ? »

«C’est le cas, mais uniquement car il est difficile de faire complètement confiance à quelqu’un. »

«Mais tu as confiance en moi ? Comment quelqu’un qui a passé sa vie en solitaire pourrait bien pouvoir vivre à deux tout à coup ? Ça semble vraiment beau comme théorie toi et moi deux être bafoués par la vie qui tombent amoureux et partagent le même métier, les mêmes envies, s’aimant jusqu'à la fin des temps. C’est très hollywoodien mais nous ne sommes pas dans un film. »

Il se retourna pour la regarder pour la première fois depuis le début de leur conversation

«Je n’ai jamais dit que ce serait facile, je ne suis pas idiot. Tu es une vraie garce au cœur de pierre la plus part du temps, j’aurais de la chance si tu ne me poignarde pas dans mon sommeil. »

« Merci beaucoup. » Lui dit-elle sarcastique mais il continua comme si elle n’avait rien dit. « Sans compter ton coté égoïste, mais je suis prêt à tenter ma chance. »

« Quand est-ce que c’est arrivé ? »

«Quoi ? »

«Tu sais quoi ! »

«Que je suis tombé amoureux de toi ? »

«Tu n’es pas amoureux de moi, alors cesse de dire ça ! »

« Je suis un grand garçon, je sais quand je suis amoureux, ok. »

«Ce n’est pas ok. »

«Alors appelle la police. »

«Sérieusement quand est-ce que tu as décidé ça ? »

« Ce n’est pas une décision Buffy. On ne parle pas d’acheter des clubs de golf, on parle d’amour. »

« Quand as-tu su alors …? »

«La première fois que je t’ai vue . »

«La première fois tu me détestais Spike. Je t’ai assommé et menotté au lit, en fait c’était la deuxième fois que tu me voyais mais je ne veux même pas pensé au fait que tu aies pu m’aimer quand j’avais douze ans c’est trop dégoûtant. »

« Je n’ai jamais dit que c’était logique non plus. »

«De toute façon tu dis que je suis égoïste mais tu es loin d’être parfait toi-même, monsieur je vis ma vie à cent à l’heure sans me soucier de personne. Tu es comme moi, tu n’as pas la moindre idée de comment aimer. »

«Alors on apprendra tous les deux. Qu’est-ce qui te fait peur Buffy, qu’on soit malheureux ? Crois-moi nous n’avons pas été heureux, ni un, ni l’autre depuis très longtemps donc ça ne peut pas être pire. »

« Et si un jour tu te rends compte que je ne suis pas digne de ton amour ? »

« Tu es beaucoup chose Elizabeth Summers, mais non digne d’amour jamais. » Il se leva pour se mettre debout « je rentre à mon appartement, tu viens avec moi ou tu poursuis ton idée de coucher dans un motel ? » Elle se leva à son tour.

«Et j’irais avec quel argent ? Comme tu me l’as si bien fait remarquer, tu paies pour tout depuis des semaines. »

«C’est pour cela qu’on doit te mettre au travail le plutôt possible. » Lui dit-il en souriant avant de s’asseoir dans la voiture.

«D’accord, mais c’est moi qui décide de notre premier cas. » Lui dit-elle en s’asseyant près de lui. Spike gémit péniblement.

«Ça va toujours être comme cela n’est-ce pas ? Tu vas décider de tout à présent ? » Lui demanda-t-il découragé.

«Eh oui bienvenue dans la vie à deux mon amour. » Répondit-elle sarcastique.

«Tu ne connais rien de la vie à deux. » Rétorqua-t-il.

«Toi non plus alors tu ne peux pas me dire que j’ai tort, tu n’as aucune comparaison je suis gagnante sur tous les tableaux. » Il mit la voiture en marche et la regarda.

« Tu sais quoi bébé ? Je suis sur que je vais adorer. »

«Moi aussi. » Et ils s’éloignèrent tous les deux dans la nuit.

……………………………………..

« Spike, tu es sûr que tu veux garder ce tas d’ineptie. » Lui hurla Buffy en apparaissant avec un carton dans les mains. Il leva les yeux du journal qu’il lisait avant de répondre.

«Ce sont des coupures de presses des mes réussites je te signale, chaque personne que j’ai ramenée se trouve la dedans, alors je te défends d’y toucher. » Elle déposa la boite par terre et se pencha sur son épaule avant de lui répondre.

«En tout cas tu ne découperas pas cette coupure de presse. » Lui dit-elle en riant. Il y avait une photo de son père sous laquelle il était inscrit : Henry Summers a été déclaré non coupable de l’enlèvement de sa fille Elizabeth Summers. Celui qui a mené à son arrestation après dix ans de cavale, l’officier Riley Finn se dit très content du verdict indiquant que Henry Summers avait été une victime des circonstances durant toutes ces années.

«Je n’arrive pas a croire que cet imbécile s’approprie toute la gloire, il a fait quoi dans l’histoire cet idiot ? C’est grâce à moi qu’il a revérifié les empreintes sur la bible»

«Ne soit pas jaloux bébé, tu savais qu’il essaierait de se venger pour les photos du motel. »

«Quelles photos ? » Demanda Henry qui venait de sortir de la chambre d’ami où il avait passé la nuit.

