Chapître 42. Lune de miel.

Sept semaines plus tard.



Buffy , immobile devant la splendeur du paysage reflété à ses pieds , ne se décidait pas à rentrer à l’intérieur du chalet – tente , où une douce chaleur commençait à se répandre grâce au feu de cheminée que William avait mis en route avant d’aller prendre sa douche. Le soleil embrasait de ses derniers rayons un paysage spectaculaire , brousse et rivière se noyant dans une brume irisée et pourpre , et malgré la fraicheur qui piquait ses épaules , elle demeura encore de longues minutes en extase devant la beauté naturelle du site.


Ils étaient arrivés en Afrique Australe depuis trois jours , et c’était un perpétuel émerveillement . Ils devaient passer une dizaine de jours dans la réserve du parc national de Chobe , au cœur du Zimbabwé , et , en dehors des traditionnels safaris qui avaient lieu à l’aube ou à la nuit tombée , pour aller à la rencontre des animaux , le principal but du voyage était la vison des chutes Victoria .
Dans ce sanctuaire d’une nature toujours primitive , Buffy était étourdie .

Elle se dit que son étourdissement avait commencé de longues semaines auparavant , quand par un soir unique d’Avril son existence avait pris une tournure bouleversante de par sa rencontre avec William.. et qu’il s’était poursuivi et surtout accentué depuis quelques semaines. A peine avait -elle formulé le désir de l’épouser plus tôt que prévu que William n’avait eu qu’une idée en tête : réussir à organiser leur mariage , leur départ de six mois au Canada , et décider quel appartement ils conserveraient à Londres , tout cela en l’espace d’un temps plutôt limité.


Anya fit semblant de se fâcher ,quand ils lui annoncèrent la nouvelle , expliquant qu’on la privait d’organiser une cérémonie magnifique dans leur nouvelle résidence. Elle accusa même Buffy d’être enceinte , mais celle – ci lui affirma qu’elle était tout simplement impatiente d’être considérée comme Madame Lawrence , le plus vite possible .
Et finalement Anya et Alex durent s’incliner devant la joie extatique de leurs amis.
Anne et Rupert manifestèrent un immense plaisir à l’annonce du mariage , dont ils avaient deviné l’arrivée.

Leur union avait été célébrée avec simplicité à Notting Hill , en présence de leur famille proche , ainsi que de quelques amis chers. Clément et Sophie , Willow et Oz , Anya et Alex partageaient le bonheur de Buffy et William , et ceux –ci avaient demandé à deux personnes en particulier , d’être présentes : John , et Jenny , témoins de Buffy et William . Chacun d’eux avait pris leur rôle très à cœur.
Après la cérémonie à la mairie , une petite réception avait été organisée dans la maison d’Anya et Alex , qui marquaient également pour l’occasion leur départ pour Richmond . La journée avait été radieuse , et dans le jardin , parmi les buissons en fleurs et sous une douce brise d’été , chacun avait vécu des instants mémorables. Joyce pleura discrètement , et Alex vint lui poser une main réconfortante sur l’épaule , tandis que Willow sentait ses yeux se remplir de larmes contenues.
Tous les trois n’auraient jamais imaginé voir leur Buffy aussi heureuse , après le drame qui avait assombri sa vie .

Et à présent elle était Madame Elisabeth Lawrence , et absorbée dans une rêverie si profonde qu’elle sursauta quand elle sentit la paume de son mari sur son épaule ; la nuit était presque complète , mais les dernières lueurs rouges et orangées du soleil couchant donnaient aux lieux une atmosphère féerique.

« Viens , amour, » demanda –t –il doucement .

Elle le suivit à l’intérieur. Une immense baie vitrée permettait à la lumière et à l’aveuglante beauté de la brousse d’être appréciées . L’endroit était d’un confort inoui : un lodge magnifiquement intégré au bush , avec une terrasse en bois dominant la plaine. Et dans la pièce spacieuse , on avait installé un lit immense , recouvert de multiples coussins et entouré de voilages transparents , d’épais tapis recouvraient le sol , un sofa moelleux se dressait devant la cheminée où brûlait un feu vif. Les meubles en teck et acajou conféraient à la chambre une ambiance délicieusement rétro. Et la salle de bain était infiniment romantique , avec un petit air colonial qui avait ravi Buffy.
William avait gardé secrète la destination finale de leur voyage , tout en avouant à sa jeune épouse qu’il l’emmenait découvrir l’ Afrique , ce continent dont il était amoureux depuis tant d’années.
Quelle meilleure place au monde , avait chuchoté William , que cette Afrique sauvage , pour débuter leur vie à deux ? Buffy ne put que partager sa ferveur .


