D'abord je tiens à vous remercier pour les commentaires : je suis toujours ravie de voir comment un chapître est reçu.
Pipergirl , tu me fais sourire , quand tu dis que mes descriptions te permettre de 'vivre ' complètement ce qui se passe! Tant mieux , cela signifie que ça marche!!;)
Francine et Isabelle : oui , William est si amoureux et sensuel , pourquoi Buffy n'a t -elle pas encore avoué son amour? Ah , bientôt.. Mais c'est Buffy : elle est effrayée..
J'espère que vous aimerez cette partie ( longue ) , avec une fin trés.. coquine.



Chapître 32. Travail et plaisir des sens.


Buffy rassemblait les quelques papiers nécessaires à l’interview avec W.Boyd , mais cherchait désespérément la feuille où elle avait écrit deux jours avant les quelques questions qui lui semblaient essentielles.
William l’attendait à la porte de leur bureau , mais son expression exaspérée l’empêchait de se concentrer.

« Ecoute, çà n’a pas d’importance , nous sommes déjà terriblement en retard .. » dit -il . « Tu feras un effort de mémoire ! »

« Mais enfin j’ai fait attention de penser à certaines choses qui me tenaient à cœur avec cet écrivain , et tout çà pour rien ! » fulmina t –elle en éparpillant les dossiers qui jonchaient sa table.

« Et je suis sûr que ce n’est pas dans ce désordre . »

Elle lui jeta un regard glacial qui le laissa de marbre.
« Je ne supporte pas de travailler pour rien.. »

« Tu ne fais qu’aggraver la situation de ton bureau, « souligna t –il d’une voix calme. « Il va être urgent de faire quelque chose pour çà en rentrant. »

Elle soupira , et passa une main sur son front. Il était clair qu’elle ne trouverait rien de cette manière et qu’elle devrait se résoudre à faire un sérieux retour sur ses souvenirs. Elle attrapa son sac à main et sa veste.

« Tu l’as peut-être ramené chez toi hier soir , pensant pouvoir y travailler ? » suggéra t –il alors qu’ils se dirigeaient à grands pas vers l’ascenseur.
Elle tourna vers lui des yeux limpides.

« Mais.. évidemment ! Oh , je n’ai aucune tête.. » se lamenta t-elle . « Mais c’est de ta faute. » continua t –elle en le regardant du coin de l’œil.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et ils se firent une petite place au milieu d’un groupe de personnes .

« Je peux savoir pourquoi tu penses que c’est ma faute, » répéta t –il en se serrant contre elle , respirant dans son cou , la tête penchée de côté et haussant un sourcil interrogateur.

« Eh bien parce qu’au lieu de m’en occuper , je me suis laissée distraire, » répondit –elle d’une voix un peu rauque , en battant ses cils de la manière la plus suggestive qui soit .
Il lui fit un sourire lascif et passa sa langue contre ses dents . « Le regrettes –tu ? »

Elle attendit un instant avant de lui souffler dans l’oreille : « Distrais-moi où tu veux et quand tu veux , chéri.. »

Et elle suivit le flot des personnes car les portes s’ouvraient sur le hall central au rez-de-chaussée.

Il la rattrapa et voulut lui prendre la main . Elle lui jeta un petit regard qui lui fit froncer les sourcils. Mais ils étaient déjà dehors , et un taxi les attendait , garé le long du trottoir.
Ils s’engouffrèrent à l’intérieur , et il donna l’adresse au chauffeur . Le trajet serait peut-être un peu long puisqu’il fallait se rendre de la City jusqu’au quartier de Kensington.
Aussitôt assis sur les confortables sièges en cuir , William se rapprocha d’elle , alignant sa jambe contre la sienne. Buffy portait un tailleur ravisant en soie vert pâle , et la jupe remontait d’une façon séduisante le long de ses cuisses gainées de bas beiges transparents qui rendaient ses jambes incroyablement sexy , selon lui. Il vint prendre sa main entre les siennes , et cette fois , elle le laissa faire . Ils échangèrent un long regard chargé de signification.

William se força à prendre une respiration plus détendue , mais le fait qu’elle soit réticente à afficher leur relation en public le perturbait de plus en plus.
Et il se dit qu’il n’accepterait pas cela longtemps.

