Chapître 24.
Rendez-vous.


Buffy passa deux longues heures à se préparer parfaitement ; le plaisir de se faire belle pour sortir était devenu une sensation si oubliée , qu’elle ne vit pas le temps s’écouler . Elle se décida pour une classique robe noire fourreau , qui moulait ses formes de la manière la plus sensuelle , mais en gardant une allure très chic.
Ses épaules étaient dévoilées , de même qu’une partie de son dos , et la robe s’achevait à la hauteur très respectable de ses genoux. Elle enfila une paire de bas arachnéens , d’un noir transparent très évocateur , et termina avec une paire de délicats escarpins qui lui faisaient un pied digne de Cendrillon .
Elle se parfuma d’un nuage de « Coquine » , la dernière fragrance de Chantal Thomass , et déposa sur ses lèvres un brillant corail discret .
Elle s’apprêtait à saisir sa veste , quand le carillon de l’entrée retentit. Elle alla ouvrir , le cœur battant .
William se tenait sur le seuil , splendide dans un costume de lin gris foncé , une chemise assortie et une cravate bleue et grise . Il lui tendit un bouquet de tulipes jaunes éclatantes.

« Mon Dieu , laisse –moi te regarder… » murmura t –il en entrant , et en refermant la porte derrière lui.

Elle prit les fleurs qu’il lui tendit , et se laissa admirer à loisir , ressentant une chaleur délicieuse remonter le long de ses membres sous la caresse de son regard langoureux .
Il laissa ses yeux s’attarder sur son visage lumineux , ses cheveux répandus en mèches libres et chatoyantes sur ses épaules , la perfection de sa poitrine mise en valeur par la finesse du tissu , la minceur de sa taille et la rondeur de ses hanches.. Elle était une vision de féminité éblouissante et il se pencha vers elle doucement.

« Donne –moi tes lèvres , amour. » dit-il , la voix rauque d’émotion. « Tu es merveilleuse.. tous les hommes vont être jaloux de moi. »

Elle eut un sourire indulgent , mais fut secrètement très heureuse de son compliment. Il l’entoura de ses bras , et la tint contre lui , en proie à un émerveillement indicible. Il plongea son regard dans le sien , et caressa d’un doigt la ligne de son cou.

« J’adore ton parfum, » dit –il . Et il mordilla le lobe d’une oreille , puis laissa sa bouche descendre dans son cou.

« William , les fleurs.. » chuchota t –elle , la tête légèrement renversée en arrière .
Il fit entendre un rire profond . « Oui , il serait dommage que tu n’en profites pas , un tout petit peu.. » Il déposa un baiser léger sur ses lèvres , puis se dégagea.
« Tu as même un goût de fruit, » dit –il étonné . « Je ne sais pas si nous allons sortir , finalement.. »
Une lueur taquine brillait dans le bleu de ses prunelles , et Buffy secoua la tête , amusée.

« Ces tulipes sont superbes , merci. »
Elle se dirigea vers la cuisine pour sortir un vase , et , après avoir installé le bouquet sur la table du salon , elle se tourna vers lui .
« Tu me gâtes, » dit- elle doucement . « La journée libre , les fleurs , le restaurant dansant…»

Il lui prit les deux mains entre les siennes.

« Est-ce que ce jour de congé t’a fait du bien ? » demanda t –il , la tête penchée de côté , dans ce petit geste qu’elle aimait chez lui.

« Oui , beaucoup.. J’en avais besoin. » ajouta t –elle , et aussitôt elle se sentit rougir .

« Oh .. étais –tu éreintée , après …notre nuit ? » Sa voix avait pris une inflexion caressante et suggestive qui la fit frissonner entièrement. Il passa un bras autour de sa taille, et posa son front contre le sien. « Je n’ai pas cessé de repenser à nous , mon cœur.. »
Il l’embrassa , elle gémit . « Pour une fois je n’ai pas été d’une grande efficacité . Tu n’étais pas avec moi , et j’avais le souvenir de ton corps alangui contre le mien , et de tous les délicieux petits bruits que tu as laissé échapper.. » Il se mit à mordiller un coin de sa bouche , puis l’autre. Elle entrouvrit se lèvres.