Dans la pièce seulement éclairée par les dernières lueurs du couchant et l’éclat des flammes , il la déshabilla.
Les bruits de la brousse - craquements , gémissements , sifflements, formaient autour du chalet un secret langage nocturne , et de temps à autre , s’élevaient au-dessus de tous les murmures un cri aigu , une clameur rauque . Parfois des ombres immenses passaient au fond de la plaine , accompagnées de feulements sourds. Jamais l’atmosphère n’avait paru aussi mystérieuse et envoûtante à Buffy , alors que chaque soir , William rendait hommage à sa beauté de manière toujours plus sensuelle et passionnée.

La magnificence de la nature , la stupeur dans laquelle la plongeait le spectacle des milliers d’animaux , formaient un enchantement que William partageait et , à la fin de chaque journée , toutes ces splendeurs , cette communion qu’ils vivaient , les conduisait à un état de désir charnel dont l’intensité s’expliquait sans doute par la magie des lieux.


C’était une réserve immense , qui s’étendait sur des centaines de kilomètres , brousse et savane , collines et pitons . Dans ces espaces brûlants et sauvages , les bêtes étaient partout , et , serrée contre William qui lui chuchotait mille choses , Buffy regardait les antilopes galoper , les gazelles bondir , les girafes se déhancher , et des milliers d’oiseaux couvrir le ciel.
Le camp était peu rempli , et les deux familles qui s’y trouvaient partaient en général plus tôt pour leur randonnées. Ils étaient donc livrés à une solitude magnifique - si ce n’est la présence de leur guide , discret - , pour savourer cette immersion presque complète dans ce domaine hors du temps. Et , lorsqu’il n’y avait plus de brume de chaleur , que le ciel n’était plus qu’une pureté presque irisée , légère , les ombres grandissant doucement , que tous les bruits de la nuit se fondaient en un murmure incessant , le désir intense qu’ils éprouvaient d’être l’un à l’autre les conduisait invariablement dans la solitude de leur chambre .


Quand elle fut nue , il la fit s’allonger sur le tapis épais devant le feu , parmi les coussins éparpillés au sol. La tête reposant sur l’un d’eux , elle l’observa qui laissait tomber la serviette qui lui cerclait les reins , et demeura quelques secondes debout au-dessus d’elle , le regard embrasé.
Elle laissa ses yeux caresser les épaules larges , le torse lisse et musclé qui prenait des reflets orangés , la perfection des muscles de son abdomen , et la splendeur de son sexe qui émergeait de la toison de boucles brunes .
Puis il plia les cuisses et fut à genoux devant elle . Elle s’étira , allongea les bras au-dessus des coussins moelleux , savourant l’exquise douceur du tapis , comme une chatte heureuse et engourdie. Il posa ses mains sur ses jambes , remontant depuis ses mollets jusqu’à la jonction de ses cuisses en une lente caresse , appréciant le satin de sa peau .
Il vit combien son ventre se tendait et palpitait , et il remonta le long de son buste , jusqu’à sa poitrine voluptueuse , qu’il palpa et agaça en frottant les mamelons entre son pouce et son index.

« Tu as envie de moi , amour ? » murmura t –il en déposant des baisers le long de son corps , suivant la ligne de sa taille , le creux de ses hanches , et mordillant l’intérieur de ses cuisses.

« Tu le sais.. j’ai toujours terriblement envie de toi.. » souffla t –elle. « Et d’ailleurs.. »

Elle le prit par le cou , et d’un mouvement de ses mains , elle le fit basculer de tout son long sur le dos .
A travers la baie vitrée ouverte sur la nuit africaine , les odeurs de la brousse montaient par effluves et seul , les bruits mystérieux des animaux se mouvant dans l’obscurité se mêlaient au crépitement des flammes hautes dans l’âtre. Pendant un long , merveilleux moment , ils ne bougèrent pas , baignant dans l’extase . La lumière du feu peignait leur peau d’or pur , et dans leurs yeux flambaient des éclats dorés. Buffy roula au-dessus de son mari , et , s’installant sur ses hanches , elle lui fit un sourire taquin et secoua sa chevelure jusqu’à ce que celle-ci cascade autour d’elle dans un ruissellement de couleur.