Le trajet se fit dans un silence étrange , chacun perdu dans ses pensées. Quelques fois ils firent un commentaire sur le spectacle de la rue , qui était animé en ce vendredi après-midi. Au moment où ils allaient arriver , elle posa sa tête contre lui , et il passa une main autour de sa taille , laissant échapper un soupir de satisfaction . Elle lui fit un sourire tremblant , et il la contempla pensivement , admirant ses yeux purs , où le vert prenait des éclats améthystes surprenants .

Il ne pourrait lui refuser quoique ce soit.


« C’est là. » dit le conducteur , les faisant sortir de leur rêverie. Ils s’entendirent sur une heure approximative de retour. La visite ne devait pas excéder une heure et demi.

Ils étaient à l’heure , et à peine eurent –ils frappé à la porte , qu’une femme d’un âge respectable vint leur ouvrir. Une fois qu’ils se furent présentés et qu’ils eurent montré leur carte de presse , on les introduisit dans un petit salon agréable où Boyd les reçut avec cordialité. Il s’empressa de déposer un baiser sur la main de Buffy , la contemplant visiblement avec un œil admiratif , mais sa courtoisie et son éducation l’empêchèrent de faire une quelconque remarque.

Cependant William nota avec un déplaisir intense le charme déployé par son assistante qui sourit de manière éblouissante à l’écrivain . C’était un homme d’une quarantaine d’années , de taille moyenne , aux cheveux noirs , et qui portait une expression sérieuse et ouverte sur ses traits par ailleurs assez séduisants.
Une fois qu’ils eurent pris place tous les trois dans différents fauteuils rassemblés autour d’une table basse supportant une carafe de jus de fruits et des verres , l’interview commença.

Boyd était apparemment quelque peu surpris par la beauté fulgurante de Buffy , et semblait troublé. Peut –être n’avait-il eu à faire qu’à de vieux journalistes au physique ingrat , se dit William , dont le sens de la possession se trouvait mis à rude épreuve . Il se fit la réflexion une fois de plus que , s’il avait pu annoncer Buffy comme sa partenaire de travail et sa compagne dans la vie , tous ces regards masculins cesseraient aussitôt. Enfin , il l’espérait.. En tous cas , en sa présence !

Il serra les mâchoires et se dit qu’il était ridicule. Mais elle était si merveilleuse : assise si droite et appliquée , la silhouette mise en valeur par une jupe et une veste de la couleur de ses yeux , ses jambes délicieuses croisées sagement , et ses pieds chaussés des escarpins les plus délicats qu’il eût jamais admiré sur elle. Et son parfum venait vers lui régulièrement en effluves vanillées qui lui ôtaient toute concentration.
Elle avait demandé à conduire le questionnaire ; cependant , ayant perdu son papier , il attendit avec curiosité de voir comment elle réagirait , si elle aurait besoin de son intervention .
Avec sang-froid et une nonchalance qu ‘il jugea adorable , elle commença.

« Parmi vos six romans publiés , y- en – t il un que vous chérissez particulièrement ? »

« Non , chacun a son histoire , son tempérament . Dans chacun d’eux je privilégie un élément.. »

Il parlait d’une voix posée et grave , et bien sûr ses propos étaient plus qu’intéressants.

« Ecrire , c’est retrouver le temps ? » demanda t-elle après qu’il eut longuement évoqué son œuvre.

Il la regarda avec acuité , et eut un sourire .

« Le trouver , peut –être. Tout simplement. J’ai porté mon dernier roman quinze ans en moi-même , je l’ai écrit pendant un an et demi , je l’ai lu en quelques heures . Ne trouvez – vous pas cela vertigineux ? Il y a des matières différentes dans l’univers. Eh bien , c’est pareil avec le temps. »

Les questions continuèrent à fuser , et il tenta de donner les réponses les plus réfléchies. Et William constatait avec une admiration et une fierté grandissante , que Buffy n’était en aucun cas gênée par l’absence de ses notes.
Il intervint à quelques reprises , mais savoura surtout l’échange intellectuel. Cependant l’heure tournait , et il faudrait sans tarder terminer l’entrevue .