« Quand je t’ai quittée , tu étais endormie , et si chaude.. » continua t –il. « J’aurais voulu encore te réveiller , te caresser et te goûter , jusqu’à ce que tu me fasses entendre les sons les plus érotiques... »

Buffy retenait son souffle. Elle était si tremblante de désir avec ses quelques mots , qu’elle était sur le point de lui proposer de rester chez elle. William se redressa , et la garda serrée contre son corps tendu. Il contempla son visage troublé , et l’entendit expirer avec un petit sifflement rauque qui accrut son excitation.


« Où m’emmènes t –u ? » finit –elle par dire . Et elle s’éloigna , tout le corps palpitant , pour reprendre ses esprits. Sa veste était posée sur un fauteuil dans le hall d’entrée , elle la saisit et la plaça sur ses épaules.

Nous allons chez « Blenbird », dans Covent Garden. La musique y est fantastique , tu aimeras , j’en suis sûr. »
Il la précéda et ils sortirent sur le palier , où elle attrapa son petit sac de soirée . Dans l’escalier qui les ramenait dans le hall principal de la maison , ils croisèrent la propriétaire , Clara Wisham , qui leur fit un sourire radieux.
« Bonne soirée ! » leur dit –elle , en les observant d’un air pensif. Ils répondirent , et continuèrent leur chemin .
La vielle dame vit comme William posait une main protectrice dans le dos de Buffy , et constata que celle – ci avait une démarche dansante. Elle soupira de satisfaction.


Le club était un endroit raffiné , à l’éclairage tamisé , à l’ambiance feutrée ; on les conduisit aussitôt vers une alcôve tapissée de tentures sombres , où les attendait une table très joliment dressée pour deux , et sur laquelle brillait une bougie.
Il y avait ainsi dans la salle un ensemble de petites tables , la plupart pour deux personnes , disséminées de part et d’autre de la piste de danse en contrebas , et où l’on accédait par deux marches. Les notes sulfureuses et chaudes d’un vieil air de jazz parvinrent à leurs oreilles.
Ils s’installèrent , et Buffy laissa échapper un petit soupir de plaisir quand elle s’aperçut que les attendait une banquette de velours .
Une fois assis l’un près de l’autre , elle sentit la main de William entourer sa taille , et il déposa un baiser dans son cou .

« Tu aimes ? » demanda t –il .

« Oui, » dit-elle , charmée par le calme feutré des lieux , et la douce langueur qui imprégnait l’atmosphère.
Autour d’eux , beaucoup de tables étaient déjà occupées , mais la piste de danse était vide , à l’exception d’un jeune couple qui suivait avec nonchalance le rythme balancé d’une chanson d’Ella Fitzgerald.
Un serveur vint prendre leur commande , et William demanda du champagne . Buffy lui adressa un regard interrogateur.
« Je veux célébrer notre première soirée , amour . »
dit –il en versant le vin pétillant dans leurs coupes. Elle sourit , et accepta le verre qu’il lui tendait .

« A la femme qui a bouleversé ma vie.. » murmura t –il sans la quitter des yeux .

Elle lui rendit son regard avec gravité . Dans ses yeux bleus une ferveur flambait , si puissante , que Buffy eut le cœur serré. Elle demeura immobile , les yeux rivés aux siens . A la ferveur se mêlait une lueur de souffrance que la jeune femme reçut de plein fouet dans son cœur battant la chamade.
Cette lueur fut très brève , et aussitôt remplacée par un désir brûlant. Elle sentait les paumes de ses mains devenir moites , et sa gorge se serrer . Puis , avec un geste délibérément lent , elle rapprocha sa coupe , et la fit toucher légèrement avec la coupe de William.

« A l’homme qui a bouleversé la mienne, » souffla t –elle , la voix basse.