« Mon bébé veux jouer ? » demanda William , la respiration courte, le bleu de ses yeux devenu soudain presque noir.
Elle ne répondit pas , et se concentra sur sa tâche , sa bouche pulpeuse entrouverte . Elle cercla sa verge avec une main et serra voluptueusement. Instantanément il tendit les reins et attrapa les hanches rondes .

« Tu aimes, » demanda t –elle , et elle passa sa langue lentement sur ses lèvres gonflées.

« Oui , j’adore.. » dit-il , s’extasiant du spectacle sublime qu’elle lui offrait.

« Oh , et qu’est-ce que tu aimes exactement ? » sourit-elle.

Il lui fit une petite grimace et haussa un sourcil suggestif.

« Tu sais tout ce qui me fait chavirer , amour. »

Glissant plus bas le long de ses jambes , elle lui sourit encore avec une moue adorable . Elle pencha la tête pour le prendre dans sa bouche , mais s’interrompit quand elle sentit qu’il posait une main sur sa chevelure.
« Attends , ma chérie, » murmura t –il d’une voix altérée. « Viens là et embrasse –moi d’abord . »


Elle fit ce qu’il demandait . Il pouvait se montrer terriblement sexy et lascif dans son comportement , aussi bien que dévoiler un aspect intensément romantique . Il aimait tout de l’amour physique , mais elle savait qu’il trouvait un plaisir infini aux baisers , les tendres et légers , les plus sauvages..

« Désolé , chéri.. » souffla t –elle en frottant son petit nez contre sa joue.

Humectant ses lèvres , elle les appuya contre les siennes , glissant sa langue doucement. Les lèvres de William s’ouvrirent aussitôt , lui permettant de recevoir pleinement la caresse. Il avait encore le goût de la menthe et du chocolat , sucreries qu’il avait dégustées quelques instants avant.
Il renforça l’emprise autour de sa taille , la maintenant dans cette position pour plusieurs baisers longs et prolongés. Quand il lui permit de se redresser , il avait un sourire rêveur et parfaitement satisfait.

« C’est beaucoup mieux. » soupira t –il.

Buffy reprit son chemin vers le bas . Elle déposa des petits touches légères avec ses lèvres humides et entrouvertes le long de sa poitrine , saisit un mamelon entre ses dents , puis passa un temps certain sur la paroi ferme de ses muscles abdominaux , qu’elle sentit se tendre et frémir. Chatouillant son nombril avec la pointe de sa langue , elle réussit à le faire rire.
Mais son rire cessa à l la minute où la langue de Buffy descendit dans la toison de boucles brunes entourant son membre dressé avec insolence. Elle frotta sa joue contre la soie de la peau , puis embrassa délicatement le bout. William eut un coup de hanches instinctif.

« Oh , Dieu.. » grogna t –il , fermant les yeux .

Elle attendit , et ces secondes lui parurent une éternité. Seul le souffle tiède de la respiration de Buffy venait caresser sa chair. Il ne résista pas.

« Amour.. » pria t –il.

Elle allongea sa langue et suivit la veine qui courait jusqu’au bas de son sexe , puis remonta avec une lenteur torturante. Quand elle fut au bout , elle enroula ses lèvres , léchant la goutte de sperme qui perlait déjà sur la fente.

« Oui , bébé ! » râla t –il , d’un ton âpre. « C’est bon.. amour.. Maintenant , prend –moi complètement dans ta bouche.. oh , oui .. suce plus fort.. j’aime quand tu.. oh , chérie , continue.. »


Buffy ouvrit la bouche et il y glissa sa verge , la nuque tendue et les yeux brûlants devant le spectacle si érotique . Il demeura immobile , le temps de lui laisser la possibilité de se relaxer avant qu’elle le prenne plus profondément dans sa gorge. Puis elle commença à faire aller sa bouche de haut en bas , enroulant sa langue avec volupté autour du gland , avant de le relâcher légèrement , puis mordillant à peine. Cela le fit rugir et lever les reins vers elle .