« Quelle fut votre première appréhension de la beauté ? » demanda t –elle en guise de dernière requête.

William jeta un regard aigu à l’écrivain. Jusque là , il avait presque oublié que ce dernier l’avait mis de mauvaise humeur au début de l’entretien. Cependant Boyd répondait avec le même sens de l’honnêteté.

« J’ai toujours été ébloui par les femmes. Je n’ai pas oublié la première dont j’étais amoureux.. J’avais onze ans , elle en avait trente. Elle allait puiser de l’eau dans la rivière du village ,en été. A un moment , elle a disparu et je revenais sans cesse au bord de l’eau où elle se tenait , je voyais son reflet , voulais le caresser , être au septième ciel.. »

Buffy attendit qu’il poursuive .
« C’était un amour très pur et très physique. Si on veut , on peut rentrer tant qu’on veut dans le même fleuve.. n’en déplaise à Héraclite. L’essence de l’ art est là , dans ce désir de rentrer encore une fois dans le fleuve. »

Elle sourit . Et il sourit à son tour , comme s’il voulait s’excuser de cette confidence.
William se racla la gorge , et l’attention de l’écrivain se porta vers lui.

« Si vous le permettez , nous allons conclure avec une dernière question. Que penserait le garçon que vous fûtes de l’homme que vous êtes devenu ? »

Boyd prit un moment pour réfléchir.

« Il le jugerait sévèrement , mais il le reconnaîtrait. Il verrait la difficulté , les buts atteints , le parcours accompli. Ce serait un fidèle lecteur , je crois. » termina t-il .

Buffy se rendit compte qu’ils avaient presque laissé s’écouler deux heures. La rencontre avait été passionnante , et elle se sentait plutôt satisfaite de la manière dont ils avaient conduit l’interview.

Au moment de franchir le seuil de l’entrée , l’écrivain félicita Buffy de sa beauté , et assura que son esprit avait visiblement des qualités égales. Le visage de la jeune femme ne laissa rien paraître de son embarras , et tous se quittèrent sur une poignée de main ferme.

Sur le chemin du retour , William fit taire ses sentiments irrationnels de jalousie , et lui murmura combien il l’avait trouvée brillante.

« Mais cela n’est pas vraiment surprenant , amour, tu es une assistante parfaite » assura t –il en l’attirant contre lui . Elle posa une main sur sa cuisse et il ressentit une onde de chaleur .

« Je suis également assez désordonnée pour ce qui est de mes affaires.. » plaisanta t-elle.

« Oh çà.. personne n’est pas parfait. » Il frotta son nez contre la veine qui palpitait à la base de son cou. « Je suis si heureux que tu aies accepté de travailler avec moi , Buffy.. » ajouta t –il.

« Et je suis si heureuse d’avoir accepté . » répliqua t –elle en offrant son visage à sa caresse.
Il lui saisit la nuque et captura ses lèvres . Il lécha et titilla la bouche tiède , goûtant la saveur de framboise de son rose à lèvres. Elle tourna son visage un peu plus vers lui , et leur baiser devint profond .

« Faut-il retourner au bureau ? » gémit –elle quand il eût relâché sa bouche.
« Malheureusement oui , j’ai encore une réunion , et j’aimerais que tu organises ces notes le plut tôt possible . »
Elle fit la moue . Il ne résista pas à saisir sa lèvre inférieure entre ses dents et la suça.

« Nous nous arrêterons de bonne heure, je te le promets, » chuchota t-il .

« Sûr ? » dit –elle , les yeux interrogateurs.

« Oui . Et nous sortirons.. »
« Oh c’est la dernière représentation au Duke of York » pensa t –elle tout à coup.

« Tu as raison , cela m’étais sorti de l’esprit. J’ai deux billets , tu veux faire un saut ? »

« Oui.. Mais de quelle pièce s’agit –il ? »
« Je n’en ai pas la moindre idée » avoua t-il en riant . « Nous trouverons un programme. »



A peine étaient revenus dans les bureaux de la société qu’ils se trouvèrent absorbés par un certain nombre de tâches . William disparut un grand moment pour rencontrer Paul Surron .
Quand il revint il portait un visage fermé et préoccupé , mais elle n’eut pas le loisir de l’interroger. Il s’était rapproché en deux enjambées , s’était penché en saisissant son visage étonné et l’avait embrassé sauvagement.
Stupéfaite elle passa un doigt tremblant sur ses lèvres gonflées et le regarda saisir un dossier avant de repartir .