Elle réalisa qu’une émotion inconnue lui serrait la gorge . Et c’était bien la vérité qui s’était échappé de ses lèvres . Les quelques semaines qui s’étaient écoulées depuis sa rencontre avec lui avaient transformé son existence ; ce qu’elle n’avait voulu considérer au début comme une attirance à laquelle elle refusait de succomber , sous prétexte que tout son être était drapé dans la tristesse et le chagrin dus à l’absence d’Angel , était lentement devenu un sentiment .
Puis travailler avec lui s’était révélé être une formidable expérience . Leur entente intellectuelle ne cessait de l’émerveiller , et bien entendu , son travail n’avait jamais été aussi intéressant que depuis qu’elle était son assistante .
Enfin , elle ne pouvait nier leur prodigieuse entente charnelle.
Il était un amant généreux et fervent.. Elle garda ses yeux fixés sur le beau visage de William , où la lueur de la bougie mettait en valeur la ligne dure de sa mâchoire , la sensualité de sa bouche , et l’éclat de son regard.
Ce regard justement , était ce qui la captivait : quand elle murmura les quelques mots , avouant qu’ il avait bouleversé sa vie , deux émotions contradictoires apparurent sur ses traits . Il parut se figer et fondre , en même temps. Le contour de sa bouche s’était adouci , jusqu ’ à former un sourire incertain , mais prometteur. Et maintenant , elle ne pouvait pas ignorer cette lumière qui réchauffait le cobalt de ses yeux , un mélange d’amour et d’incrédulité.

« Est-ce vrai , amour ? » répondit –il âprement . Il saisit sa main droite , posée sur la table , et la tint serrée dans la sienne . Chacun tenait encore sa coupe de champagne de l’autre main .

« Oui , bien sûr que c’est vrai. » murmura t –elle doucement . Et il s’extasia de la pureté de son regard vert , du tremblement léger de sa lèvre inférieure , et de la chaleur de sa voix.

Il pencha sa tête vers elle , dans un mouvement très lent . Et captura les lèvres pulpeuses dans un baiser retenu . Le seul contact de la bouche de William contre la sienne l’électrisa . Elle interrompit leur baiser pour poser son verre , et prit l’initiative pour en faire de même avec le sien . Il lui jeta un œil surpris. Puis elle saisit son visage entre ses mains , et reprit sa bouche avec force . William eut un sursaut imperceptible devant son geste effronté , mais aussitôt se détendit.
Il buvait son souffle , caressait sa langue avec sa propre langue , dans un baiser de plus en plus profond . Quand Buffy passa sa main sur son ventre , il tressaillit , et quand il sentit qu’elle descendait vers son sexe tendu , il s’arracha à son étreinte . Elle gémit , et lui fit une moue qu’il trouva irrésistible.

« Chérie , amour.. » dit –il en respirant avec difficulté . « Si nous continuons , je te jette sur mon épaule pour te prendre dans la première alcôve un peu obscure.. »

Elle sourit paresseusement dans son cou , et plaça la tête sur contre lui , l’observant en dessous de ses cils. « Oh , qui te dit que je n’aimerai pas cela.. ? »

Il accentua la pression autour de sa taille , et eut un rire sensuel. « Ne me tente pas. »

Le serveur arrivait avec un plateau garni de mets plus colorés et appétissants les uns que les autres .
Il déposa plusieurs petites assiettes remplies de salades et de toasts au saumon fumé sur la table. Puis il les laissa à leur dégustation .

Ils échangèrent quelques mots à propos de leurs goûts , et elle plaisanta qu’elle ne pourrait jamais vraiment cuisiner pour lui car , malgré tous ses efforts , elle n’avait jamais brillé dans ce domaine .
Puis la conversation s’étira sur leur préférences musicales et livresques . Elle lui avoua qu’elle avait un faible pour les chansons anciennes , et surtout les airs de jazz , de Count Basie , à Ella Fitgerald, Sarah Vaughan , et à présent Norah Jones. Il lui expliqua que son enfance et son adolescence avaient été bercés aux sons des musiques noires .
La piste de danse s’était peu à peu remplie , et plusieurs couples évoluaient au son d’un saxophone. William se leva et lui prit la main .