«Spike l’a fait chanter pour avoir une copie du dossier sur la mort de maman. Il l’a photographié entrain de faire une partie de jambes en l’air extra conjugale dans un motel sordide. »

«Dites-moi s’il vous plaît que la fille ce n’était pas toi ? » Et puis il secoua la tête avant d’ajouter « Non ne dites rien je préfère ne pas savoir. » Après qu’il avait été libéré sous caution, il s’était installé dans la chambre d’ami chez Spike mais maintenant qu’il était un homme libre, il allait se mettre à la recherche d’une place bien à lui. La ville allait lui verser une généreuse compensation pour ce qu’il avait vécu en étant faussement accusé. Ce qui lui permettrait de vivre sans s’inquiéter du futur, il avait le projet d’écrire un roman et ensuite il allait voir où les choses le mèneraient. Pour l’instant, le plus important, était de sortir d’ici parce qu’honnêtement bien qu’il adorait sa fille, il y a des choses qu’un père ne voulait pas savoir et ces deux là étaient loin d’être discrets

« De toute façon. » Disait Buffy à son petit ami. «C’est toi qui a gagné au bout du compte. »

«Et J’ai gagné quoi au juste ? »

«Moi. »

«Tu es la femme la plus humble de la terre bébé. »

« Quoi il n’arrête pas de tourner autour et de me faire des avances ! »


«Buffy, je te défends de coucher avec un homme marié. » Lui dit Hank en riant tout en lisant la page des finances qui traînait sur la table.

«C’est vrai que c’est beaucoup mieux que je couche avec un chasseur de primes qui vit la crise de la quarantaine. » Rétorqua-t-elle.

«Je ne vis pas la crise de la quarantaine. » Répondit Spike offusqué.

«Ah oui et comment appelle-tu le convertible noir que tu t’es acheté.»

« Une voiture. » Buffy roula ses yeux.

«Heureusement que nous n’avons pas d’enfant si non je suis sur que tu t’enfuirais avec la gardienne. »

Hank les écoutait en souriant finalement Buffy avait suivi son conseil. Elle et Spike travaillaient maintenant cote à cote pour l’agence de Giles et ils avaient déjà accumulé plusieurs réussites, mais le plus important c’est qu’ils semblaient tous les deux enfin heureux. Hank regarda la photo de Joyce et Dawn qui trônait sur le buffet avec émotion.

Le chemin avait été ardu mais leur fille était finalement heureuse et il savait que où qu’elle soit Joyce partageait son bonheur.



Épilogue : Quatre ans plus tard.


Buffy se tenait avec Spike devant la porte de la demeure des winklet après que le dossier de sa mère ait été classé, elle les avait appelés leur expliquant la situation ainsi que toute l’histoire. Ils furent étrangement compréhensifs, la seule chose qu’elle n’osa pas leur dire c’est qu’elle était la même personne qui était venue les voir quelques années plus tôt. Ils étaient restés en contact mais jusqu’ici elle n’avait pas osé leur rendre visite et ils n’avaient pas insisté, la laissant aller à son rythme. Mais aujourd’hui elle se sentait prête. Elle voulait leur présenter sa nouvelle famille. Son père qui les accompagnait se tenait à l’écart tenant un enfant dans ses bras. Isaac était né, il y a six mois, pour toujours elle se rappellerait le visage de Spike quand il apprit sa grossesse, elle lui avait caché durant des jours ayant peur de sa réaction mais quand il se mit à la couvrir de baiser elle comprit que ses craintes n’étaient pas fondées. Ensuite il avait fallu prendre une décision face à leur avenir, le métier de chasseur de primes ne convenait pas à des parents et c’était avec peine qu’il s’étaient tous les deux retirés mais ils étaient vite retombés sur pied et avaient ouvert avec l’aide de Giles lui aussi blasé du métier et de Faith qui s’était retirée des forces de l’ordre, une agence de détective. Buffy profitait avec joie de pouvoir être avec son fils à temps plein , de toute façon avec l’argent que Spike avait amassé au fil des années, Il ne serait jamais dans le besoin et si elle désirait reprendre le travail, elle aurait toujours une place au sein de l’agence.

«Tu dois finir par sonner un jour ou l’autre amour. Nous ne pouvons pas rester ici toute la journée.» Lui fit remarquer son mari.

«Je sais, mais si, ils m’en veulent de leur avoir menti ? »

«Tu n’aurais jamais ta réponse si tu restes plantée là. » Rétorqua-t-il. D’un doigt tremblant, elle poussa sur la sonnette, quelques secondes plus tard Mavis ouvrait la porte avec un grand sourire, dès qu’elle la vit Buffy se répandit en excuse,

«Je suis désolée, je sais que j’aurais du vous dire qui j’étais quand je suis venu la première fois mais j’en étais incapable. »

Mavis la serra contre son cœur avant de lui murmurer doucement.

« Ma Chérie, nous avons toujours su. »

«Mais comment ? »

«Tu es le portrait de ta mère, nous nous sommes dit que tu nous le dirais quand tu serais prête. Maintenant que dirais-tu que nous rentrions à l’intérieur et que tu nous présentes officiellement ta petite famille. »

«Je crois que ça serait une bonne idée. »


Fin


Et voila la fin de cette histoire. J’espère que vous l’avez aimée ! Un grand merci à vous tous, mais un merci spécial à Solène pour les corrections et à angelivia qui me donne le droit de poster sur son merveilleux site.





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