« Je monte un instant voir John , j’en ai pour une minute.. Tu t’en sors ? » dit –il sur le seuil.

« Très bien . A tout à l’heure. » répondit –elle .

Willow passa pour lui souhaiter bon week-end et lui demander si tout allait bien . Elles ne s’étaient guère aperçues cette semaine , toutes deux très prises dans leurs fonctions. Willow annonça qu’elle partait pour les deux jours dans la famille d’Oz . Et c’est avec un sourire excité qu’elle lui fit un petit signe d’au-revoir à son amie.

Puis William fut de retour avec plusieurs collègues de l’équipe . Ils évoquèrent la date de présentation des émissions , et s’accordèrent pour faire de la dernière partie un ouvrage illustré , qui symboliserait également le reportage complet sur ce voyage en Afrique.
John était enthousiasmé comme un enfant. Buffy les écoutait d’une oreille distraite . Elle finissait de mettre en place le contenu de l’interview , et se disait qu’il n’y avait pratiquement rien à rejeter , cela avait été une entrevue passionnante. Cet aspect de sa profession l’intéressait chaque jour davantage .

A plusieurs reprises elle surprit les yeux de William fixé sur elle . Il semblait la contempler avec un mélange de gravité et de désir. Elle profita d’une minute où chacun était penché au-dessus des photos posées sur le bureau du journaliste pour lui renvoyer un regard délicieusement coquin , qui semblait vouloir dire ‘ je te veux ‘ .
Il sembla affecté , et profitant d’un mouvement de Jude qui expliquait que l’ouvrage demanderait au moins trois semaines de mise en place , il vint prendre Buffy par le coude .

« Viens nous donner ton avis , Buffy. » Il prononça son nom comme une caresse et elle réprima un gémissement . Puis jeta un œil inquiet autour d’elle , mais les visages des quatre autre hommes ne reflétaient aucune suspicion. Sous prétexte de la laisser observer à loisir les clichés , il demeura debout tout prés d’elle , et osa même passer une main sur ses reins . Au lieu de se raidir , Buffy se surprit à s’incliner vers lui , et ressentit une chaleur insidieuse se répandre dans son ventre , au creux de ses cuisses. Il sourit et s’adressa aux autres comme si de rien n’était.

« Je suis persuadée que ma chère assistante va faire le même choix que moi pour le titre du livre. » assura t –il avec une pointe d’arrogance.

John ne put s’empêcher d’intervenir. « Oui , c’est parce que vous discutez à longueur de journée et que vous êtes parfaitement entraînés. » plaisanta t –il.
« Nous ne sommes pas si ‘ entraînés ‘ que tu le penses , » répliqua William . Mais il y avait une nuance dans sa voix qui ne passa pas inaperçue pour Buffy , et ses joues rosirent. « Il y a même un très grand nombre de situations où nous ne partageons pas du tout le même point de vue. N’est-ce pas , Buffy ? »
Il la regardait avec attention . Oh mon Dieu , quand allait –il cesser avec ses sous –entendus qui la jetaient dans un émoi qu’elle avait de plus en plus de mal à cacher ?

« Je dois choisir dans cette liste ? » demanda t –elle en s’efforçant de maîtriser sa voix.

« Oui , s’il te plaît. Nous hésitons entre deux titres , et il y en a un qui me tient à cœur . Tu as l’honneur de trancher. »

« Je sais que tu feras un choix splendide , Buffy . » assura John . « Nous avons toujours été du même avis , non ? »

Il affichait une assurance orgueilleuse et amusante en même temps . Et il n’avait jamais caché combien il appréciait la jeune femme . Il lui fit un grand sourire affectueux , et William murmura tout prés de sa joue. « C’est à toi.. »

Des quatre séries proposées , elle en élimina immédiatement deux . Jude poussa un soupir à fendre l’âme qui fit rire l’assistance . Puis elle prit son temps pour le reste.