« Allons danser , amour. »

La musique était langoureuse et délicieusement évocative. Il l’accueillit entre ses bras , et elle posa la tête sur sa poitrine , une main sur son épaule , l’autre autour de sa taille . Un bien-être l’envahit , si puissant qu’elle souhaitât que cette soirée dure infiniment.

Se retrouver ainsi lovée dans la chaleur du corps de William , prisonnière de ses bras forts , son haleine balayant sa joue , où il laissa ses lèvres vagabonder , la ramena aussitôt aux minutes de leurs première rencontre. Elle leva les yeux vers lui , et il l’observait avec attention . Dans leurs regards passa un signe de reconnaissance .
Lui aussi ne pouvait pas oublier l’effet que lui avait procuré la douceur et la souplesse du corps de Buffy contre le sien , sa sensualité mêlée de pudeur , à l’instant précieux où ils avaient commencé à danser , il y avait plusieurs semaines déjà.

Il y eut une succession de morceaux lents et propices à une détente merveilleuse . Puis tout à coup le rythme changea , et les airs devinrent plus entraînants . William fit mine de s’arrêter , et s’apprêtait à entraîner Buffy à nouveau vers leur table . Mais elle secoua la tête en riant , et , sous ses yeux subjugués , remplis de désir et d’admiration , elle se déhancha doucement , les bras quelquefois levés au dessus des épaules .
Plusieurs personnes se mouvaient ainsi maintenant , leurs corps suivant instinctivement les battements de la musique .
William sentait son cœur exploser dans sa poitrine . Elle incarnait en cet instant tout ce dont il avait toujours rêvé : la liberté d’une femme donnant libre court à son plaisir , la beauté radieuse d’une créature qui n’a d’yeux que pour l’homme en face d’elle .
Et en effet , le regard de Buffy demeurait accroché au sien , presque provocateur . Il fut foudroyé d’une vague de désir qui le fit avaler sa salive comme quelqu’un qui est sur le point de s’évanouir.
Il avait conscience que plusieurs hommes admiraient la silhouette de Buffy , sa grâce et la puissante séduction de ses mouvements , et curieusement , la jalousie n’était pas au rendez-vous .

Car ses yeux transparents contenaient des promesses auxquelles il osait croire .

Elle semblait ne pas vouloir mettre fin à son extase , et dansa pour lui sur les deux morceaux suivants. Au moment où les notes du suivant s’enchaînèrent , William la fit tourner sur elle-même , la plaquant contre lui .
Il tenait fermement ses hanches rondes , et elle gémit sous la sensation de son sexe durci dans le creux de ses reins . Le balancement de ses hanches avait diminué , et , le simple frottement mettait William dans une douce torture . Il pencha sa tête davantage dans son cou , et respira son parfum.

« Tu m’excites terriblement , amour.. » râla – t-il dans son oreille .

Elle gémit et haleta contre lui. Les lumières étaient très tamisées autour d’eux , et cette demi obscurité était une tentation pour raffermir la prise qu’il avait sur sa taille .
Il donna un coup de hanches très suggestif contre ses fesses , et elle ne put que constater l’état d’excitation dans lequel il se trouvait . Elle se cambra contre lui , et cette fois ce fut lui qui laissa échapper un long gémissement .

« Tu es si belle .. » souffla t –il , en mordillant le lobe d’une oreille . Puis il lécha la peau à la base de son cou .
La chanson semblait ne jamais vouloir finir . Et William baignait dans une torpeur sexuelle qui menaçait de l’engloutir à tout moment . Buffy lui avait toujours fait perdre le contrôle de ses émotions , cette fois-ci n’était pas une exception . Elle se retourna , et lui fit face , alignant son ventre ses seins , contre la paroi musclée de son torse .
« J’aime ce club , William.. » avoua t –elle d’une voix un peu rauque , qui le fit violemment frissonner.

« J’en suis heureux , amour. » répondit –il .