« Buffy , Buffy… Dieu , amour.. c’est.. oui.. oui .. » haleta t –il avec force , le corps se voilant d’une sueur , due aussi bien à la chaleur du feu qu’à l’intense satisfaction de goûter aux attentions de sa femme. « C’est délicieux , amour.. »


Ouvrant les yeux , il se tint en appui sur ses coudes pour la contempler.
Pour lui la vision de cet acte était aussi excitante – presque - que l’acte lui-même.. Il souleva ses longues mèches blondes prenant des reflets rougeoyants à côtés des flammes. Les lèvres humides et roses de Buffy se mouvaient lentement le long de sa hampe douloureusement raide , la recouvrant de salive , la rendant luisante , et il était au bord d’un orgasme cataclysmique. Régulièrement , elle le laissait aller en dehors de l’humidité de sa bouche , et le frottait avec ses deux mains , puis elle se penchait à nouveau et reprenait ses mouvements de façon gourmande ..

La sensation exquise de chaleur , le son mouillé qui se faisait entendre à chaque passage de la bouche de Buffy capturant inlassablement sa verge , le spectacle de ses lèvres pulpeuses l’ encerclant , tout concourait à rendre William ivre de plaisir , et il haletait bruyamment , dans l’attente d’un orgasme délirant.

« Chérie… oh , mon coeur… c’est trop.. » gémit –il en contractant les muscles de son ventre. « J’ai tellement envie de jouir… très bientôt , amour.. » suffoqua t –il.

Elle resserra la prise à la base de sa verge , et le suça avec plus d’ardeur . Donnant de petites impulsions à ses hanches , il se laissa à nouveau aller de tout son long au sol , gardant les deux mains dans les cheveux de Buffy . Pendant de longs instants , il n’exista plus que pour les sensations enivrantes concentrées autour de son sexe. Encore… Encore…


Sa jouissance explosa alors qu’il perdait contact avec la réalité , bougeant encore ses reins en une longue plainte de satisfaction .
Quand elle eut avalé toute sa semence , elle continua à le lécher doucement , avec application , puis elle redressa son visage , les lèvres brillantes , et l’observa avec une expression à la fois infiniment tendre et espiègle.

« Tout va bien , mon amour ? »

« Bien.. ?.. » haleta t –il , la respiration terriblement saccadée , le regard chaviré. « C’était.. fantastique , mon cœur… Viens ici. »

Elle vint s’allonger sur lui et il la garda contre son torse en l’entourant complètement de ses bras.
Front contre front , ils se perdirent dans les yeux l’un de l’autre.

« Je t’aime tant, » murmura Buffy.

Ils s’embrassèrent. C’était un baiser langoureux , leurs langues se caressant et s’enroulant profondément à l’intérieur , et William ne semblait pas vouloir se rassasier du goût de sa chair.
Elle interrompit leur étreinte pour reprendre son souffle. Il eut un sourire plein de séduction , et la fit se retourner pour que ce soit elle qui soit en contact avec le tapis , et lui au-dessus.
La nuit était parfaitement noire à présent , et de l’air beaucoup plus frais pénétrait dans la pièce.

« Attends, » dit- il en se redressant avec souplesse. Il alla fermer la baie vitrée et tirer les rideaux . Tout à coup l’atmosphère se chargea d’ une quiétude accueillante , et il remit une bûche dans le feu. Il se rapprocha d’elle , leurs corps baignant dans le cercle de lumière que seule l’éclat des flammes apportait .

Il mordilla son oreille et passa sa longue dans son cou . Elle gémit délicieusement .

« Oui , chéri.. »
Il descendit vers sa gorge , sur ses seins , le long de ses côtes.

« Où veux –tu ma bouche , mon cœur ? » Il continuait à déposer de petits baisers à l’intérieur de ses jambes , au bas de son ventre . Elle écarta les cuisses pour s’offrir davantage , mais il ne changea pas l’endroit où il laissait vagabonder ses lèvres.

« Partout.. où tu veux.. je.. je ne sais pas.. William ! » cria t –elle , déjà en proie au besoin de le plus éperdu.
Il eut le rire profond qui la faisait invariablement frissonner. « Sur tes seins ? »

« Oui.. oui.. » Buffy arqua le dos , présentant les globes de chair douce , dont la pointe raidie attendait les caresses. Il entreprit de lécher et embrasser chaque sein , les prenant en coupe dans sa paume , les rapprochant , et suçant leurs mamelons goûlument. Elle laissa échapper une plainte et l’encouragea en posant une main possessive sur sa nuque . Elle sentit sa verge battre contre sa hanche et cambra son ventre vers lui . Elle était toujours si incroyablement excitante qu’il sentait déjà son sexe redevenir raide .