« ‘Voyageur blanc , cœur noir.. mmm’ , oui , c’est bien .. ‘ La magie du Nil’ , cela sonne très bien aussi. » dit-elle .
William serra brièvement les mâchoires et mit les mains dans ses poches . John gardait sa pose nonchalante et satisfaite.
« J’opterais définitivement pour le premier. » dit-elle d’une voix calme en levant la tête.

Chacun eut une exclamation , William une moue victorieuse et décidément arrogante .

« Buffy , je me sens trahi ! » s’exclama John en levant les bras et en prenant un air malheureux.

Elle eut un rire léger , mais néanmoins contourna le bureau pour venir se placer en face du jeune homme qui gardait une mine boudeuse . Avec son jean déchiré au genou , sa chemise blanche et ses cheveux longs , il n’avait pas le moins du monde l’air si trahi.

« John , je suis désolée. C’est vraiment ce que je juge le plus adéquat. Mais çà ne veut pas dire que le second titre n’était pas accrocheur .. Le premier l’était plus , voilà.. »

Elle se dandinait d’un pied sur l’autre , quêtant son approbation . Il répondit à son geste par un haussement d’épaules fataliste. « C’est parce que tu es décidément trop belle et trop intelligente que j’accepte ma défaite. »
Elle lui fit un sourire merveilleux et déposa un baiser sur sa joue , sous les sifflements moqueurs de Jude , Oz et Jason. Celui-ci ajouta : « Je suis sûr que tu ne regrette pas d’avoir perdu puisque tu as obtenu un baiser. »
Tout le monde éclata de rire . Sauf William .


Ses collègues échangèrent encore quelques réflexions, puis tout le monde quitta enfin la pièce , se souhaitant bon repos pour le week-end. Il était dix-neuf heures et pour un Vendredi cela constituait une heure vraiment tardive.
Quand la porte se fut refermée , Buffy poussa un soupir et s’étira . Son top se tendit de manière provocante sur ses seins ronds et William frémit. Son cœur se mit à battre la chamade lorsqu’elle nota le feu des prunelles bleues .

« Viens ici , amour, » ordonna t –il. Il la dévisagea de la tête aux pieds quand elle s’approcha de lui.
« J’ai eu à supporter le constant hommage des hommes à ta beauté , » murmura t-il la voix profonde , posant une main possessive sur sa taille.
Elle resta silencieuse , le regardant par en dessous ses longs cils .

« Te rappelles-tu que j’ai mentionné une note de service, » continua t-il , « pour permettre à chacun d’apprendre la nouvelle.. »
Il respira son parfum , elle eut un haut le corps devant le désir qui épaississait sa voix.
« Quelle nouvelle ? » chuchota t-elle.

« Que tu es à moi. » grogna t –il .

Buffy sentit son cœur gonfler , son sexe devenir moite à l’écoute de ses mots. Elle éprouva une violente nécessité d’être insolemment sexy. Elle se recula lentement , jusqu’à à atteindre le bord de sa table de travail , les yeux brillants , la bouche entrouverte , les mains remontant sa jupe.

« Ferme la porte à clé. » dit-elle à voix basse.
Il sembla sortir de sa torpeur et s’exécuta puis se tourna vers elle. Elle avait retiré son string de dentelle noire et le balançait au bout d’un doigt.

« Viens là. » continua t-elle , d’un ton rauque.
Il sembla émettre un autre grondement , et avança sur elle lentement , stoppant à une distance telle qu’il tendit la main pour lui prendre le bout de tissu. Il le froissa entre ses mains et le mit dans une poche de son pantalon.

Il la dévorait d’un regard si lourd de désir qu’elle en tremblait.

Elle retira son tee-shirt de soie crème d’un geste sec. Il dénoua sa cravate. Elle ne le quitta pas du regard quand elle dégrafa l’attache frontale de son soutien-gorge , offrant à sa vue ses seins parfaits.

« Veux –tu t’assurer que je suis à toi ? » murmura t- elle .

Ses yeux demeuraient rivés sur la bouche pulpeuse de Buffy quand il déboutonna sa chemise .