« Veux-tu que nous retournions nous asseoir ? »
Il la regarda , cherchant à savoir si elle le taquinait ; mais son regard était sérieux et tendre , comme si elle comprenait que leur jeu devait s’arrêter ; il hocha la tête en silence .

Le reste de leur repas se déroula dans une atmosphère de chuchotements . Quand elle voulu connaître ses lectures privilégiées , il avoua que la poésie avait toujours eu une place à part . Et elle murmura qu’elle serait honorée si il acceptait de lui réciter ses vers préférés…
Il resta immobile et pensif une longue minute , s’arrêtant sur les différentes parties du visage de la jeune femme . Puis il se recula légèrement , de façon à ce que leurs corps se retrouvent l’un presque en face de l’autre , et prit ses deux mains entre les siennes .

« Apre amour , ma violette à couronne d’épines ,
buisson parmi tant de passions hérissé,
lance des douleurs , corolle de la colère,
comment, par quel chemin as-tu trouvé mon âme ? »

Comme elle demeurait silencieuse , les yeux brillants d’émotion , il continua.

« D’où précipitas - tu le feu de ta douleur ,
soudain , parmi les feuilles froides de ma route ?
Qui t’enseigna les pas qui t’ont mené vers moi ?
Pierre , fumée ou fleur , qui t’apprit ma demeure ?

Mais moi je sais : la nuit effrayante a tremblé,
L’aube remplit toutes les coupes de son vin,
Le soleil instaura sa présence céleste.

Cruel et sans répit quand l’amour m’assiégeait,
Me déchirant de ses épées , de ses épines ,
Il ouvrait en mon cœur un chemin de brûlure. » *


Buffy resta silencieuse , submergée par une émotion si douce et si forte à la fois , que son cœur semblait battre violemment jusqu’au bout de ses membres . Jamais elle n’avait fait l’expérience d’être l’objet d’une telle vénération , et pourtant c’était bien le sentiment qui brillait dans le visage de William. Vouloir résister à cet appel lui semblât alors si inutile .
Au moment où elle se penchait vers lui , posant une main le long de sa joue , et alors qu’il venait à sa rencontre , frottant de lui-même son visage dans la paume de sa main , elle fut prise d’un élancement douloureux : désir et peur mêlés , tous deux se battant pour gagner dans son cœur.

Elle captura ses lèvres en haletant doucement , sortit sa langue , à peine , pour suivre le contour de sa lèvre supérieure , puis continua en déposant des baisers légers , tout autour de sa bouche, jusqu’à ce leurs corps palpitent de désir.

« Rentrons.. » murmura t –il contre ses lèvres , et il se rapprocha d’elle sur le banc de velours , posant une main possessive sur son ventre.

« Oui.. » chuchota t –elle , le regard troublé , respirant par saccades . « J’ai besoin de toi. »

Cet aveu l’émerveilla , et accrut le désir qu’il avait d’elle . Sans la quitter du regard , il fit signe à un serveur pour qu’on lui amène l’addition . Pendant qu’ils attendaient , elle laissa sa tête reposer sur son épaule , et passa sa main gauche autour de la taille de William. Il la tenait par les épaules , les doigts caressant la peau nue , et de son autre main , frottait doucement de son pouce l’intérieur de la main gauche de la jeune femme , immobile sur sa cuisse .
En quelques minutes , l’atmosphère entre eux était passée d’un romantisme désuet à une tension sexuelle qui mettait William dans un état de désir exacerbé .

Au moment où ils sortaient dans la nuit fraîche , il décida qu’ils les conduiraient chez lui , le quartier de Regent’s Park étant situé beaucoup plus prés du club que la maison de Buffy.

Dans la voiture , alors qu’il conduisait le corps tendu de désir , respirant les effluves du parfum de sa compagne , et observant du coin de l’œil sa pose détendue dans le siège à côté de lui , la robe retroussée révélant la splendeur de ses jambes gainées de noir , ses seins se soulevant au rythme troublé de sa respiration , il se sentit pleinement heureux, et confiant en l’avenir.

TBC.

*Le poeme est de pablo neruda-La centaine d'amour.





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