Elle leva vers lui des yeux suppliants et noyés de désir . Alors il enfonça deux doigts dans la chaleur humide de son sexe , caressant son clitoris avec un petit mouvement rotatif de son pouce . Elle gémit plus fort .

« Tu es déjà si mouillée , amour.. Tu m’excites.. Dieu.. que tu es belle et offerte pour moi.. »


Il fit aller et venir ses doigts à un rythme rapide , et continua à dévorer ses seins de baisers à pleine bouche . Puis il vint capturer ses lèvres , enfonçant sa langue à l’intérieur de la cavité chaude et humide , cherchant à caresser son palais , ses lèvres , dans une pénétration fougueuse. Elle resserra l’étreinte autour de la nuque de William et de son autre main , passa de bas en haut le long de son dos. Il pouvait aisément sentir son orgasme mûrir et gonfler dans le frémissement de son ventre , et dans les muscles de son sexe qui se contractaient autour de ses doigts . Il relâcha sa bouche et observa le visage de la femme qu’il aimait se crisper sous l’effet de la jouissance.

« Oui , jouis , mon bébé… oh , tu jouis bien … c’est bon .. oui , comme çà .. tu es magnifique quand tu jouis.. »

Il la regardait et elle se tendait sous les vagues continues du plaisir , alors qu’il ne cessait pas de continuer la pression à l’intérieur de son sexe qui palpitait.

« Je veux te lécher .. » râla t –il , et en une seconde il saisit ses cuisses , les ouvrit , et passa sa langue de bas en haut , fouillant les lèvres de son sexe , buvant l’humidité qui perlait toujours , puis saisissant son clitoris , le lapa à petit coups de langue .

Buffy tremblait et haletait , les yeux fixé sur les flammes .

« Oh chéri , c’est trop. Non , je ne… Oh ,.. oui … » murmura t –elle pantelante .

Elle ruisselait de plaisir et il suçait, léchait encore la douceur de sa chair , buvant son plaisir.
. « Non… je ne peux plus .. » sanglota t –elle .

« Tu peux. Tu vas encore.. »

Il ralentit ses caresses mais rajouta un doigt à l’intérieur de sa féminité . « Allez mon cœur , jouis encore.. » pria t –il d’une voix rauque. « Pour moi, mon bébé. »

Elle cria et ses hanches se soulevèrent sous l’impulsion d’une vague plus forte que les autres . Puis il fut de nouveau au dessus d’elle , l’entourant de ses bras , passant ses mains dans ses mèches blondes , et respirant ses halètements.

« Offre-moi tes seins , encore. »

Elle arqua son dos , et il prit chaque mamelon entre ses lèvres , suçant avec force. Elle recevait des ondes de désir jusqu’au creux de sa féminité.

« Je t’aime.. Dieu que je t’aime , mon amour , ma beauté.. je t’aime.. »

« Je t’aime tant , William. » souffla t –elle avec un sourire tremblant .

« Je veux être en toi , maintenant.. » chuchota-t –il d’une voix rauque.
« Déjà ? » le taquina t –elle .
« Oui… maintenant.. j" ai tant besoin de toi .. » murmura t –il contre ses lèvres , saisissant la hampe tendue pour la faire frotter avec langueur le long de la fente de son sexe. « Oh , bébé.. maintenant » pria t –il.

Buffy reprit sa respiration . « Tu veux bien , chérie ? » supplia t –il .
Elle écarta les cuisses et il la pénétra d’un mouvement sûr. Elle laissa échapper une plainte si sensuelle qu’il frémit.

« C’est bon.. amour ? Tu aimes ? Tu aimes quand je prends possession de toi ? »

« J’ adore cela.. Tu le sais.. » dit –elle en caressant sa nuque.

« Oui , mais j’aime que tu me le répètes , encore et encore.. Oh , je ne me lasserai jamais d’être enfoui en toi, » dit-il en commençant à aller et venir , les bras de chaque côtés de son visage .