« J’en meurs d’envie. »

Elle s’installa un peu mieux sur le bord du bureau , la jupe complètement retroussée, les jambes légèrement ouvertes. Il dégagea son sexe douloureusement et somptueusement tendu , vint se tenir debout entre ses cuisses.
« J’aime que tu ne sois pas sage avec moi, » gémit-il .

Il saisit sa bouche avidement et elle s’abandonna. Gémissant de plaisir au contact de sa poitrine nue et douce contre son torse musclé et dur. Les mains de William furent partout en même temps , dans ses cheveux , dans son dos , autour de ses seins , sur ses mamelons , autour de sa taille. Les siennes se glissèrent le long de ses côtes , pour palper les muscles de son dos, descendant jusqu’au bas de ses reins pour toucher la fermeté de ses fesses.
Il eut un mouvement vers elle , et elle put sentir la douceur soyeuse et raidie du bout de son sexe ,se pressant en elle. Il la saisit plus fort par les hanches et la couva d’un regard affamé.

« Comment es- tu à moi ? » râla –til.

« Complètement.. Oui , oui , William ! »

Il s’enfonça dans la chaleur et l’humidité du sexe offert et elle laissa échapper un cri alors qu’il la pénétrait puissamment. Puis la pression qu’il exerçait sur ses hanches s’accrut encore et il la souleva à peine pour se retirer et revenir enfouir sa verge le plus loin possible.
Elle sanglota de relief sur son épaule , sa chevelure cascadant autour de son visage, et s’aggrippa à son torse avec plus de force pour s’ouvrir davantage à ses assauts.

« Oui, tu es à moi , ma beauté.. mon amour.. Buffy.. » ronronna t –il dans son oreille. Il frottait son sexe à un rythme rapide . « Tu es si chaude et humide.. tu m’excites.. je vais te donner ce que tu veux , chérie .. tout ce dont tu as besoin. »
Il ponctuait ses paroles par des coups de reins profonds , de longues caresses qui la firent gémir encore et encore.

« Oui , William.. Je t’en prie , ne n’arrête pas , s’il te plaît. »

Il reprit sa bouche , et alors que sa langue s’enroulait inlassablement autour de la sienne , il l’entoura complètement d’un bras , tandis que son autre main se frayait un chemin vers son clitoris, où il passa son pouce.
Des flammes vives explosèrent dans le cerveau de Buffy , et elle cria dans sa bouche , se tenant à lui comme un bateau à une ancre , convulsant contre lui en spasmes intenses. Sa jouissance entraîna son orgasme , et elle accueillit la palpitation de son sexe au cœur de sa féminité.

Ils restèrent immobiles longtemps , la respiration haletante, leurs membres entremêlés . Il caressait ses cheveux , plaçant de délicats petits baisers sur sa tempe.

Elle l’étreignit plus fort . Le sentiment d’être protégée et infiniment chérie la submergeait par vagues immenses.
Finalement , ils durent se séparer. Elle remit en place les boutons de sa chemise pendant qu’il ajustait son pantalon et sa ceinture. Il ramassa le soutien-gorge au sol et l’ajusta sur sa poitrine , puis elle enfila son tee-shirt , et il fit glisser la jupe modestement le long de ses jambes.

« Veux –tu récupérer çà ? » demanda t –il l’œil lascif en sortant le string de sa poche.

« Mmm.. oui . Rhabille –moi , s’il te plaît. »

Il la regarda , émerveillement et amour se dessinant sur ses traits. Puis il s’agenouilla et entreprit de faire passer la petite culotte par un pied puis l’autre , remontant le long de ses bas transparents.

« Je n’ai aucune envie d’aller au théâtre, » dit-il en se redressant et en l’attrapant par les hanches , le front posé contre son front.

« Moi non plus, » avoua t-elle , les yeux pétillants . « Il y a d’autres façons de passer la soirée.. »

Sa voix de gorge , ses vêtements froissés , ses lèvres boursouflées de ses morsures , l’éclat fiévreux de son teint l’électrisèrent une fois de plus , et il fut subjugué par le pouvoir qu’elle détenait sur ses sens.

« Je ne demande qu’à te laisser l’initiative, amour. »

TBC





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