Même si il avait toujours fait preuve d’une imagination torride , en ce qui concernait la variété de leurs étreintes , William considérait cette position très classique comme quelque chose d’infiniment érotique en définitive.
Positionné au dessus d’elle , son torse glissant en rythme contre les rondeurs épanouies de sa poitrine , ses hanches prisonnières des hanches et des cuisses de Buffy , la pression de ses bras sur la paroi musclée de son dos qui montait et descendait , sa verge qui s’enfonçait au cœur de sa féminité moelleuse et accueillante , et , par dessus tout , le spectacle de son visage sublime , irradié de lumière , ses beaux yeux clairs ouverts sur un émerveillement grandissant … tout cela le conduisait dans un état de bonheur absolu .
Jamais il n’avait atteint dans l’acte sexuel un tel accomplissement de tout son être , et l’amour qu’il éprouvait pour Buffy l’emportait littéralement au seuil de la béatitude la plus étourdissante.

Et après avoir cru longtemps qu’elle serait difficilement toute à lui , il était prêt à remercier toutes les divinités..

Le visage caché dans la moiteur de sa gorge , il imprima à ses reins des mouvements plus puissants , contractant sans relâche les muscles de ses fesses , cherchant à pénétrer toujours plus loin , frottant la perle sensible de son clitoris dans un désir immense de lui donner du plaisir.
Elle gémissait doucement , et griffa la peau de ses omoplates lorsqu’elle retint un déferlement de jouissance.

« Oh mon cœur.. tu es si prés.. tu serres mon sexe si fort.. tu es si douce.. » râla t- il en venant poser son front contre le front de Buffy. Il vit combien elle avait les yeux étincelants , ardents.

Il vint couvrir ses lèvres entrouvertes avec sa bouche , et autour d’eux , tout se confondit en un tourbillon de chaleur , de sensations , et de rêves .

Elle s’accrocha plus désespérément à lui , sanglotant presque.

« Chéri.. mon chéri… je vais jouir… » murmura t –elle .

Le corps de William se tendit comme un arc , il plongea encore une fois en elle avec une force sauvage et l’ orgasme vint les foudroyer simultanément , dans un éclatement d’étoiles , un délire de cris et de soupirs. Elle ne cessa pas de caresser son dos , sa nuque , ses reins , tandis qu’il murmurait des mots d’amour contre ses lèvres.

« Tu es à moi.. mon amour.. »

« A toi. Pour toujours. »



Quand , de longues minutes plus tard , il la prit contre lui et la souleva pour l’emporter dans leur lit , elle avait une expression de contentement qui n’avait d’égale que celle qu’il portait lui-même.
Elle se cala contre son torse , tandis qu’il la tenait par la taille , son autre main liée à celle de Buffy .
Le sommeil terrassait leurs paupières , et les dernières braises du feu rougeoyaient , envoyant de brèves lueurs dorées à travers la pièce.

« Je ne peux pas croire que dans dix jours nous serons à Montréal, » murmura t –elle paresseusement.

« Moi si, » répliqua t –il doucement. « Et jamais je n’ai été aussi heureux de découvrir un nouveau pays. »

« Pourquoi ? » demanda t –elle , toute engourdie de bien-être.

« Parce que tu seras à mes côtés , ma douce. »

Il vint aux joues de Buffy cette exquise couleur faite de rose et de hâle qu’elle prenait , à son plus grand délice , quand elle était remplie d’émotions. Elle eut un soupir de pure plénitude , et leurs lèvres s’effleurèrent pour un baiser léger.


Dans le bruissement de la nuit africaine , on n’entendit plus qu’une voix profonde et fervente , égrenant les mots d’un poète.


‘ Les deux amants heureux ne font plus qu’un seul pain,
une goutte de lune , une seule , dans l’herbe,
ils laissent en marchant deux ombres qui s’unissent,
dans le lit leur absence est un seul soleil vide.

Leur seule vérité porte le nom du jour :
Ils sont liés par un parfum, non par des fils,
Ilsn’ont pas déchiré la paix ni les paroles.
Et leur bonheur est une tour de transparence.

Les deux amants heureux n’auront ni faim ni mort,
Ils naîtront et mourront aussi souvent qu’ils vivent,
Ils possèdent l’éternité de la nature.’ *


*Pablo Néruda ; La centaine d’ amour.


FIN.



Un épilogue à venir dès demain matin.





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